577-Avis de grand frais sur Poitou Charentes/SEGOLENE ARRIVE AVEC 3 IDEES

Avis de grand frais en Poitou Charentes

Nous, Picto-Charentais, nous le savions : les relations entre Ségolène Royale,  présidente de région, et Jean-François Fountaine, premier vice-président en charge des finances, ont toujours été tendues. Il s'agit, certes, de deux fortes personnalités.

D'un côté Ségolène Royal, qu'on ne présente plus, et à qui ce n'est pas faire offense que de dire que la souplesse de caractère n'est pas sa qualité première.

De l'autre, Jean-François Fountaine, peu connu politiquement hors de la région, mais d'une renommé internationale dans un autre domaine : le nautisme.

Cet ancien coureur, sélectionné pour les Jeux olympiques en 470 est le PDG des chantiers Fountaine Pajot, premier constructeur mondial de catamarans de plaisance. Il fut également président de la Fédération des industries nautiques. Autant dire une figure incontournable d'un milieu dont la capitale est La Rochelle, où tout le monde connaît et apprécie ce fin régatier, toujours accessible et attentif.

Au-delà d'une vie professionnelle et sportive bien remplie, Jean-François Fountaine s'est engagé en politique depuis de nombreuses années, d'abord sur La Rochelle et sa communauté d'agglomérations, puis il a usé son ciré sur les bancs de l'opposition à J.P. Raffarin, ce qui forge le caractère.

Deux personnalités fortes donc, du même bord politique, mais de courants différents.

Lors de la campagne présidentielle, le magazine Marianne avait ainsi pu dresser, dans une "brève", un portrait de Jean-François Fountaine intitulé : "Fountaine, le meilleur ennemi de Ségolène".

Pour autant, les divergences entre la présidente de région et ce proche de Lionel Jospin semblaient s'être estompées. Certains y voyaient un résultat positif de la volonté de "démocratie participative", un fonctionnement cher à Ségolène Royal, basé sur un processus décisionnaire consécutif à une écoute élargie. Las, il semble que ce principe, mis en application dans la région Poitou-Charentes, le soit beaucoup moins au sein du conseil régional...

Lundi dernier, lors d'une séance exceptionnelle du conseil régional, un clash violent sur la forme comme sur le fond s'est produit, faisant ressurgir l'image cassante et individualiste que Ségolène Royal s'attache pourtant à gommer dans sa course à la tête du PS.

Un désaccord de fond opposait les protagonistes depuis le mois de décembre. Jean-François Fountaine souhaitait augmenter les impôts pour "éviter d'endetter la collectivité". Il avait, de son expérience d'opposant à J.P. Raffarin, le souvenir que celui-ci avait creusé un gouffre dans les finances régionales en recourant massivement à l'emprunt pour boucler des budgets mis à mal par des dépenses discutables.

Seulement Ségolène Royal s'y est opposée "pour ne pas aggraver les difficultés de nos concitoyens face au pouvoir d'achat". De même qu'elle a refusé la levée de la TIPP afin de se donner des ressources nouvelles. Le regard des médias sur une présidente de région qui souhaite une destinée nationale, n'est sans doute pas étranger à des choix économiques moins impopulaires que l'augmentation d'une fiscalité par ailleurs très raisonnable en Poitou-Charentes...

Une différence d'appréciation que J.F. Fountaine pensait réglée, à partir du moment où il avait voté le budget...

Quelle ne fut pas sa surprise lors de la réunion extraordinaire du 27 janvier de se voir privé de parole !

Alors qu'elle ouvre les débats par le vote du budget, Jean-François Fountaine, ainsi qu'un élu de l'opposition, demandent la parole. Accordée au second, mais pas au premier ! Du moins différée à l'issue du vote, explique Ségolène Royal, la présidente. "Je demande la parole maintenant", se récrie Fountaine. "C'est moi qui donne la parole", rétorque-t-elle cassante, ajoutant : "Vous ne me déstabilisez pas."

Le ton monte, les huées aussi, à écouter le reportage de Vincent Hulin pour France Bleu Poitou.

"Si la privation de parole fait partie de vos prérogatives... Je ne peux pas rester. Je demande la parole", insiste l'élu. Comme la présidente ignore ses requêtes, le premier-vice président chargé du budget sort alors de l'enceinte, non sans avoir lâché auparavant : "C'est une parodie absolue du fonctionnement démocratique d'une assemblée."

