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Cahors : une "ville moyenne" pour la plus grande satisfaction de ses habitants    (La Dépêche du Midi) 

    • À Cahors, les habitants apprécient particulièrement la proximité à la nature.
      À Cahors, les habitants apprécient particulièrement la proximité à la nature. DDM, M.Salvet
     

Dans une étude commandée à l’institut Potloc et réalisée entre le 25 octobre et le 9 novembre, le "Think tank" la Fabrique de la cité s’est concentré sur les perceptions et les représentations que les Français ont des villes moyennes. Au niveau local, Cahors fait partie des trois villes passées à la loupe.

 

Pourquoi s’installe-t-on dans une ville moyenne ? Comment y vit-on ? Pourquoi la quitte-t-on ? Autant de questions posées aux habitants de Cahors pour les besoins du sondage. Les villes moyennes sont majoritairement perçues comme plus dynamiques économiquement qu’il y a une dizaine d’années, et surtout plus attractives. Elles attirent 40 % des Français, et avant tout les habitants des grandes villes. Selon l’étude, 37 % des habitants de Cahors estiment aussi que les villes moyennes sont le territoire "le plus adapté pour y élever ses enfants". Chloé Voisin-Bormuth, directrice de la recherche et des études pour la Fabrique de la cité, décrypte ces résultats.

 

Dans votre sondage, vous relevez un "manque de clarté" autour de la notion de ville moyenne. Comment la définissez-vous ? Cahors en fait-elle partie ?

La définition que nous avons retenue pour la ville moyenne est cadrée par les bornes Insee, de 20 000 à 200 000 habitants, ce qui était le plus simple et le plus objectif. Cahors en fait partie indéniablement. Ce qui nous a étonnés, c’est qu’une faible proportion des habitants de ces villes considère qu’ils habitent réellement dans une ville moyenne. Pour eux, il s’agit généralement d’une petite ville. De même quand on leur demande ce qu’est une ville moyenne, ils la voient toujours beaucoup plus petite que ça ne l’est selon la définition scientifique. Jamais ne sont citées des villes de plus de 200 000 habitants.

 

Qu’est ce qui fait l’attractivité de ces villes ?

Pour les Français, la catégorie de taille est moins importante que la question de l’armature fonctionnelle de ces villes moyennes. Ce qui va distinguer ces villes, c’est la disponibilité en services publics et en commerces par rapport aux petites villes ou à la campagne, ou la proximité avec la nature et le fait que ce soit plus calme et que les relations sociales soient plus apaisées que dans les grandes villes. La ville moyenne est tiraillée entre les deux dans l’esprit des Français.

La ville moyenne apparaît comme un lieu de vie idéal…

On ne s’attendait pas à un tel taux de satisfaction de la part des habitants. Globalement, le Français est pessimiste à l’échelle de son pays mais au niveau local, il est plutôt optimiste et satisfait. Le local a une importance, une valeur : la ville qu’on habite est investie sentimentalement, affectivement, peu importe sa trajectoire. Cahors se distingue pour son très haut taux de satisfaction : elle a un profil de petite ville où on s’installe pendant longtemps. C’est la ville où la plus grande proportion de personnes déclare se projeter à plus de vingt ans. À Toulouse, par exemple, c’est l’inverse : la population imagine plutôt rester moins de cinq ans. À Cahors, ce qui est recherché, c’est plus de proximité. Quand on demande aux Cadurciens où ils voudraient aller s’ils changeaient de lieux de vie, la majorité répond : "vers plus petit, vers plus rural".

Quelles sont les raisons d’une telle satisfaction ? Que recherchent les Cadurciens ?

Il y a la proximité avec la nature, la qualité de l’air, la présence d’espaces verts, le sentiment de sécurité, la possibilité de se déplacer facilement. En revanche, ce qui ressort moins, c’est le dynamisme du marché de l’emploi, la proximité d’universités et d’établissements de formation supérieure et la présence de lieux de convivialité et d’endroits pour sortir.

Doit-on s’attendre à un exode urbain et à une repopulation des villes moyennes et des zones urbaines ou est-ce de l’ordre du fantasme ?

Le sondage ne montre pas dans les villes moyennes une volonté de partir de ces villes. On ne peut pas non plus s’attendre à ce que tous les Toulousains aillent à Cahors, ce n’est pas à l’ordre du jour. D’autant plus qu’en temps de crise, on a tendance à ne pas changer de logement.

Caroline Peyronel La Dépêche du Midi (Lot)
 
 
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27/11/2020
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