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Troupes en Ukraine: le vrai plan Macron

Le président de la République a provoqué de vives réactions en évoquant la possibilité d’envoyer des troupes au sol en Ukraine. Même s’il ne s’agit que de conseillers militaires, l’Elysée assure vouloir ouvrir le débat et envoyer un signal à Vladimir Poutine
 
KAK_Ukraine Europe Macron escalade
 -  Kak
Les faits -

Evoquée par Emmanuel Macron, à l’occasion de la conférence organisée lundi à Paris pour discuter du soutien à l’Ukraine, l’hypothèse d’un envoi de troupes occidentales en Ukraine pour combattre la Russie a vite été écartée mardi par plusieurs pays de l’Otan alors que Moscou a brandi la menace d’un conflit « inéluctable » avec l’alliance transatlantique. Plusieurs pays occidentaux alliés de l’Ukraine ont pris leurs distances mardi, la République tchèque, la Pologne, l’Espagne, l’Allemagne ou encore le Royaume-Uni ayant dit ne pas prévoir d’envoyer des troupes en Ukraine. Le chancelier allemand Olaf Scholz a assuré que l’Otan n’enverrait pas de troupes au sol en Ukraine, alors qu’un responsable de la Maison Blanche assurait que les Etats-Unis ne projetaient pas non plus d’envoyer des troupes combattre en Ukraine et qu’il n’existait aucun projet d’envoi de troupes de l’Otan.

Des militaires français bientôt « au sol » en Ukraine ? Les propos d’Emmanuel Macron, lundi soir à l’Elysée, ont suscité à la fois la surprise et une vive émotion. Le président de la République s’exprimait à l’issue de la Conférence de soutien à l’Ukraine, à laquelle 27 Etats ont participé, dont de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement. Surprise et émotion, parce qu’il s’est agi, une nouvelle fois, de cette diplomatie à coup d’embardées qu’affectionne l’hôte de l’Elysée. Mais également parce que la perspective de voir des militaires occidentaux et donc français engagés en Ukraine contre la Russie suscite, dans une partie de l’opinion publique, la crainte d’une escalade incontrôlée. Une crainte immédiatement exploitée par les oppositions RN et LFI.....

 

La suite est réservée aux abonnés mais Dominique Merchet hier au soir comme ses confrères du plateau de LCI ne trouvent pas inutile cette déclaration du PR si on se souvient des tergiversations des européens au début du conflit et la lenteur de l'opposition à Poutine.Par ailleurs depuis des années des soldats français interviennent en Afrique ou au Moyen Orient.Et puis il ne s'agit pas non plus d'envoyer des fantassins dans les tranchées mais des aides techniques et du renseignement...

 

Conclusion de l'édito de La DDM:

 

.. "Si Emmanuel Macron a durci son discours contre Vladimir Poutine – qu’il ne voulait pas « humilier » il y a quelques mois encore – c’est aussi parce que la Russie est bien en guerre contre l’Europe et cible particulièrement la France. Pas la guerre conventionnelle comme celle que Poutine mène en Ukraine bien sûr, mais une « guerre hybride » faite de cyberattaques, d’opérations d’influence et de désinformation sur les réseaux sociaux, de déstabilisation des processus électoraux. Des étoiles de David peintes à Paris sur ordre du FSB aux agressions contre les militaires de Barkhane en Afrique, cette guerre hybride se déploie à grande vitesse.(Philippe Rioux)

 

Peut être une image de bateau et texte

 

 

Mes Echos de la semaine par Nicolas Barré

 

Samedi 02 mars 2024

 

 

 

 

 

 

Par Nicolas Barré, directeur éditorial

 

Mes Echos de la semaine

 

 

 

 

 

 

 

Des milliers de courageux bravant le régime plus que le froid se sont rassemblés vendredi à Moscou près de l’église où devaient se tenir les funérailles d’Alexeï Navalny. La veille, seul en scène, comme il l’est dans la campagne présidentielle en cours, Vladimir Poutine a prononcé un discours annuel à la nation sans surprise, évoquant les défaites napoléoniennes, un de ses vieux refrains, et agitant une fois de plus la menace nucléaire, rapporte notre correspondant dans la capitale russe Benjamin Quénelle.

 

Un discours visant davantage le front intérieur -il faut maintenir l’effort de guerre- et trahissant les faiblesses de la Russie, note Virginie Robert. «L’économie russe ne pèse pas celle réunie des Pays-Bas et de la Belgique. L’effort de guerre fait tourner les usines mais tout le reste, faute d’investissement et de technologie, s’enfonce dans l’archaïsme», ajoute notre chroniqueur Eric Le Boucher pour qui la réalité de Poutine, c’est «Tintin chez les Soviets».

 

Les marques d’hommage à Navalny sont au fond le dernier moyen d’expression des opposants au régime, analyse notre correspondant. En Occident, le renforcement de l’industrie de défense est programmé mais avec des moyens réduits, remarque Anne Bauer. La simple phrase d’Emmanuel Macron disant, à propos de l’envoi de troupes au sol, que «rien ne doit être exclu», a fait ressortir l’ampleur des divisions parmi les alliés. Les pays du «groupe de Visegrad» (Pologne, République tchèque, Slovaquie et Hongrie), autrefois alignés sur de nombreux sujets, se déchirent sur la guerre en Ukraine, précise Vincent Collen. Pourtant, ce serait «une erreur fatale pour l’Occident serait de jeter l’éponge en 2024», prévient l’historien écossais Niall Ferguson dans une interview accordée à Pierre de Gasquet.

