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 Le «bogo», bourgeois de gauche de Sciences Po et d’ailleurs
  • par Franz-Olivier Giesbert, pour Le Point - mars 2024 Republié par Jal Rossi
Cette catégorie qui prolifère sur les réseaux sociaux pour diffuser son idéologie islamo-gauchiste et «antisioniste» a gagné les plus hautes institutions.
 
La bêtise bourgeoise a changé de campLe bourgeois de gauche, ou «bogo», est une espèce en pleine expansion. Roi des réseaux sociaux où, dans un sabir plein de fautes d'orthographe ou de grammaire, il insulte ceux qui ne pensent pas comme lui tout en célébrant, à genoux, le Hamas, les islamistes de tout poil, Vladimir Poutine, sa poigne, etc.
 
Le bogo se croit dans le sens de l'Histoire. Sa détestation des régimes démocratiques n'a d'égale que son adoration des tyrans prévaricateurs, russes ou vénézuéliens, dès lors qu'ils combattent l'Occident et ses valeurs. On disait jadis que la gauche française était la plus bête du monde. Son extrême gauche est, elle, la plus immonde de la planète. La plus inepte aussi, encore qu'en ce domaine la concurrence soit forte. Elle en est même à espérer, la godichonne, l'arrivée au pouvoir du RN qui, s'imagine-t-elle, amènera la révolution.
 
Le «bogoisme» tient déjà plusieurs forteresses étatiques comme le Conseil d'État. Sciences Po à Paris, qui forme nos «élites», est ainsi devenu un temple du wokisme islamo-gauchiste et «antisioniste». Jusqu'à présent, cette noble institution bénéficiait, au nom du «pas de vagues», d'une incroyable complaisance des pouvoirs publics, qui laissaient faire bon gré, mal gré sa dictature idéologique. La maison n'était pas tenue.
 
«Le poisson pourrit toujours par la tête.» Historique restera la formule de Gabriel Attal après le refus, la semaine dernière, par des bogos cagoulés de laisser entrer une «sioniste» dans un amphithéâtre de Sciences Po tenu par un collectif pro-Palestine et rebaptisé Gaza. Merci, Attal. Tout est dit : le faux antiracisme de ces faquins est un vrai racisme et leur ségrégationnisme le signe d'une dégénérescence morale, intellectuelle.
 
L'extrême gauche ayant conquis des positions dominantes dans la sphère intellectuelle ou médiatique, le bogo entend faire sa loi. Nostalgique de la guillotine, il dresse des listes de méchants à éliminer quand surviendra le Grand Soir. Il ne supporte pas que soient contestées ses vaches sacrées comme les économistes ultramilitants Thomas Piketty ou Michaël Zemmour, de prétendus «savants» sûrs de leur science infuse.
 
Les utopies du bogo finissent toujours mal, dans le sang, la misère, la corruption. Mais qu'importe, son combat étant juste, il se réinvente sans arrêt avec des héros tout frais qu'il dégote en Amérique latine et que les médias se gardent bien de regarder de trop près. Il ne craint jamais rien, surtout pas de se fracasser la tête sur le mur de la réalité puisque, comme Donald Trump, son avers, il l'a abolie à jamais.
 
Tous les ferments des délires actuels du bogo mijotent depuis longtemps dans notre pays. Prophétique est, de ce point de vue, Ultima necat (1), le stupéfiant dernier tome du journal intime et posthume (1996-1997) de Philippe Muray. Magnifique et méchant misanthrope à la plume vitriolesque, cet écrivain culte, qui en voulait à la terre entière, prédisait déjà, il y a près de trente ans, l'avènement du «groupisme» (la communauté pense à votre place), de la «socialisation du malheur» et de la «culture du ressentiment» : désormais, les individus ne peuvent plus être tenus pour responsables des drames qu'ils connaissent. «C'est la société qui est coupable», elle doit donc disparaître.
 
Le bourgeois de droite d'antan, qui prospéra sous Guizot ou Pompidou, s'est volatilisé. Bienvenue dans le monde du bogo. Caricaturiste et dramaturge, Henri Monnier (1799-1877), qui a beaucoup écrit sur le bourgeois conservateur du XIXe siècle, est l'inventeur de son archétype, un personnage fat qui lui survit encore aujourd'hui dans notre inconscient collectif, «Monsieur Prudhomme», orfèvre de la formule creuse : «Les villes devraient être bâties à la campagne. L'air y est tellement plus pur» ; «Je ne connais pas d'endroit où il se passe plus de choses que dans le monde» ; «Si Bonaparte était resté lieutenant d'artillerie, il serait encore sur le trône» ; «Ce sont ceux qui auraient le plus besoin d'argent qui en ont le moins».
 
Monsieur Prudhomme est de gauche, désormais. Électeur de LFI, contributeur de Wikipédia, «encyclopédie» de l'ultragauche, servi par une escouade d'esclaves Uber Eats, et, bien sûr, lecteur assidu du Monde, qu'il récite à longueur de temps, il est aussi fat que le personnage de Monnier et pourrait proférer les mêmes insanités. Sans oublier celles-ci, pour la bonne bouche : «Ce n'est pas parce que le communisme a toujours échoué partout qu'il ne réussira pas un jour» ; «Ceux que le communisme a tués dans le Goulag ou ailleurs ont au moins eu la chance de mourir pour le bien commun» ; «Pour enrichir les pauvres, il suffit d'appauvrir les riches» ; «On ne fait pas d'omelettes sans casser des œufs».�
  1. «Ultima necat VI» (traduire : la dernière [heure] tue), de Philippe Muray (Les Belles Lettres, 400 pages, 35 €).
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02/04/2024
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