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«La gauche refuse de voir la détresse des homosexuels dans les quartiers islamisés»

  • par Paul Melun, pour Le Figaro - janvier 2023 republié par JALR
TRIBUNE - Après la démission de l'élu socialiste Boris Venon qui a déclaré avoir subi des «agressions homophobes et racistes», France 2 a enquêté sur l'homophobie dans la ville des Mureaux. Face à ce constat sans appel, l'essayiste Paul Melun dénonce le silence de la gauche intersectionnelle face aux violences dans les banlieues.
 
Paul Melun est essayiste et président de «Souverains demain !». Il a coordonné la publication d'un ouvrage collectif, Souverains demain: manifeste pour une France indépendante, écologique et innovante (éd. Marie B., 2021).
 
Aux Mureaux, ville de banlieue parisienne, lors du conseil municipal du 28 septembre 2022, l'élu socialiste Boris Venon annonçait démissionner de son mandat suite aux agressions homophobes et racistes qu'il aurait subi. «Inquiet du délitement du lien social, de cette ville qui a changé», il déclarait avoir vécu onze agressions physiques ou verbales à raison de son orientation sexuelle ou de son origine ethnique. «Le blanc quitte ma ville, on est chez nous ici» se serait notamment entendu dire l'élu du PS, avant d’être poursuivi jusqu'à son domicile et menacé de mort.
 
Quatre mois plus tard, le 9 janvier 2023, le 20h de France 2 consacrait un long reportage à la montée de l'homophobie aux Mureaux, et plus généralement dans les banlieues. La journaliste de France 2 y interroge plusieurs jeunes hommes, manifestement musulmans sur leur perception de l'homosexualité. Leur réponse, unanime, est sans appel : «ça me dérange parce que j'ai grandi ici. Ouais personnellement c'est pécher, déjà, de base (…) en tant que musulman, l'homosexualité chez moi elle est interdite (…). La priorité pour moi c'est les valeurs religieuses ». Les journalistes complètent leur tour d'horizon par le témoignage anonyme de Mehdi, 25 ans, homosexuel. Celui-ci, qui subit rejet et violences physiques au quotidien, déclare à propos de sa commune : «c'est une ville avec une population très maghrébine, africaine en général, avec des Turcs, des Sénégalais, des Marocains, des Algériens, et aujourd'hui ce n'est pas dans les coutumes de ces pays-là l'homosexualité».
 
«À chacune des agressions homophobes perpétrées par des jeunes issus de l'immigration, nous assistons au même silence gêné du côté des apparatchiks de la gauche.» Paul Melun
 
Le témoignage du jeune Medhi dresse le tableau d'un phénomène tantôt nié, tantôt dissimulé par les militants wokes et islamogauchistes : l'homophobie dans les banlieues islamisées. Depuis des décennies, les militants LGBT et les partis politiques de gauche se sont arrogé le monopole de la lutte contre les violences homophobes et ont proscrit tout débat sur ce sujet. Puissamment relayés par les médias et les gouvernements, ces nouveaux censeurs ont instillé l'idée que ces violences étaient le fait de la religion catholique, autant que des autres religions.
 
À chacune des agressions homophobes perpétrées par des jeunes issus de l'immigration, nous assistons au même silence gêné du côté des apparatchiks de la gauche. Olivier Faure, patron du PS, n'avait d'ailleurs pas eu un seul mot de soutien envers son camarade Boris Venon (pourtant ancien patron du PS dans les Yvelines), pas plus que ses collègues de la NUPES. Dès lors qu'il s'agit de l'Islam ou des banlieues, la gauche intersectionnelle, pétrifiée à l'idée de stigmatiser ceux qu'elle assigne au rôle d'opprimés, se pare d'œillères, devient mutique et abandonne les victimes à leurs bourreaux.
 
Cette gauche-là est pourtant bien seule dans sa négation du réel. Le lien entre Islam et homophobie est désormais avéré et devient de plus en plus difficile à occulter. Selon un sondage IFOP de juin 2019, 63% des musulmans estiment que l'homosexualité est «une maladie» ou «une perversion sexuelle». Ils ne sont que 14% chez les catholiques et 10% chez les sans religion. Contactée à la suite du reportage de France 2, la grande mosquée de Paris (tenant d'un Islam modéré) a indiqué qu' «en Islam l'homosexualité est clairement interdite». Aujourd'hui encore, l'homosexualité est passible de la peine de mort dans 12 pays du monde, tous musulmans.
 
«Aujourd'hui, la situation est telle que les jeunes homosexuels vivant en banlieues fuient ces quartiers.» Paul Melun
En banlieue, la question de l'homosexualité révèle un profond conflit de valeurs. En cela, ce phénomène confirme l'émergence d'un choc de civilisation basé sur des antagonismes, tel que le décrit l'auteur américain Samuel Huntington. D'un côté les valeurs d'un Occident libéral et humaniste, qui conçoit l'homosexualité comme une norme qui doit être acceptée, et de l'autre les civilisations islamiques et africaines, communautaires et illibérales, qui voient dans l'homosexualité une déviance à condamner. Cette fracture profonde ne fait que se déployer et s'amplifier depuis des décennies, en France comme dans le reste des pays européens, qui ont fait le choix de l'immigration massive.
 
Aujourd'hui, la situation est telle que les jeunes homosexuels vivant en banlieues fuient ces quartiers. Leurs témoignages sont légion, sur les réseaux sociaux, dans les associations ou dans les médias. Il est désormais impossible de vivre de façon assumée son homosexualité dans les banlieues islamisées, et la couardise de la gauche française en refusant de dénoncer le réel ne fait qu'aggraver la situation des victimes.
 
Dans les couloirs des universités wokes et les locaux des partis de la NUPES, on ose encore dire qu'il est aussi risqué pour deux hommes ou deux femmes de se tenir la main aux Mureaux qu'à Versailles. En niant le réel, la gauche refuse de voir la détresse des homosexuels en banlieue et commet une non-assistance morale à ces personnes en danger. L'arrêt de l'immigration massive et la fermeté pénale feraient bien plus pour les victimes d'homophobie que le prêchi-prêcha anti-discrimination ou les théories du genre. Cela réclamerait du courage, mais cette gauche en est dépourvue.�
 
 
Illustration :
  • «Aujourd'hui, la situation est telle que les jeunes homosexuels vivant en banlieues fuient ces quartiers» LP/ Jean Nicholas Guillo/PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
 
 


19/01/2023
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