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EN DIRECT - Parlement : les oppositions promettent de rester ouvertes à la discussion

A quelques heures du discours de politique générale d'Elisabeth Borne, les oppositions envoient des signaux d'apaisement. Le secrétaire général des Républicains, Aurélien Pradié, assure que son parti ne bloquera pas tout le projet de loi sur le pouvoir d'achat. Manuel Bompard, député LFI, affirme ne pas être dans « une opposition pavlovienne ».

 
 
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Elisabeth Borne vit son baptême du feu devant le Parlement ce mercredi. Sa déclaration de politique générale, qu'elle prononcera devant les députés à partir de 15 heures, va lui permettre de présenter son programme et d'affirmer son style. Mais, surtout, de prendre le pouls d'une Assemblée nationale dans laquelle certains membres de l'opposition l'attendent au tournant avec une motion de censure.

Devant les députés, puis les sénateurs à partir de 21 heures, Elisabeth Borne évoquera notamment le très attendu projet de loi sur le pouvoir d'achat. Entre les deux, elle s'adressera directement aux Français, invitée du 20 heures de TF1.

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12h30 - Le prochain président de LR devra être « un champion pour 2027 », estime Annie Genevard

Le prochain président des Républicains devra être « susceptible de rassembler entraîner, et faire cette espèce de synthèse » entre toutes les sensibilités au sein du parti, a estimé sa présidente par intérim Annie Genevard. « Dans l'ADN de la droite, héritière du gaullisme, il y a à la fois une grande sensibilité sociale (...) et en même temps la liberté, la responsabilité individuelle, l'ordre, l'autorité publique. Ça n'aurait aucun sens de sommer quiconque de choisir entre l'un ou l'autre », a estimé Annie Genevard sur Radio J.

12h12 - Les députés adoptent en commission une possible réinstauration du passe sanitaire, mais seulement jusqu'en janvier 2023

A la demande des oppositions, les députés ont ramené à l'unanimité les délais au 31 janvier 2023 pour la collecte de données sanitaires Covid et un possible passe sanitaire aux frontières, lors de l'examen en commission du premier texte de la législature. Le délai fixé initialement dans le texte courait jusqu'au 31 mars 2023.

11h51 - Retour sur les précédents discours de politique générale

- 1981 : le socialiste Pierre Mauroy, premier Premier ministre de François Mitterrand, convoque Jaurès et Blum pour annoncer avec emphase « le changement » et la promesse que la France « combattra pour un nouvel ordre mondial ».

- 1984 : Laurent Fabius, maître d'oeuvre du tournant de la rigueur, met l'accent sur l'urgence d'une modernisation de l'économie et cite l'exemple du Japon.

- 1986 : Jacques Chirac, inaugurant la première cohabitation, cite Beaumarchais : « La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre ».

- 1988 : Michel Rocard, lyrique, entend insuffler un « nouvel espoir » et détaille ses « rêves », jusqu'à prendre en compte les « boîtes aux lettres cassées » et « ascenseurs en panne ».

- 1991 : Edith Cresson, première femme nommée à Matignon, truffe son discours d'« audace » et de « volontarisme », mais sans convaincre sur le contenu jugé trop abstrait. Elle est chahutée et moquée pour sa voix jugée trop fluette. « J'ai fait un discours convenu », dira-t-elle plus tard, « ce que je voulais dire, j'avais la certitude que ce serait critiqué ».

- 1992 : Pierre Bérégovoy, pour dénoncer le fléau de la corruption, brandit une feuille et dit : « J'ai ici une liste de personnalités dont je pourrais éventuellement vous parler...», provoquant un tollé à droite et une interruption de séance.

- 1993 : Edouard Balladur parle près d'1 heure 45 et cite Marc Aurèle à propos de la crise économique. Trop long, se désespèrent les députés.

- 1995 : Alain Juppé « fait le pari d'être jugé sur les résultats », mais est jugé trop technique.

- 1997 : Lionel Jospin, à la tête d'un gouvernement de cohabitation, martèle les mots « République », « Démocratie » et « Nation ». « Trop flou », disent les critiques.

- 2002 : Jean-Pierre Raffarin lance une nouvelle étape de la décentralisation, mais cède à une « raffarinade » : « Notre route est droite, mais la pente est forte ».

