2586-Pierre Moscovici, Lionel, Dominique, François et les autres 1 post

 

 

Pierre Moscovici, Lionel, Dominique, François et les autres 
Le premier président de la Cour des comptes raconte sa jeunesse

dorée à Saint-Germain-des-Prés et ses engagements politiques

 

« Sans accabler ni ménager quiconque», est-il précisé dans la
page 4 des mémoires de Pierre Moscovici, « Nos meilleures année».

À commencer par lui -même. C’est le principal défaut
de cet ouvrage bien écrit et intéressant pour quiconque se délecte
de petite et grande histoire politique. Pierre Moscovici peut
s’avérer vachard, notamment pour François Hollande qui l’a
quand même promu au ministère de l’Économie puis à la Commission
européenne, il est nettement plus indulgent avec lui.


Un président peut-il écrire ça ?
Soumis au devoir de réserve comme premier président de la
Cour des comptes, « Mosco » est il fautif de publier ce récit ? Non,
se défend-il puisqu’il ne porte pas de jugement sur la politique
depuis 2020, date de son intronisation rue Cambon. Et, après
tout, Alain Juppé, membre du Conseil constitutionnel, l’a précédé
dans cet exercice.


Trotski et Castel
Né dans une famille, aisée, d’intellectuels juifs et de gauche, celui
qui traîne une réputation de dilettante, raconte sa jeunesse
dorée de militant trotskiste finissant ses soirées chez Castel. C’est
à Lionel Jospin, dont il dresse un portrait amical et admiratif, qu’il
doit son entrée en politique, toujours côté social-démocrate et
profondément européen.


Parmi les moments forts du livre, sa narration du 21 avril 2002
et le « crash » de Lionel Jospin dont il est le directeur de campagne
avec le mitterrandiste Jean Glavany qui le déteste depuis
que « Mosco » s’est indigné de l’amitié entre François Mitterrand
et le collaborateur René Bousquet.


Autres chapitres à noter, son compagnonnage politique avec
Dominique Strauss-Kahn, entamé à partir de 2002, qui ne résistera
pas au scandale du Sofitel de New York. Pierre Moscovici se
met alors au service de François Hollande dont il dirigera la campagne
victorieuse de 2012. On retiendra enfin de ce récit comment
ce pur produit de Saint- Germain-des-Prés a réussi son
implantation électorale à Montbéliard, l’une des circonscriptions
les plus ouvrières de France.
Benoît Lasserre (S-O)


«Nos meilleures années », de Pierre Moscovici,
éd. Gallimard, 384 p., 24 €, ebook 16,99 €.





12/11/2023
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