2187- Bientôt peut être! 7 posts

Faisons-le !

 

 

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    Jean-Claude Souléry
    Jean-Claude Souléry
    Jean-Claude Souléry DDM
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Euthanasie : le mot est peut-être déplaisant, compliqué, tabou. Mais il recouvre un vieux combat qui a longtemps divisé l’opinion, celui de la liberté d’en finir en toute dignité, quand la souffrance est au plus haut, quand la maladie est incurable, quand le cerveau ne permet plus d’évaluer sa propre déchéance, quand, pour un être vivant, il est devenu essentiel de choisir sa mort comme une délivrance. Cette ultime liberté, irrémédiable, définitive, nous est encore en partie interdite - la loi sur la fin de vie et les soins palliatifs, telle qu’elle a été votée en 2016, pose en effet des limites qu’il s’agit désormais de repousser.

 

En effet, la possibilité de donner activement la mort est encore officiellement interdite lorsque la maladie neurodégénérative entraîne une vie en lambeaux, une dégradation lente et irrévocable du corps et de l’esprit, mais que la médecine n’entrevoit pas la mort à très court terme. Doit-on, pour une durée de temps inconnue, laisser vivre ces patients qui de fait ne vivent plus, doit-on les abandonner à la souffrance, à la dégradation physique et morale, dans un état de délabrement indigne qui ne ressemble plus à la vie ? Doit-on laisser uniquement à ceux qui le peuvent la possibilité de mettre sereinement un terme à leur vie dans une clinique suisse, alors que tous les autres et, avec eux, leurs parents et leurs proches, n’ont d’autres choix que d’attendre, et attendre la fin sans savoir jusqu’à quand…

 

Le dossier de l’euthanasie, qui revient à dates régulières dans le débat législatif, pourrait bientôt se clore, pour peu qu’un nouveau texte de loi autorise enfin pleinement ce qu’on appelle « la fin de vie dans la dignité ».

Sans doute, des convictions philosophiques et religieuses s’opposent encore par principe à ce que l’homme donne la mort à un semblable. De même, des médecins s’interrogent sur le sens que pourrait avoir leur métier si, contrairement à une interprétation rigoureuse de leur serment, il leur est demain possible de donner volontairement la mort à leur patient. Mais ces réticences religieuses ou déontologiques sont aujourd’hui minoritaires et ne sauraient empêcher qu’un nouveau pas soit franchi pour en finir avec les insoutenables agonies et libérer définitivement le malade de sa vie.

D’autant plus que, suivant l’évolution de la société, une majorité politique semble acquise pour ouvrir cette nouvelle porte de sortie à nos concitoyens. Un jour prochain, les députés seront prêts pour qu’il en soit ainsi. Le chef de l’État lui-même convient qu’il serait temps de franchir enfin cet ultime tabou. Alors, faisons-le !

Jean-Claude Souléry La DDM
 
 
 
 
 


13/09/2022
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