Chute du taux de grévistes dans la Fonction Publique ce 9 janvier 2020

Messieurs Berger, Martinez et consorts, par Bernard Veyries

Il y a en France 47 millions d'électeurs, 30 millions de salariés dont moins de 10% sont syndiqués soit 3 millions, sur ce nombre il y a moins de 35 % qui sont à la CGT soit 1 million de salariés.

Vous n'avez aucune légitimité démocratique, vous n'êtes pas un élu et avec ces chiffres vous faites non pas une demande de négociation ce qui pourrait se comprendre, ni une proposition de solution à la réforme des retraites.

Vous faites du chantage, ce n'est ni sérieux ni moral et certainement pas louable, ceux qui seraient tentés de vous suivre prendraient le risque d'être regardés avec dédain.

Vraiment, il ne faut pas lire syndicat mais saint diktat, de plus j'ajoute que ... Oui, il y a des choses qui ne vont pas j'en suis pleinement d'accord.

J'observe le fonctionnement de la société et de la politique depuis près de cinquante ans et sans être énarque ou donneur de leçon, depuis de Gaulle qui a eu la chance d'être un homme d'État dans la période la plus facile à gérer car la plus faste de notre nation, mais c'est un autre débat, les "trente glorieuses" sont loin derrière nous le fonctionnement de la société s'est laissé porter dans une sorte de somnolence sans prévoir les lendemains et nous sommes au surlendemain, ce sont les politiques de tous bords des cinquante dernières années qui sont responsables (et certains irresponsables) de n'avoir pas voulu prendre des décisions convenables pour simplement ne pas être "recalés" aux élections suivantes et cela pour des raisons d'intérêts personnels ou de groupes politiques.

Nous avons depuis les dernières présidentielles un État qui prend des responsabilités, des engagements qui vont dans le sens le plus cohérent, le plus conscient du point de vue de l'égalité, de l'équité et de la responsabilité financière intergénérationnelle, le projet de réforme nécessaire de la retraite en étant le principal du moment. Je prends juste un exemple, pourquoi une infirmière d'établissement privé n'a-t-elle pas le même traitement de retraite que sa consoeur qui travaille en hôpital public, c'est absurde non ?

Et il en va de même dans bien d'autres cas sur les écarts de traitements.

Toutes considérations de couleurs politiques misent à part, il faut reconnaître un certain courage à ce gouvernement de vouloir remettre à flot le navire France, qu'il y ait des maladresses est incontestable, mais les médias jouent un rôle dangereux dans la situation délicate actuelle sans parler d'un silence nauséabond des "éléphants" de toutes couleurs politiques et dont certains ont décidés par le passé de prélever davantage de taxe pour "nourrir" des déficits, créant ainsi de la dette que leurs remplaçants se débrouilleront de solder.

Il faut se donner du temps, on ne peut pas changer favorablement le fonctionnement de notre société en quelques mois ou années sur les manquements des gouvernants précédents, le particulier comme l'état ne peut pas perdurer en vivant à crédit en permanence.

Il ne s'agit pas de faire travailler plus longtemps ceux qui travaillent déjà le plus, il s'agit d'accepter de corriger le fait et si nous sommes tous égaux il n'est pas normal qu'il y ait des gens qui travaillent moins, l'égalité faisant partie des trois devises de la France.

Il est curieux de constater que les responsables de toutes ces manifestations sont en fait irresponsables sur le devenir des générations futures à commencer par la plus proche, nos enfants, rien que ça.

Refuser la réforme c'est leur dire : "vous avez déjà notre dette de 9 milliards d'euros pour l'année 2019 à régler, nous on ne veut pas payer. Soyez fort car chaque année cette dette va augmenter"

Et encore irresponsable là aussi, si l'on prend le chiffre haut du nombre de manifestants, ce n'est seulement que 0,04% du nombre des personnes en âge de voter qui foûtent un "bordel" pas possible qui coûte une fortune à l'ensemble de la société.

Si vous prenez la liberté de manifester il faut aussi prendre, l'égalité et la fraternité**, ce serait courageux de dire, "on prend la dette à notre charge, 9 milliards divisés par 6 millions de fonctionnaires égale 1 500.00 € par fonctionnaires et zou on arrête d'emmerder la population.

De plus dans le débat sur la réforme des retraites, on oublie des variables importants.

