2719-Grève à la SNCF: c’est qui le patron? 7 posts

  • Grève à la SNCF: c’est qui le patron?
« Combien de fois avons-nous vécu pareil cirque, lors de chassé-croisé de vacanciers, où la naïveté des dirigeants de l’entreprise se heurte à la roublardise des syndicats ? »
Olivier Baccuzat L'Opinion
 
Edito Olivier Baccuzat

D’un côté, des dirigeants de la SNCF dans leurs petits souliers, contrits et contraints de présenter leurs excuses à leurs « clients », les voyageurs, à grand renfort de « gestes commerciaux » pour faire passer la pilule d’une grève des contrôleurs menaçant de paralyser un train sur deux le week-end prochain. De l’autre, des syndicats tout puissants qui se soucient comme d’une guigne du fameux service aux « usagers ». Au contraire, l’exaspération de ces derniers est un instrument qu’ils comptent bien utiliser à leur profit dans le bras de fer entamé avec la direction de l’entreprise, et donc l’Etat. Combien de fois avons-nous vécu pareil cirque, lors de chassé-croisé de vacanciers, où la naïveté des premiers se heurte à la roublardise des seconds ?

 

 

 

Cette nouvelle impasse est d’autant plus navrante (pour les voyageurs) que, contrairement à ce qu’affirme le fraîchement nommé ministre des Transports, elle était tout ce qu’il y a de plus prévisible. Ce mouvement social n’intervient pas maintenant par hasard.

 

Fin mars-début avril, des élections auront lieu pour désigner les représentants des salariés aux quatre conseils d’administration du groupe SNCF. Les syndicats les plus durs, CGT et Sud, ont tout intérêt à se montrer jusqu’au-boutistes en vue de ce scrutin. Surtout, en dépit d’une augmentation de la masse salariale d’un milliard et demi d’euros en trois ans et de substantielles propositions de primes et revalorisations pour 2024, ils veulent davantage à l’approche, fin février, de la publication des bons résultats de l’entreprise, et, ensuite, des JO. S’assurer de la paix sociale durant la trêve olympique n’a pas de prix, les organisations appelant à la grève ne le savent que trop bien. Malade de décennies de cogestion syndicale, la SNCF voit encore l’intérêt général s’effacer au profit d’intérêts particuliers.



15/02/2024
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