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revue de presse

La troisième place de Marine Le Pen et son score record donne "un air du 21 avril" au premier tour de la présidentielle, pour les éditorialistes de la presse nationale et régionale qui soulignent aussi la première place de François Hollande et la forte mobilisation des électeurs.

"Une fois encore, au lendemain du premier tour d'une élection présidentielle, la France républicaine se réveille avec une vague gueule de bois", constate Jean-Francis Pécresse dans Les Echos en faisant référence au score de Marine Le Pen (18%) dont "l'ombre planera sur la campagne du second tour".

Pour Nicolas Demorand dans Libération, "jamais l'extrême droite n'a été aussi forte en France. Ce qui donne à ce premier tour un air de 21 avril, pas aussi tragique qu'il y a dix ans, mais tout aussi inquiétant".

"Le Front de gauche avait senti le danger et, seul parmi les grandes formations politiques, avait désigné le Front national comme son ennemi" assène Patrick Apel-Muller dans l'Humanité.

Marine Le Pen "s'installe dans le paysage, pulvérise Mélenchon", relève Didier Louis dans le Courrier Picard." "Le FN s'impose à nouveau comme une force incontournable", note Bruno Dive dans Sud-Ouest. "Près d'un électeur sur cinq adhère au programme de Le Pen fille" écrit Philippe Palat dans le Midi Libre.

Etienne Mougeotte, de son côté dans Le Figaro, après avoir constaté que "François Hollande aborde donc en tête la dernière ligne droite de l'élection présidentielle", veut croire que "c'est un avantage certain mais qui n'est pas décisif compte tenu du score décevant de Jean-Luc Mélenchon".

Les éditorialistes insistent également sur le fort taux de participation, que n'avaient pas prévu les sondages, qui "se rapprochent peut-être de la réalité, mais n'en constituent jamais l'image exacte" résume Patrice Chabanet, du Journal de La Marne.

Bon nombre notent aussi "la nette victoire de François Hollande" (28,6%), selon Nicolas Demorand et "le désaveu cinglant" pour le président sortant Nicolas Sarkozy (27%), selon Jean-Claude Souléry dans la Dépêche du Midi.

Après les résultats et les constats, certains déjà se projettent sur le second tour: "Trouver les mots, les attitudes, les engagements propres au rassemblement qui évitera de confier l'Élysée à la gauche le 6 mai", voici l'immense défit de Nicolas Sarkozy, écrit Etienne Mougeotte. "L'avantage, pour l'instant, va à François Hollande. En tout état de cause, Nicolas Sarkozy est dos au mur. Mais c'est dans ces situations-là qu'il est le plus dangereux pour ses adversaires", prévient Philippe Waucampt dans le Républicain Lorrain. "Pour François Hollande, comme pour Nicolas Sarkozy, il va s'agir désormais d'aller chercher les voix de ceux qui ont fait un autre choix qu'eux, ce dimanche. (...) Maintenant, c'est une nouvelle élection qui s'ouvre" conclut Patrick Patrick Planchenault, dans l'Est-Eclair.

 

euh pardon qui fait pas!


Dernier sondage BVA-Le PARISIEN :

1)Hollande30%

2)Sarkozy 26%

3)Le Pen et Mélenchon 14%

 

Synthèse de Gaël Sliman

1)Hollande en pôle position. Les deux favoris distancent largement leurs poursuivants. Le match pour la troisième place est totalement indécis entre Marine Le Pen et Mélenchon.

François Hollande, en très légère hausse depuis le début de semaine (+0,5 point) est clairement en pôle position au premier tour avec 30% contre 26,5% au Président sortant, en baisse de 1 point. Même s'il reste à portée de tir - ou de marge d'erreur statistique (+ ou – 2 points) – de Nicolas Sarkozy, le candidat socialiste le devance désormais un peu plus nettement - 3,5 points - et atteint de nouveau le seuil symbolique des 30%. Cette dernière photographie prise avant le scrutin ressemble de manière troublante à un négatif photographique du résultat de l'élection présidentielle de 2007. A l'époque, c'est Ségolène Royal qui réalisait 26% des voix tandis que le futur Président atteignait les 31%.

Reste à voir si les évolutions des indécis dans les dernières 48 heures confirmeront cette tendance ou verront l'écart entre les deux favoris se resserrer de nouveau.

