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SONDAGE EXCLUSIF - Législatives : Jean-Luc Mélenchon encore loin d'être à Matignon

Selon le baromètre OpinionWay-Kéa Partners pour « Les Echos », l'alliance de la gauche (Nupes) est toujours distancée par la majorité présidentielle dans les intentions de vote. Malgré un faible engouement des électeurs, Emmanuel Macron reste bien placé pour décrocher la majorité absolue à l'Assemblée.

 
Jean-Luc Mélenchon a réussi le tour de force de l'union des gauches réunies sous une bannière commune : la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Mais celle-ci est toujours devancée par la majorité présidentielle dans la seconde vague du baromètre OpinionWay-Kéa Partners pour « Les Echos ».
Jean-Luc Mélenchon a réussi le tour de force de l'union des gauches réunies sous une bannière commune : la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Mais celle-ci est toujours devancée par la majorité présidentielle dans la seconde vague du baromètre OpinionWay-Kéa Partners pour « Les Echos ». (Alain ROBERT/SIPA)

Par Pierre-Alain Furbury LES ECHOS

Publié le 18 mai 2022 à 18:11
 

C'est peu dire que la première vague ne lui avait pas plu, cette photographie de l'opinion ayant, selon lui, « moins d'efficacité que l'étude des foies des volailles qui ont prévalu pendant toute l'antiquité pour prédire les évènements ». La deuxième lui fera encore grincer des dents. Jean-Luc Mélenchon, qui répète à juste titre que ses chances de l'emporter « n'ont jamais été aussi fortes », paraît encore loin de réaliser son rêve d' être Premier ministre à l'issue des élections législatives.

A un peu plus de trois semaines du premier tour, la Nouvelle union populaire et sociale (Nupes) créée autour des Insoumis est toujours devancée par la majorité présidentielle dans la seconde vague du baromètre OpinionWay-Kéa Partners pour « Les Echos » et Radio classique, réalisée à cheval sur la nomination d'Elisabeth Borne à la tête du gouvernement.

 

L' alliance de la gauche y est créditée de 24 % des suffrages en moyenne, sur l'ensemble du territoire, contre 27 % pour la bannière Ensemble !, qui rassemble les formations qui soutiennent Emmanuel Macron. Toutes deux progressent de 1 point en une semaine, quand le Rassemblement national recule d'autant, à 22 %.

L'alliance entre LFI, EE-LV, le PCF et le PS est en position de force pour devenir la première opposition à l'Assemblée. Elle obtiendrait pour l'instant 140 à 170 députés sur 577, contre une soixantaine dans l'hémicycle sortant. Mais la Nupes pâtit d'un problème de mobilisation, qui explique les efforts de son leader pour faire miroiter Matignon.

Pertes en ligne

« A la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Fabien Roussel et Anne Hidalgo ont recueilli 30 % des voix. On fait toujours plus à quatre que tout seul », rappelle Bruno Jeanbart, le vice-président d'OpinionWay, soulignant les « pertes » en ligne.

Les divers gauche et les autres candidats écologistes que ceux de l'alliance à gauche sont ainsi respectivement crédités de 3 % et 2 % des voix. Un électeur de Yannick Jadot sur deux penche vers la Nupes et un sur cinq vers la majorité présidentielle. Et si l'alliance à gauche séduit aujourd'hui les jeunes, ils sont moins nombreux à voter que les plus de 65 ans. Or les seniors voteraient aujourd'hui à 42 % pour les candidats soutenus par Emmanuel Macron (contre 18 % pour la Nupes).

 

La majorité présidentielle est surtout favorisée par la logique politique - qui veut que les électeurs donnent à celui qu'ils ont élu à l'Elysée les moyens de mettre en oeuvre sa politique - et par sa position centrale dans les futurs seconds tours. Elle pourrait espérer entre 310 et 350 sièges, soit la majorité absolue (289).

« Pour l'instant, il n'y a pas de fortes dynamiques pour la majorité présidentielle, qui obtiendrait moins de sièges qu'en 2017, mais le fait d'être opposé à deux forces radicales ne la met pas en danger », analyse Bruno Jeanbart. Bien que les Français ne le souhaitent pas majoritairement, quatre électeurs de gauche sur dix pensent que le président aura une majorité.

Un faible intérêt

La formation de Marine Le Pen, elle, reste plombée par le mode de scrutin, majoritaire à deux tours. Elle n'obtiendrait que 15 à 35 élus. De quoi constituer un groupe parlementaire (15 députés) mais très loin de l'objectif de la finaliste des deux dernières présidentielles, qui espère « au moins 60 députés » pour pouvoir saisir le Conseil constitutionnel. Quant à la droite, elle peine à exister, après le crash de Valérie Pécresse à la présidentielle . Avec 11 % des voix en moyenne, LR est crédité de 50 à 70 sièges.

La campagne va désormais s'intensifier avec, en toile de fond, la formation du nouveau gouvernement et ses premières annonces. Pour l'instant, les élections législatives ne passionnent pas les foules. Seul un Français sur deux affirmer s'y « intéresser ».



18/05/2022
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