Une grande partie des élus, de plusieurs tendances politiques, a accompagné Jean-François Fountaine qui a quitté la séance et improvisé une conférence de presse devant le conseil régional. Jusqu'à présent président délégué de la commission des finances, du plan et de la synthèse, Jean-François Fountaine a été déchargé du budget, au profit de l'ancien préfet de région Bernard Grasset, maire et candidat à sa succession à Rochefort (17)...

Il était pourtant à prévoir que le premier vice-président du conseil régional de Poitou-Charentes ne "se laisserait pas faire" sans mot dire. En bon marin, il ne redoute pas le gros temps...

Dans le journal Sud-Ouest, Ségolène Royal a justifié sa décision au nom "de la cohérence dans le pilotage de la région" et qualifié l'incident de tempête dans un verre d'eau.

Il n'en reste pas moins que la candidate à la direction du PS a sans doute intérêt à mettre justement de l'eau dans son vin et à recoller les morceaux. Ne pas écouter son premier vice-président et, pire, ne pas lui donner la parole ne paraît pas réellement en adéquation avec le discours maintes fois assené sur la "démocratie participative".

De même, le secrétariat national du PS nécessite d'autres compétences que le règlement autoritaire des conflits. il est important qu'elle apprenne à louvoyer plutôt que bout au vent. Parole de matelot...

Et c'est en tant que militant socialiste que j'engage notre camarade Ségolène à démontrer sa capacité à nous rassembler en faisant en sorte de déjà rassembler son conseil régional autour d'elle. En ne faisant pas l'erreur d'écarter ceux qui ont toujours œuvré, tant dans l'opposition qu'au pouvoir, pour le développement de la région, sans avoir jamais été guidés par une ambition nationale.

C'est suffisamment rare pour être précieux !

Même sur un bateau, si le capitaine est seul maître à bord, c'est quand même l'équipage qui manœuvre...

Alain Renaldini

Agoravox


Municipales: pour Jospin, "le moment est venu pour Toulouse d'avoir un maire de gauche"

"Le moment est venu pour Toulouse d'avoir un maire de gauche", a estimé mardi l'ancien Premier ministre PS Lionel Jospin, venu soutenir le député Pierre Cohen, tête de liste PS-PCF-PRG-Verts aux municipales dans la ville rose, détenue par la droite depuis 37 ans.

26/02/2008  - TOULOUSE (AFP)

En Suisse,sur "Le Matin On  line" on trouve cette dépêche AFP qui intéresse au plus haut point nos compatriotes de la capitale régionale.Martin Malvy un temps sollicité aurait facilement pu réaliser cette ouverture nécessaire de Toulouse sur l'Université, la forte industrie et l'Europe qui s'enracine dans notre métropole .Faute de Malvy, Pierre Cohen ,plus difficilement, semble heureusement en mesure de l'emporter et c'est un grand bonheur pour la gauche.Nous ne boudons pas notre plaisir.Merci à Lionel Jospin qui avait hélas, renoncé à engager le fer contre Baudis,d'avoir apporté son appui à nos amis et camarades,aorès Ségolène Royal et Bertrand Delanoë.
Marc Baldy

"Il y a une vraie occasion à saisir, il faut que tous les électeurs se mobilisent dès le premier tour", a-t-il déclaré lors d'un meeting dans le quartier sensible d'Empalot, devant quelque 200 personnes.

"Pierre Cohen peut apporter rayonnement et harmonie" dans une ville où "le système de notabilité est arrivé à son terme", a notamment estimé l'ancien Premier ministre.

Il a rappelé qu'aux législatives de 2007, le maire sortant (centriste apparenté UMP) Jean-Luc Moudenc avait perdu contre toute attente la 1ère circonscription au profit de la candidate socialiste, permettant au PS un grand chelem dans les huit circonscriptions de Haute-Garonne. "Tout cela, ce sont des signes", a estimé M. Jospin.

Selon deux récents sondages, Pierre Cohen l'emporterait au second tour des élections municipales sur Jean-Luc Moudenc avec 51% ou 52% des suffrages.

Dans le quartier d'Empalot, qui avait particulièrement souffert lors de l'explosion d'AZF le 21 septembre 2001, Lionel Jospin a jugé que les habitants y avaient été "un peu trop oubliés" et a dénoncé "le grand projet de ville abandonné" par la municipalité.