S'ils peuvent encore modifier les écarts entre les deux premiers, ces mouvements risquent peu de chambouler le rapport global gauche-droite au premier tour, les « zappeurs » ou « changeurs » ayant tendance à évoluer au sein d'une famille politique de gauche ou de droite.

Or, si le rapport gauche-droite de premier tour était déjà très favorable à la gauche depuis des mois, il s'est encore amplifié à 48 heures du scrutin. Le total gauche est ainsi en progression depuis ces derniers jours passant à 47,5% contre 45,5% et 46% dans nos deux dernières enquêtes.

Plus incertain encore que le duel entre les deux finalistes, est le match pour la – symbolique – troisième place : Mélenchon et Le Pen sont ainsi à égalité parfaite dans notre sondage à 14%.

François Bayrou, avec 10% est légèrement décroché. Il peut encore espérer s'immiscer entre les deux candidats à la troisième place, mais la perspective de décrocher un podium s'éloigne clairement pour lui.

 

 

2)Hollande domine plus que jamais Sarkozy au second tour. Avec 57% contre 43% des intentions de vote, il pourrait obtenir la plus large victoire obtenue dans un duel gauche-droite de second tour dans toute l'histoire de la Vème république

Avec un tel niveau du bloc de gauche au premier tour (47,5% contre 42,5%), le second tour s'annonce évidemment encore plus difficile pour Nicolas Sarkozy. Il serait aujourd'hui largement devancé par Hollande avec 57% contre 43% des intentions de vote.

Ce résultat témoigne d'une progression d'1 point en faveur de Hollande du rapport observé de manière constante depuis un mois. Ce résultat est le plus favorable que nous ayons constaté pour François Hollande depuis le meeting du Bourget.

Outre le bon total gauche au premier tour, les insuffisants reports des électorats de Bayrou et Le Pen vers Nicolas Sarkozy expliquent cette avance exceptionnelle de François Hollande.

Avec seulement 48% de reports des électeurs de Marine Le Pen, contre 83% de reports vers Hollande des électeurs « mélenchonistes », le compte ne peut y être pour Nicolas Sarkozy.

Dans le même temps, il ne parvient pas à bénéficier d'un meilleur report que François Hollande de la part des électeurs de Bayrou au premier tour : 34% contre 32% à Hollande et 34% d'hésitants.

Sociologiquement, la fracture semble béante entre le candidat du pouvoir d'achat de 2007 et l'ensemble des Français en âge d'être actifs : 56% à 72% des Français âgés de 18 à 64 ans voteraient Hollande alors que 55% des seniors voteraient Sarkozy.

C'est particulièrement notable auprès des catégories les plus populaires : les ouvriers voteraient pour Hollande à 67% tout comme 63% des Français aux revenus moyens ou aux revenus les plus faibles.

 

3)L'abstention pourrait être supérieure à 20% et même culminer à 24%. Pas sûr cependant qu'elle puisse générer de grands bouleversements dans les rapports de force.

Comme nous le mesurions déjà début avril, 24% des Français envisageraient de s'abstenir dimanche prochain. Or la sociologie de ces abstentionnistes en puissance recoupe largement celle des électeurs du bloc de gauche au premier tour. Ils sont ainsi entre 25% et 32% parmi les 18-49 ans, qui votent massivement à gauche, et seulement 15% parmi les plus de 65 ans, à l'inverse, largement prêts à voter Sarkozy (41% au premier tour et 55% au second).

Cependant, il serait hâtif d'en déduire que ce risque d'abstention forte, s'il se confirmait profiterait obligatoirement au candidat de droite. En effet, l'observation du potentiel d'abstention croisé avec les intentions de vote nous montre que parmi les cinq grands candidats, c'est auprès des électeurs potentiels de Nicolas Sarkozy que les abstentionnistes potentiels sont les plus nombreux.

Ces abstentionnistes potentiels sont 24% dans l'électorat de Sarkozy contre seulement 15% dans l'électorat de Hollande et Mélenchon, 17% dans celui de Marine Le Pen et 18% dans celui de Bayrou.

Rendez-vous dimanche pour voir si toutes ces tendances se confirment. Bon vote !

