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Viols et agressions à Purpan : "Inacceptable" pour le ministre de la Santé en visite à Toulouse, une enquête lancée

 
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l'essentiel

Après une semaine marquée par trois drames au CHU de Toulouse, le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux a effectué une visite à Purpan, ce mardi, où il s'est montré remonté. Face à une situation "inacceptable", il a annoncé le lancement d'une enquête de l'IGAS.

"On s'attend à rien mais on est là". Si la situation devient alarmante au CHU de Toulouse, un petit groupe de

représentants syndicaux rassemblés pour la visite du ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, semble résigné. Horrifiés mais résignés. Fraîchement nommé, le ministre a décidé de se rend à Purpan pour apporter une réponse après les trois drames qui ont secoué l'hôpital ces derniers jours.

 

En une semaine, une agression sexuelle, un viol et un suicide ont eu lieu coup sur coup dans différents services du CHU. Les urgences psychiatriques sont notamment au cœur de toutes les tensions avec des moyens humains et matériels insuffisants. Dénoncée par le personnel soignant depuis des années, cette situation extrêmement préoccupante est arrivée à un point de non-retour.

"Cette situation va à l'encontre de ma feuille de route"

"Ces drames montrent un paysage inacceptable d'un secteur de santé mentale qui ne fonctionne pas ici dans la métropole toulousaine", a lancé un ministre passablement énervé après une réunion rassemblant les principaux acteurs du secteur. "Je suis très remonté parce que je n'avais jamais vu cela." Autour de la table, le directeur de l’ARS Occitanie, Didier Jaffre, le directeur général du CHU de Toulouse, Jean-François Lefebvre, des députés, des chefs de services et des représentants de cliniques privées. "J'ai découvert un secteur privé et public qui ne coopèrent pas, j'ai découvert une situation qui dure depuis des années et qui va à l'inverse de ma feuille de route".

 

Frédéric Valletoux a semblé tomber des nues face à une situation qui est pourtant dénoncée depuis des années notamment à Toulouse. "Je suis le ministre des patients, celui des Français avant d'être celui des professionnels de santé", a-t-il martelé sur un ton sévère. "Ces dysfonctionnements à Toulouse sont inacceptables".

Enquête de l'IGAS

La réunion qui a vraisemblablement tourné à la soufflante a permis au ministre de se faire connaître et surtout de confirmer des mesures "à court, moyen et long terme". Avec notamment la réouverture de 15 lits accolés aux urgences psychiatriques qui auront pour but de pouvoir améliorer l'accueil des patients qui doivent y séjourner. Mais au-delà la question des moyens, le nouveau ministre veut changer les mentalités. "Le public et le privé ne peuvent pas se regarder en chien de faïence au détriment de la santé des patients", a-t-il notamment expliqué. "Ils doivent inventer des moyens pour collectivement les prendre en charge". Pour organiser cette coopération, une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales IGAS va être lancée dans les prochains jours pour déterminer la nature de ces dysfonctionnements. Autre outil : la mise en place d'un centre de régulation à l'affection des patients. "Cette régulation permettra de repérer ceux qui ne jouent pas le jeu", selon le ministre.

 

La visite du ministre au CHU de Toulouse
La visite du ministre au CHU de Toulouse DDM - LAURENT DARD

 

"Un appel à la responsabilité de chacun"

Le secteur privé dispose de 75% des lits d'hospitalisations concernant les patients en psychiatrie et se réserve le droit de refuser certains de ceux-ci. Le public se retrouve surchargé et contraint de garder des patients dans des conditions inacceptables. Si les cliniques privées se trouvent montrées du doigt, le ministre n'a pas annoncé de mesures coercitives dans le devoir de prise en charge. "Je fais cependant un appel à la responsabilité de chacun", a-t-il déclaré en affirmant qu'il surveillerai la situation de près. "Je regarderai personnellement la motivation des refus".

 

Les acteurs du privé, tous présents autour du ministre, ont nié s'être fait remonter les bretelles. "On doit travailler de concert", ont-ils simplement confié après la réunion. Frédéric Valletoux a dû monter le ton, "mais pas que contre nous", se défend l'une des représentantes de clinique privé. Pour le ministre c'est simple : "La prise en charge des urgences est une mission d'intérêt général".



21/02/2024
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