 

Dans le Donbass, notre envoyé spécial Guillaume Ptak raconte cet autre visage de la guerre: ces volontaires qui se rendent sur la ligne de front pour récupérer les dépouilles des soldats, les identifier et les rendre à leur famille. Des dizaines de milliers de morts... mais c’est un à un que l’on mesure toute l’horreur du bilan.

 

Et voilà qu’un nouveau front menace de s’ouvrir en Moldavie puisque les séparatistes pro-russes de Transnistrie appellent Moscou à l’aide, nous enseigne Yves Bourdillon. Les risques géopolitiques sont décidément multiples et inquiètent les marchés financiers, même s’ils ne croient pas à l’envoi de troupes alliées en Ukraine, analyse Nessim Aït-Kacimi. Ce n’est pourtant pas une valeur refuge mais le Bitcoin s’est envolé à 60.000 dollars cette semaine, plus très loin de son plafond (69.000 dollars), relève Thomas Pontiroli.

 

En agriculture, c’est plutôt de prix plancher qu’il est question avec cette idée mal aboutie ressortie par Emmanuel Macron et qui est loin de faire l’unanimité auprès des agriculteurs, explique Marie-Josée Cougard. Entre deux selfies, sa spécialité, Jordan Bardella a qualifié les prix plancher de «trappes à pauvreté» mais a vite été recadré par Marine Le Pen qui y est favorable. «Jordan a été maladroit», a confié un cadre du RN à Jacques Paugam. Euphémisme. Et le signe, surtout, que derrière la vitrine du RN, il n’y a pas grand-chose de solide, pas de quoi former une équipe pour gouverner, analyse Cécile Cornudet.

 

Parmi les défenseurs des prix plancher, il y a les éleveurs de bovins qui mettent en avant les contrats signés avec le distributeur Lidl pour leur garantir un prix de vente. Mais bien d’autres sujets sont encore sur la table or l’argent manque et Bercy, faute de marge de manoeuvre, fait pression sur le secteur privé pour soulager les agriculteurs, indiquent Isabelle Ficek, Sébastien Dumoulin et Thibaut Madelin. Des prêts préférentiels vont donc être mis en place par les banques pour les aider. Des rééchelonnements de dettes fiscales et sociales sont également dans les tuyaux.

Dans la ligne de mire des agriculteurs, il y a souvent les accords de libre-échange. Une grande enquête de Richard Hiault montre utilement que ces accords ont fait des gagnants -vins, fromages, céréales- mais que le bilan est négatif en revanche pour la viande. Une étude de Bruxelles en atteste pour la filière bovine.

 

S’il est un gagnant du commerce mondial, c’est bien CMA CGM dont les bénéfices sont revenus l’an dernier dans des eaux normales (3,6 milliards de dollars nets contre 25 milliards lors du Covid). Le groupe marseillais aux origines libanaises vient de conclure le rachat de la branche logistique de Bolloré, ce qui lui permet d’entrer dans le Top 5 mondial de la spécialité, confie son patron Rodolphe Saadé dans une interview accordée à Denis Fainsilber, David Barroux et Matthieu Quiret.

 

Les affaires vont beaucoup moins bien, en revanche, pour trois groupes français, trois désastres, même. Le distributeur Casino a clos l’ère Naouri par une perte abyssale de 5,7 milliards d’euros avant de changer de mains au profit de Daniel Kretinsky, indique Enrique Moreira. Le milliardaire tchèque a aussi mis fin aux discussions qu’il avait engagées avec Atos, ex-fleuron informatique au bord de l’effondrement, expliquent Florian Dèbes et Gwénaëlle Barzic. Et les gérants d’épargne s’inquiètent, on les comprend, de la restructuration financière qui se profile, raconte Anne Drif. Enfin Worldline, société issue d’Atos spécialisée dans les paiements, s’est écroulée en Bourse après une perte de plus de 800 millions d’euros.

 

En première ligne dans la transition énergétique, les trois grands équipementiers automobiles français, Valeo, Forvia et Plastic Omnium, font face à ce que Guillaume Guichard appelle le défi du siècle: le thermique représente toujours le gros de leur activité mais ils doivent migrer vers l’électrique qui rapporte moins... A la tête de Veolia depuis bientôt deux ans, Estelle Brachlianoff conduit aussi une mutation majeure avec le plan stratégique «Green up» qui porte sa marque, explique Christophe Palierse.

 

Moins d’un an après sa création, le spécialiste français de l’intelligence artificielle Mistral AI a acquis une réputation mondiale. Il lance cette semaine un robot concurrent de ChatGPT baptisé joliment «Le Chat» et dont les performances éblouissent les plus grands spécialistes du domaine, indique Charlie Perreau. Face aux géants américains, Mistral AI peut croire à ses chances: Nicolas Madelaine et Charlie Perreau expliquent pourquoi. C’est un marché gigantesque qui s’ouvre avec l’IA et nous avons de vraies chances dans cette bataille, assure notre éditorialiste David Barroux.

 

L’IA va en effet tout transformer. Dans une interview accordée à Christophe Palierse, Julie Chauveau et Nicolas Madelaine, le directeur général de Bouygues Olivier Roussat explique comment cette technologie va changer les métiers du groupe. C’est déjà le cas dans une multitude de secteurs comme la pharmacie où l’IA peut contribuer à réduire le coût de l’innovation. Un coût parfois astronomique puisque certains traitements peuvent revenir à plusieurs millions d’euros par patient, observe notre scientifique Yann Verdo qui fournit des pistes pour que ces médicaments restent accessibles. Le prix de la vie...

 

 

Yaël Braun-Pivet
 
Présidente de l’Assemblée nationale, députée des Yvelines première femme a présider le Congrès 

 



02/03/2024
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