- 2005 : Dominique de Villepin apparaît lyrique, grandiloquent selon certains, et dit vouloir « remettre la France en marche ».

- 2012 : Jean-Marc Ayrault, trop long (1h30), doit s'interrompre quand un député socialiste fait un malaise. Il annonce le droit de vote des étrangers aux municipales, qui ne sera pas mis en oeuvre, et le droit au mariage homosexuel.

- 2014 : en avril, Manuel Valls proclame son attachement aux entreprises, sous l'oeil très réservé des députés socialistes frondeurs. En septembre, il n'obtient qu'une majorité relative lors du même exercice.

- 2019 : c'est la deuxième fois qu'Edouard Philippe se livre à l'exercice après la confiance accordée à son arrivée au pouvoir en 2017. Le nombre de votes contre est le plus faible depuis 1959, mais les abstentions atteignent un record.

- 2020 : devant un parterre de députés masqués contre le Covid-19, Jean Castex défend une réforme des retraites et dit sa volonté de « réarmer les territoires » - mot répété 25 fois.

11h32 - Gilbert Collard appelle LR et RN à voter la motion de censure

L'ancien député Rassemblement National, aujourd'hui président d'honneur de Reconquête !, appelle dans un tweet les députés de LR et ceux de son ancien parti RN à signer la motion de censure que va déposer la Nupes contre le gouvernement d'Elisabeth Borne.

10h52 - Hausse du SMIC, blocage des prix... Mathilde Panot rappelle les revendications de LFI

Le discours de politique général d'Elisabeth Borne est l'occasion pour chaque groupe parlementaire de réaffirmer ses propositions en faveur du pouvoir d'achat. La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a donc profité de son passage sur BFMTV pour énumérer les souhaits de son parti :

Mathilde Panot a au passage taclé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui avait qualifié la veille les oppositions d'« ennemis ». 

10h41 - « Mes amis, soyons responsables », lance Christian Estrosi à ses anciens collègues LR

Au micro de RTL, le maire de Nice a exhorté les députés LR à faire preuve de « responsabilité », les appelant au compromis avec la majorité à l'Assemblée. « Chacun doit faire un pas l'un vers l'autre », selon lui.

10h24 - Ne pas se soumettre au vote de confiance « n'est pas un aveu de faiblesse », dit Eric Woerth

Avec une majorité relative, Elisabeth Borne a eu raison de ne pas se soumettre à un vote de confiance à l'issue de son discours de politique générale, a assuré Eric Woerth, député Renaissance de l'Oise, sur CNews. « C'est juste la prise en compte de la réalité de l'Assemblée nationale », selon lui.

9h56 - Pour Manuel Bompard, la motion de censure permettra de révéler la véritable opposition à l'Assemblée nationale

Qui votera pour et qui votera contre ? Ce mercredi, la Nupes déposera une motion de censure contre le gouvernement d'Elisabeth Borne. Pour le député LFI des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, la démarche sera révélatrice des véritables oppositions en place au Parlement. « Ce sera un des résultats de clarification de cette séquence » politique, a-t-il affirmé sur France Inter.

Manuel Bompard a par ailleurs assuré ne pas être dans « une opposition pavlovienne » à l'Assemblée, promettant de voter certaines lois en coordination avec la majorité lorsque cela paraît nécessaire :

9h49 - Pouvoir d'achat : « si les mesures sont positives pour les Français, on ne s'y opposera pas », assure Aurélien Pradié

Le secrétaire général des Républicains, député du Lot, a promis au gouvernement de ne pas bloquer le projet de loi sur le pouvoir d'achat à condition que ce dernier contienne des « mesures positives » :

Aurélien Pradié a par ailleurs rappelé certaines propositions de LR sur le sujet , notamment une baisse des charges sur les salaires :

 

La riposte n'aura pas tardé. La Nupes va déposer, ce mercredi, une motion de censure contre le gouvernement d'Elisabeth Borne, avant sa déclaration de politique générale.

Lire aussi :

Ses signataires la présentent comme une « motion de défiance » à l'égard de la Première ministre qui n'a pas prévu de se soumettre à un vote de confiance.

