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Ces injures faites aux femmes le 8 mars

 

Voilà, c’est fait. Cinquante ans après le vote de la loi Veil,
l’IVG (interruption volontaire de grossesse) est garantie
par la Constitution. Ce vendredi, Éric Dupond-Moretti a
justifié le titre de garde des Sceaux, accolé au ministre de
la Justice, en scellant ce droit dans le texte fondateur de la

République. La date du 8 mars, Journée internationale des

droits des femmes,n’a échappé à personne.


À chacun son calendrier. C’est au moment où une écrasante majorité
de parlementaires s’est prononcée en faveur de cette avancée
historique que le RN offre une place éligible sur sa liste européenne
à Alexandre Varaut, un avocat qui plaide souvent la cause du parti
lepéniste devant les tribunaux. Ex-compagnon de route de Philippe
de Villiers, Me Varaut est un farouche adversaire de l’avortement et
du mariage pour tous, qualifié de « pantalonnade ».


Un choix ultra-conservateur plutôt étrange alors que Jordan
Bardella tente de lisser l’image du mouvement qu’il préside,
en tête des intentions de vote chez les jeunes de 18 à 34 ans.
Et un bâton tendu aux féministes
qui peuvent affirmer que, derrière sa vitrine ripolinée, le RN
reste un parti d’extrême droite, hostile à la liberté des femmes.
En ce 8 mars, on aurait beaucoup aimé entendre ces mêmes féministes,
de gauche pour la plupart, s’insurger contre les déclarations
de la philosophe américaine Judith Butler. Papesse de l’intersectionnalité,
icône de l’extrême gauche anticapitaliste et décoloniale
des deux côtés de l’Atlantique, elle a publié de nombreux ouvrages
en comparaison desquels ceux de Jacques Lacan et Gilles Deleuze
se lisent plus facilement qu’un roman du Club des 5.


Invitée en France, Judith Butler a proclamé, comme la députée
Insoumise Danièle Obono, que le Hamas était un « mouvement de
résistance armée » qui n’avait accompli ni une tuerie terroriste ni
un pogrom antisémite le 7 octobre dernier. « C’était un soulèvement
qui résulte d’une situation de soumission. » Pire encore, cette féministe
radicale refuse d’admettre que des femmes israéliennes aient
pu être violées. « S’il y a des images, nous déplorons ces viols, mais
nous demandons à vérifier ces images. » Rappelons que des vidéos
insupportables ont fait le tour du monde et des réseaux sociaux.
Aux yeux de Mme Butler, les violences infligées aux femmes ne se
valent donc pas et les victimes israéliennes n’ont pas le droit de
crier #MeToo. Elle aussi mérite un sceau. Celui de l’infamie.

 

Éditorial SUD-OUEST
Benoît Lasserre



09/03/2024
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