"Il est temps d'apporter au Capitole, mais aussi aux quartiers, l'esprit de novation à la hauteur du potentiel intellectuel, universitaire, d'entreprise" de Toulouse, pour hisser la ville "au niveau d'une grande métropole du sud de l'Europe", a souhaité Lionel Jospin.

Il a également stigmatisé la suppression par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, de la police de proximité mise en place sous son gouvernement, et "caricaturée" avant d'etre réintroduite par la droite "sous le nom de police de quartier".

L'ancien Premier ministre avait à ses côtés Jean-Pierre Havrin, ancien directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), aujourd'hui en retraite et colistier de Pierre Cohen pour les municipales.

Alors patron de la police de Toulouse, ville-pilote en matière de police de proximité, il avait été publiquement critiqué en février 2003 par Nicolas Sarkozy et appelé à d'autres fonctions en raison des mauvais résultats de l'évolution de la délinquance.

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Ségolène a trois idées dont une derrière la tête

DSS  de source sure

Ségolène Royal a réussi à inverser la vapeur. Depuis des mois, elle est omniprésente sans étouffer (ni passionner) le public mais devant les faiblesses de son ancien adversaire, elle finit par trouver sa place. Chacune de ses interventions est  désormais l'occasion de tacler Nicolas Sarkozy, notamment sur le pouvoir d'achat, préoccupation numéro 1 des Français. Et Ségolène Royal, elle, sait évidemment comment régler ce problème. C'est simple comme un programme socialiste : l'essence est trop chère ? Il faut baisser les taxes. Les prix des produits de consommations de base s'envolent (jusqu'a + 40%) ? On baisse la TVA. Et on contrôle les marges des grandes surfaces. Etat-providence quand tu nous tiens. Voilà pour les idées. Et puis, il y a celle qu'elle a derrière la tête : Occuper le terrain un maximum, être partout, contrôler son images. Ça ne vous rappelle personne ? PIERRE BOHM / DSS

VIDEO 1 (8'04) : Sujet du JT de France 2 sur Ségolène Royal et ses déplacements en province pour soutenir les candidats socialistes. Vous verrez aussi une partie de l'altercation qu'elle a eu avec Jean-François Fountaine, son vice-président de région. L'homme (jospinien) a osé la contredire sur une histoire d'impot. Puis c'est l'interview en plateau par Françoise Laborde.

 

► Ségolène Royal accuse Jean-François Fountaine de "chantage à la démission" : "Je dirige, et lorsqu'un élu fait du chantage à la démission parce qu'il me demande d'augmenter les impôts et les taxes sur l'essence je le décharge de ses responsabilités". (afp.google.fr)

► La présidente de la région Poitou-Charente souhaite un "vote d'avertissement très fort au pouvoir en place". Nicolas Sarkozy avait appelé à nationaliser un maximum les élections. Elle joue sur du velours. (nouvelobs.com)

► En visite au salon de l'agriculture (26/02), elle a commenté le dérapage de Sarkozy (voir DSS). Autre cheval de bataille, les prix des céréales qui pénalisent les éleveurs. C'est  "un scandale" de voir les céréaliers, dont  "les revenus ont doublé, continuer de percevoir des aides à l'agriculture". Fait amusant; au même moment, Bertrand Delanoë visitait aussi le salon de l'agriculture. Les deux prétendants au poste de premier secrétaire du Parti Socialiste se sont soigneusement évités. (lesechos.fr)

► Les voix de la puissante fédération socialiste de l'Hérault n'ont pas de prix. C'est pour cela qu'elle s'est rapprochée de Georges Frêche,  parfois surnommé le "Le Pen de gauche", pourtant suspendu pour deux ans du parti socialiste pour avoir traité un groupe de harkis de "sous -hommes" et avoir stigmatisé le nombre trop important, selon lui, de Noirs en équipe de France de football. Mission accomplie : Georges Frêche appelle à ce qu'elle se présente pour prendre la tête du PS. (nouvelobs.com)

► Une rumeur relayée par Marianne et C dans l'air affirmait que Ségolène Royal avait  racheté les droits de l'émission Vivement Dimanche. Toute rediffusion d'extrait de l'émission devrait se faire avec son accord.  C'est ce qu'on appelle contrôler son image. (lepost.fr)

►Mais Michel Drucker dément mollement.



26/02/2008
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