7h55 - L'indemnisation du chômage sur la table du gouvernement

Le gouvernement va devoir trancher très vite sur la durée du report de la négociation de la prochaine convention Unédic, l'actuelle prenant fin le 31 octobre. Il envisage d'ouvrir à la rentrée une concertation sur le partage des pouvoirs avec les partenaires sociaux.

L'une des hypothèses sur la table porte sur un report d'un an de l'actuelle convention, qui prend fin le 31 octobre. De quoi évaluer les effets de la réforme de 2019 dont l'entrée en vigueur a été retardée de deux ans du fait du Covid et des recours des syndicats devant le Conseil d'Etat.

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Déclaration de politique générale de la Première ministre
➖ Les Français nous demandent d'agir collectivement.
▫️Pour répondre à l'écho de l'abstention qui marque une perte de confiance dans notre capacité à changer les vies.
▫️Pour répondre à la demande d'action.
▫️Pour répondre à l'exigence de responsabilité car une Assemblée sans majorité absolue est une invitation à un dialogue soutenu.
➖ Le contexte nous oblige. La guerre en Ukraine, l'augmentation des prix de l'énergie, l'épidémie, l'urgence écologique, l'insécurité, l'assombrissement de nos perspectives économiques nous obligent.
� "Face à de tels défis, le désordre et l’instabilité ne sont pas des options."
� "Les Français nous demandent de nous parler plus, de nous parler mieux, et de construire ensemble. Nous répondrons présents."
➖ La majorité et les oppositions ne sont pas d'accord sur toutes les solutions mais ont conscience de l'urgence à agir. Les clivages continueront d'exister mais nous bâtirons ensemble, à la demande des Français. Nous serons guidés par l'écoute, l'action et les résultats pour bâtir pour notre pays. Nous mènerons pour chaque sujet une concertation.
� "Une majorité relative n’est pas et ne sera pas, le synonyme d’une action relative."
➖ Notre action s'inscrira dans le cadre du projet du Président de la République, amendé par les propositions de ceux qui partageront nos objectifs et valeurs. Notre feuille de route :
▫️POUR UNE MÉTHODE NOUVELLE :
�une commission transpartisane pour réfléchir à l'avenir de nos institutions.
�une plus grande association des élus locaux, des organisations syndicales et des forces vives grâce au Conseil national de la refondation.
une plus grande marge de manoeuvre aux territoires car ce sont les solutions différenciées qui apportent des résultats et l'égalité.
▫️POUR LE POUVOIR D'ACHAT :
�la prolongation du bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité qui a fait ses preuves.
�l’augmentation des revenus du travail et le partage de la valeur : baisse des charges sur les indépendants, triplement de la prime Macron.
�la revalorisation des retraites, des prestations sociales, des bourses repensées.
�l'aide des travailleurs pour lesquels la voiture est nécessaire.
�un logement accessible partout : ouverture de la caution publique, construction de logements, pacte de confiance avec le logement social, nouvel acte de décentralisation.
�le chèque alimentation.
�la solidarité à la source pour mettre fin au non recours et à la fraude.
�la suppression de la redevance audiovisuelle.
�3 engagements : responsabilité environnementale, responsabilité budgétaire pour les générations futures, pas de hausse d'impôts.
▫️POUR LE PLEIN EMPLOI :
�l'exigence de rapprocher les plus éloignés du marché du travail : plus d'accompagnement, un RSA qui insère réellement.
�une plus grande efficacité avec France Travail.
�la découverte des métiers dès le secondaire.
�l'excellence du lycée professionnel.
�un supérieur qui permet de former au métier que l'on veut exercer, une formation tout au long de la vie qui garantit la liberté.
�1 million de jeunes formés aux métiers d'avenir.
�la réforme des retraites pour : financer notre modèle social, aucune pension inférieure à 1100 euros par mois, la même retraite pour le même métier, de meilleures conditions de travail en fin de carrière. La pénibilité et les carrières longues seront prises en compte. La concertation avec les partenaires sera faite.
�l'innovation pour de meilleures conditions de travail.
▫️POUR L'URGENCE ÉCOLOGIQUE :
�le succès de nos objectifs européens : neutre en carbone en 2050, -55% d'émissions d'ici 2030.
�une feuille de route climat et biodiversité pour chaque ministre.
�une large concertation dès septembre pour une loi d'orientation énergie-climat avec chaque territoire et chaque filière.
