996-Ma Revue de presse d'octobre 81 posts


Jean Claude Luzorgues Maire de Lamagdelaine jusqu'en 2008 vient de nous quitter à 67 ans.Cet après midi,il était entouré de sa famille et de très nombreux amis pour un dernier adieu.Le voici  souriant et ironique, au service de ses concitoyens, au milieu des livres qu'il aimait
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La magie du cinéma est parfois à l'origine de rencontres insolites. Hier, sur le tournage d'«Ils ont tué Jaurès» avec Philippe Torreton dans le rôle de Jean Jaurès, le président du conseil régional, Martin Malvy, a retrouvé, si l'on peut dire, son grand-père, Louis-Jean Malvy, ministre de l'Intérieur en 1914 et ami de Jaurès, interprété par Jérôme Jalabert. «Un tel rôle n'arrive pas tous les jours, précise ce dernier. Pouvoir discuter avec le descendant de son personnage est chose rare et précieuse pour un comédien».

Et soulever ainsi un point d'Histoire méconnu : celui de l'engagement de Louis-Jean Malvy alors que s'annonce l'une des plus grandes tragédies humaines de l'Histoire de France. «Mon grand-père était radical, Jaurès socialiste, rappelle Martin Malvy. Ils se côtoient alors surtout à la Chambre des députés. Leurs relations sont excellentes». Il poursuit : «Le 31 juillet, au lendemain de l'assassinat de Jaurès au café du Croissant à Paris, un vaste mouvement pacifiste se lève. Or, à l'époque il existait dans toutes les préfectures, un document appelé Carnet B qui recensait les hommes refusant de s'engager». Louis-Jean Malvy se retrouve alors confronté à un dilemme : que faire de ces hommes mentionnés dans ce carnet ? A sa question, Georges Clémenceau lui répond : «Faites les arrêter tous». Après avoir convoqué Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, Louis-Jean Malvy décide de déchirer ce carnet, soulevant la colère de Clémenceau. En 1917, accusé de menées antinationales, attaqué par la droite et l'extrême droite, Louis-Jean Malvy est condamné à cinq ans d'exil par la Haute Cour. Il reviendra en 1924 aux fonctions de président de la commission des finances. «Durant la grande guerre, mon grand-père a beaucoup aidé le monde ouvrier. La droite ne lui a jamais pardonné», observe Martin Malvy.

Silvana Grasso  La Dépêche du Midi

QUERCY.NET le Quercy sur le net

  http://www.quercy.net/hommes/lmalvy.html

Louis-Jean MALVY,
député radical-socialiste, ministre

Figeac :
1er décembre 1875
Paris : 9 juin 1949


17 mars 1914 - Avocat, député radical socialiste (1906-1919), il fut un spécialiste des questions économiques et financières. Très proche de Caillaux, il fut considéré comme le meilleur représentant de la politique financière de ce dernier.
Gaston Doumergue lui confia le portefeuille du Commerce et des PTT en 1913, et après l'assassinat de Gaston Calmette et un remaniement ministériel, celui de l'Intérieur.

Louis Malvy, photo du journal Le Réveil du Lot du samedi 22 novembre 1924.

Député radical-socialiste (1906-1919), parrainé par Joseph Caillaux, Louis Malvy est nommé ministre de l'Intérieur en juin 1914 (ministère René Viviani),  poste qu'il conserve dans les ministères Briand et Ribot .

En août 1917, alors que la propagande défaitiste est à son paroxysme, Louis Malvy est attaqué par la droite (Léon Daudet, directeur du journal royaliste L'Action française) qui lui reproche son manque de fermeté dans la répression des grèves, et son « défaitisme ». Il est même accusé d'avoir renseigné l'ennemi lors de l'attaque du chemin des Dames (1).

Il démissionne le 31 août 1917 et entraîne dans sa chute le ministère Ribot. Traduit à sa demande, devant la Haute Cour de justice, il est accusé de forfaiture et condamné à cinq ans de bannissement (août 1918).

Il revient en France après avoir expurgé sa peine, reçoit l'accueil de la population lotoise et est élu député du Lot (1924 à 1942). Nommé ministre de l'Intérieur dans le cabinet Aristide Briand (1926), il est forcé de démissionner après un mois par les violentes attaques de la droite.

Il fut l'ami de Pierre Verlhac, célèbre poète occitan.

(1) Louis-Jean Malvy, ayant connu l'emprisonnement et l'exil à la suite de l'épuration Clémenceau, a expliqué l'affaire simplement : "Il fallait un responsable à certains échecs militaires, il fallait trouver des causes d'ordre politique aux mouvements qui se produisirent dans l'armée en juin 1917."



06/10/2013
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