2575 - La Revue de presse du blog 12 posts

 

 

 

 

Par Nicolas Barré, directeur éditorial

 

Mes Echos de la semaine

 

 

 

 

 

 

 

 

Le démon n’avait pas disparu. Des étoiles de David taguées sur les murs en plein Paris, des Juifs qui changent leur nom pour commander un Uber ou retirent la mézouza de leur porte d’entrée... C’est l’éternel retour de l’antisémitisme, s’alarme Jacques Attali dans une chronique, phénomène que le gouvernement promet de combattre avec la plus grande fermeté, explique Isabelle Ficek. Phénomène qui intervient aussi dans un contexte de recul de la démocratie dans le monde propice à toutes les dérives, selon un rapport qu’analyse Virginie Robert. Partout, la démocratie est attaquée par des dictateurs et reçoit des leçons de morale des pires régimes sans réagir. Pourtant, face à l’abject, «les démocraties ne doivent pas rester passives sous couvert de tolérance et de respect de l’autre: il est grand temps qu’elles s’arment, elles aussi, contre leurs ennemis», implore notre éditorialiste Lucie Robequain. Encore faut-il pour cela qu’elles ne soient pas dirigées par des «clowns et des ineptes», ce qui ne va pas de soi, s’alarme notre chroniqueur Eric Le Boucher.

 

Sur le front de Gaza, l’armée israélienne encercle désormais la ville principale de la bande, relate Yves Bourdillon. Parallèlement, notre correspondant en Israël Pascal Brunel fait état d’une flambée de violence dans les colonies de Cisjordanie, l’autre front pour l’Etat hébreu tandis qu’en Israël même, de plus en plus de citoyens terrorisés veulent s’armer. Notre correspondant note aussi que l’immense majorité des Arabes israéliens (21% de la population du pays) refusent de s’associer aux appels au combat du Hamas. «Un comportement exemplaire», a félicité le chef de la police israélienne dans une déclaration exceptionnelle.

D’autres, en revanche, jouent un jeu trouble et jettent de l’huile sur le feu. C’est le cas de la Russie qui voit dans ce conflit une occasion de plus d’affaiblir les Occidentaux, décrypte notre correspondant à Moscou Benjamin Quénelle. Et que dire de la Turquie dont le président Erdogan, il y a peu encore allié d’Israël, multiplie, keffieh sur les épaules, les déclarations guerrières contre «les croisés», raconte notre correspondant à Istanbul Kilian Cogan.

 

Face à ces désordres du monde, est-il bien étonnant que les Français fassent moins d’enfants? Joséphine Boone a interrogé des démographes sur les causes profondes et multiples de la chute spectaculaire de la natalité. Une chute qui inquiète et menace la croissance et les finances du pays, explique Nathalie Silbert.

Les nouvelles sur le front de la conjoncture sont mitigées. La bonne nouvelle est que l’inflation a nettement ralenti pour s’établir à 4% en octobre sur un an (nous étions à 4,9% un mois plus tôt). L’inflation baisse d’ailleurs plus vite que prévu dans l’ensemble de la zone euro, ajoute Guillaume de Calignon. Bonne ou mauvaise nouvelle suivant que l’on est acheteur ou vendeur, les prix de l’immobilier reculent. On note même une accélération de la baisse à Paris, note Marie-Eve Frénay qui explique que la tendance baissière pourrait se poursuivre tout au long de l’année prochaine. Et relève que dans cinq grandes villes -Paris, Lyon, Bordeaux, Nantes et Strasbourg- les prix sont repassés en dessous de seuils historiques. Moins bonne nouvelle, en revanche, le PIB de la zone euro a reculé de 0,1% au troisième trimestre, plombé notamment par l’Allemagne (en France, le PIB a progressé de 0,1%).

 

A long terme, nous avons quelques raisons de nous inquiéter pour la vigueur de notre économie. Il faut lire l’interview décapante que l’économiste Xavier Jaravel a accordée à Guillaume de Calignon et Nathalie Silbert. Après d’autres, il s’alarme: « la France souffre d’un retard éducatif ahurissant » qui nous coûte cher en termes d’innovation et de croissance. Message transmis au ministre de l’Education nationale Gabriel Attal et à ceux qui bloquent toute réforme dans ce domaine.

 

Ce qui nous menace aussi, c’est la concurrence de l’intelligence artificielle (IA) avec l’intelligence humaine. Le monde en prend conscience. Les pays du G7 ont élaboré un code de bonne conduite contenant onze recommandations, explique Raphaël Balenieri. Un premier pas vers la réglementation de l’IA, thème qui a fait l’objet d’un sommet mondial au Royaume-Uni, mêlant gouvernements, chercheurs et société civile, raconte notre correspondante Ingrid Feuerstein. Dans le même temps, Joe Biden publiait un décret visant à encadrer les applications de l’IA, indique notre correspondante Solveig Godeluck. Bref, le monde tâtonne dans un même but, souligne notre éditorialiste Julie Chauveau: «réguler avec prudence». Il est temps car l’IA pénètre de plus en plus dans la vie des entreprises. C’est ainsi que Microsoft introduit de l’intelligence artificielle dans la suite logicielle la plus utilisée dans le monde, expliquent Marina Alcaraz et Florian Dèbes.

Avec le ralentissement de l’économie, les comportements changent. Dominique Chapuis et Clotilde Briard scrutent ces évolutions et racontent comment l’industrie agroalimentaire, la distribution et la restauration s’adaptent en offrant de plus en plus de «petits formats». Une mutation qui prend aussi en compte les évolutions démographiques, analyse un expert du cabinet Kea & Partners. L’inflation mais aussi la volonté de lutter contre le gaspillage expliquent ces changements d’habitude, ajoute Clotilde Briard. Il y a des habitudes qui ne changent pas, en revanche: les achats de bonbons! Marie-Josée Cougard raconte comment le groupe allemand Haribo a accaparé... la moitié du marché français devant Carambar qui en contrôle le quart.

 

Pour les marchés financiers cette semaine, c’est la Réserve fédérale américaine qui a apporté des douceurs en laissant ses taux d’intérêt inchangés, indique notre correspondante à New York Véronique Le Billon. Du coup les indices boursiers ont progressé et le CAC 40 est remonté au-dessus des 7.000 points, expliquent Bastien Bouchaud et Guillaume Benoit.

 

Sait-on combien notre planète Terre compte de pôles? Non pas deux mais huit, a expliqué l’explorateur suédois Frederik Paulsen à notre scientifique Yann Verdo. Ce mécène qui a longtemps vécu en France y a créé la Fondation Albédo pour soutenir la recherche polaire française, très reconnue au niveau mondial mais à court de moyens. Le but est de mieux lutter contre le réchauffement climatique en étudiant nos pôles qui sont «à la fois les sentinelles et les régulateurs du climat mondial». Une urgence.

 



04/11/2023
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