�une rémunération des dirigeants d'entreprises qui dépende des objectifs environnementaux fixés.
�une association des élus locaux.
�un objectif : être la 1ere grande nation à sortir des énergies fossiles.
�une exigence : personne ne doit être laissé sur le bord du chemin grâce à la formation et à l'accompagnement.
�un mix énergétique équilibré avec renouvelables et nucléaire.
�la détention de 100% du capital d'EDF.
�la sobriété : 700 000 logements rénovés par an, investissements dans le ferroviaire, une voiture 0 émission pour moins de 100 euros par mois, une agriculture et une industrie plus propres grâce à France 2030.
�la préservation de la biodiversité .
�la lutte contre le tout-jetable.
▫️POUR BÂTIR LA RÉPUBLIQUE DE L'ÉGALITÉ DES CHANCES :
�un service public de la petite enfance pour offrir les 250 000 places d'accueil manquantes, accompagner les familles monoparentales avec une aide à la garde garde jusqu'aux 12 ans de l'enfant.
�une école refondée : savoirs fondamentaux, savoirs nouveaux, 30 minutes de sport par jour, revalorisation et meilleure association des enseignants pour un nouveau pacte, plus de marges de manoeuvres aux établissements pour des solutions par territoire. Une concertation sera lancée dès septembre.
�la poursuite du SNU.
�un enseignement supérieur renforcé : meilleures conditions d'étude, système de bourses simplifié.
�une Nation culturelle : extension du Pass Culture, soutien à la création physique et numérique, protection du territoire.
�une santé de proximité : plus de prévention, plus de soutien pour nos soignants avec une plus grade attractivité des métiers, moins de charge administrative, plus de coopération entre les professions, plus d'innovation. Une concertation sera lancée dès septembre.
�une prise en charge de qualité de nos aînés : MaPrimeAdapt' pour pouvoir rester chez soi dans de bonnes conditions, plus de contrôles en maisons de retraites, des établissements plus ouverts et médicalisés, des EHPAD hors les murs, 50 000 infirmiers et aides-soignantes recrutés d'ici 2027.
�une société inclusive : accessibilité universelle, autonomie notamment financière, réforme de l'AAH, transformation des structures médico-sociales, meilleure reconnaissance des personnels, meilleure inclusion par le travail en milieu ordinaire ou adapté.
�la cohésion des territoires : différenciation, plus de poids aux élus locaux, conseiller territorial, agenda territorial pour donner de la visibilité aux élus, cycles de discussions en Corse et la Nouvelle-Calédonie, pour les quartiers nouveaux contrats de ville et renouvellement urbain, pour la ruralité nouvel agenda rural et lutte contre la fracture numérique, pour les Outre-mer un accompagnement renforcé (plus d'emploi, de sécurité, d'efficacité dans la distribution d'eau potable ou le traitement des déchets, la lutte contre la vie chère), la modernisation de l'État pour plus d'efficacité, la revalorisation des agents de la fonction publique.
�la sécurité pour tous : une loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur, multiplication par 2 du temps de présence des forces de l'ordre sur le terrain d'ici 2030, une prise en compte des menaces nouvelles, une procédure judiciaire plus efficace, 8 500 magistrats et personnels de justice supplémentaires, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, la lutte contre le séparatisme.
�la grande cause du quinquennat : l'égalité femmes-hommes.
�la lutte contre les discriminations.
▫️POUR NOTRE SOUVERAINETÉ :
�une France plus forte dans une Europe plus indépendante.
�une souveraineté énergétique.
�une souveraineté industrielle et numérique avec la fin de la CVAE, la baisse des impôts de production, l'investissement dans les secteurs d'avenir, la recherche, la création.
�une souveraineté alimentaire avec une loi d'orientation et d'avenir pour l'agriculture qui permette de faire face au changement de génération, avec un soutien massif et une sécurisation de nos filières.
�des frontières tenues avec la création d'une force des frontières.
�une souveraineté stratégique avec une nouvelle loi de programmation militaire et un lien renforcé avec la Nation, avec une stature internationale à tenir et une relation avec l'Afrique renouvelée.
� "La confiance ne se décrète pas a priori, elle se forgera, texte après texte, projet après projet, car nous travaillerons en bonne foi et en bonne intelligence, comme nous le demandent les Français."



06/07/2022
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