Les changements de durée de travail semaine, la cinquième semaine de congés payés, la démographie, le vieillissement de la population etc...

Le temps de travail semaine a diminué pendant que l'espérance de vie augmente et part ce mécanisme, la dépense pour payer les pensions de retraite est bien sûr déficitaire, qui ne le comprendrait pas.

Pour être plus précis depuis 1950 le temps de travail est passé de 2230 heures/an à 1559* heures/an soit, 35,57 % en moins, ce qui mathématiquement fait que la cotisation retraite par salarié a été réduite pendant qu'augmentaient les pensions.

Dans la même période comprise 1950 à nos jours, l'espérance de vie est passée d'environ 70 ans à 85 ans pour les hommes et environ de 65 ans à 80 ans pour les femmes, ajouté à cela, la démographie depuis 1950 à nos jours qui est passée de 42 millions à 64 millions.

Le fonctionnement de la société a considérablement changé, les jeunes s'émancipent plus tôt mais sans en avoir toujours les moyens, ils veulent de l'argent plus d'argent et plus vite que leurs aînés lorsqu'ils avaient leurs âges.

Les anciens ne se contentent plus d'excursions au Pas de la Case ou au mont St Michel, ils veulent les îles, les lointaines contrées, mais n'en ont pas non plus les moyens financiers.

Le nombre de grévistes représente au mieux 0,04 % par rapport aux 37 millions de salariés, est-ce bien raisonnable manifester, sans évoquer aussi le fait des inégalités de traitement entre secteur public et secteur privé.

Ayons tous un peu de lucidité, de sagesse, de patience et surtout le courage pour ne pas augmenter la dette gigantesque du budget retraite qui pèse déjà sur nos enfants.

Et puis, il me semble que l'on ne peut pas dépenser plus que ce que l'on a en poche qu'il s'agisse des deniers publics ou privés, mais je me trompe peut être.

Et puis on parle de pénibilité ce qui peut se comprendre, alors il y a le maçon, l'agriculteur, le poseur de clôture, le couvreur, le charpentier, le boucher, le minotier, le laveur de vitres, la femme de ménage, pardon la technicienne de surface (ça fait plus classe mais c'est toujours de la poussière) et encore plein d'autres professions, alors pourquoi les conducteurs de train ne pronent-ils pour la reconnaissance de la pénibilité pour ces autres professions au nom de l'égalité pour tous, y auraient-ils des préférences ?

Pour ce qui est des professions régaliennes ce sont les seules professions qui peuvent conserver une particularité de traitement de retraite parce que tout simplement ils servent et protègent les biens et personnes, c'est juste mon avis.

Voilà jai pris la liberté*** d'écrire.

*étude 2007 **autre devise de la France ***autre devise de la France

Bernard VEYRIES (partage FB)

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La grève et les manifs en baisse constante ont des causes:

1 La nécessité de financer à l'avenir des retraites  pour des effectifs plus importants que ceux des actifs notamment à la SNCF et à la RATP.Il faudra de toute façon parvenir à un équilibre maintenant ou demain c'est ce que propose le gouvernement

2 des adaptations sont indispensables que refusent la CGT et les syndicats protestataires qui suivent la CGT Beaucoup de métiers sont pénibles et les concessions faites au PC et à la CGT à la Libération pour les faire rentrer dans le rang et déposer les armes sont dépassées.

3 Le leader de la CFDT est tenu de trainer les pieds alors que la formule à points émane de son syndicat afin de ne pas se faire rejeter par sa base et de ne pas se faire rattraper par la CGT et consorts

4 Le leader CGT joue son poste il est lui aussi obligé d'être aussi dur que Laurent brun qui a la main pour le prochain congrès.

5 Le 1er ministre joue sa majorité il ne peut pas jeter l'équilibre du système avec son bonnet par dessus les moulins comme tous les autres chefs de gouvernement qui l'ont précédé sinon il perd une bonne partie de sa majorité à droite

6 Les partis "à gauche" pleins d'illusions et surtout à l'extrême gauche surfent sur le mouvement pour se refaire une santé.

7 Tous espèrent que le Président Macron va desserrer le collier.Il y aura des cocus.

�Comme l'a souligné à juste titre Jean-Marc Daniel , la crise actuelle montre le spectaculaire affaiblissement des syndicats par rapport à 1995...Raison de plus pour ne pas accepter des concessions qui dénatureraient la promesse initiale d'équité du régime universel.