 

 

Gaël Sliman, Directeur de BVA Opinion

Embargo 22h30 ce vendredi 23 avril 2012

Arthaud 0,5%

Poutou 1,5%

Mélenchon 14%

Hollande 30% (+ 2 depuis fin mars)

Joly 2%

Bayrou 10% (-2 depuis 17 avril)

Sarkhozy 26,5% (-1 depuis 17 avril)

Dupont Aignan 2%

cheminade  0,5%

Le Pen 14 %


Libre Belgique

Encore au coude à coude mardi, à 27 % chacun, MM. Hollande et Sarkozy sont désormais à 3,5 points l'un de l'autre. Crédité de 29 % des voix, le candidat socialiste retrouve, sur le président sortant (25,5%), une avance qu'il avait perdue depuis les lendemains de l'entrée en campagne du chef de l'Etat.(Ipsos Le Monde, Libre belgique 20/4/2012)
Derrière eux, l'horizon s'éclaircit également quelque peu. Là encore, les dernières semaines avaient brouillé les lignes: Marine Le Pen s'effritait, Jean-Luc Mélenchon progressait, et il était devenu bien difficile de savoir qui des deux arriverait troisième. Aujourd'hui, les choses sont un peu plus claires : depuis début avril, la candidate du Front national a gagné deux points, pour atteindre aujourd'hui 16 % ; tandis que le candidat du Front de gauche stagne dans la zone des 14 %, quatre points devant François Bayrou.

Le Matin.ch 

Comment nous voient les Suisses

«La situation est catastrophique. La France a perdu 600'000 emplois en 10 ans dans l'industrie et l'ampleur de sa dette est très préoccupante». L'ancien maire socialiste de Genève, Manuel Tornare, n'y va pas avec le dos de la cuiller quand il s'agit de décrire la situation économique de la France deux jours avant le premier tour l'élection présidentielle française.

Faut-il y voir un coup de pouce entre camarades socialistes pour savonner la planche du président sortant UMP? Pas vraiment. La droite, qui est majoritaire depuis toujours en Suisse, juge aussi sévèrement le bilan de Nicolas Sarkozy.

«Tout le monde en a ras-le-bol»

«La situation en France est vraiment catastrophique», estime le conseiller national démocrate-chrétien Luc Barthassat, qui se situe au centre droit. «Je pense même qu'elle est malsaine. Les petits patrons sont surtaxés. Les employés touchent 1300 euros par mois et tournent avec le minimum. Ils ne sortent plus, ne vont plus au resto. Et tout le monde en a ras-le-bol ».

Hansjörg Walter, le président du Conseil national et donc premier personnage de l'Etat suisse, appartient à la droite nationaliste UDC. Il a de la sympathie pour Sarkozy mais pas pour son bilan. «Il n'a pas atteint ses objectifs électoraux. La France doit être réformée. Il faut introduire un vrai frein à l'endettement et assainir les assurances sociales».

Les «fautes graves» de Sarkozy

Hans Fehr, conseiller national UDC, premier parti de Suisse, enfonce le clou. «Sarkozy a promis beaucoup de choses. Mais il a échoué sur le chômage et l'immigration. Beaucoup de Français sont désillusionnés». Werner Lüginbühl, sénateur du parti bourgeois démocratique, pointe aussi «des fautes graves». Il cite la fête au Fouquet's, les vacances aux frais de Bolloré et la volonté de placer son fils à la tête de l'EPAD. «Même dans les cercles bourgeois, il y a une antipathie envers lui ».

Le conseiller national socialiste Jean-Christophe Schwaab dénonce d'ailleurs l'accroissement des inégalités en France, «la distribution des prébendes aux grandes entreprises comme Dassaut, Bouygues ou Bolloré» et le favoritisme qui récompense les proches. Il n'en fait pas cependant un travers spécifique à l'UMP. «Avec DSK, les socialistes auraient été exposés aux mêmes risques».

Les politiciens suisses estiment aussi que la personnalité «bling bling» de Sarkozy nuit gravement à sa réélection. «Il est toujours dans la com', l'esbrouffe, c'est insupportable», relève le conseiller national socialiste Roger Nordmann. «C'est tout le contraire d'une Angela Merkel». Luc Barthassat enchaîne: «Il n'a pas l'image de quelqu'un proche des gens. Il vit dans un autre monde, côté Saint Trop'.»





20/04/2012
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