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Mes Echos de la semaine par Nicolas Barré

 

Samedi 16 juillet 2022

 

 

 

 

 

 

Par Nicolas Barré, directeur de la rédaction

 

Mes Echos de la semaine

 

 

 

 

 

 

 

 

Après la démission de Boris Johnson la semaine dernière, voici celle de Mario Draghi qui n’aura tenu que 17 mois au pouvoir, raconte notre correspondant à Rome Olivier Tosseri. C’est le leader populiste du Mouvement 5 étoiles Giuseppe Conte -un «poutinophile» selon ses détracteurs- qui a poussé le Premier ministre italien à la démission, laquelle a été refusée par le président Sergio Mattarella. Quoi qu’il en soit, l’exécutif italien en sort durablement affaibli.

 

De notre côté des Alpes, le chef de l’Etat réfute toute idée d’affaiblissement de son autorité et son interview à l’occasion du 14 juillet fut l’occasion de montrer qu’il ne renonce à aucune ambition réformatrice, explique Isabelle Ficek. Sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, la voie est étroite mais c’est la bonne, ajoute Dominique Seux tandis que Cécile Cornudet relève le goût nouveau d’Emmanuel Macron pour le référendum comme moyen de surmonter un éventuel blocage. La Constitution de la Ve République, il est vrai, offre plus d’armes à l’exécutif que la Constitution italienne de 1947, inspirée de notre IVe République...

 

Hors d’Europe, revenons-y, la course se décante pour succéder à BoJo, nous dit notre correspondante Ingrid Feuerstein, puisqu’il ne reste plus que deux candidats, l’ancienne ministre des Armées Penny Mordaunt et l’ex-chancelier de l’Echiquier Rishi Sunak qui fait figure de favori. Ce changement au 10 Downing Street est porteur d’espoir de changement aussi dans la relation avec l’Europe, à condition que la campagne pour la présidence du parti conservateur ne sombre pas, comme cela arrive à Londres, dans la surenchère anti-Bruxelles.

 

L’urgence en Europe est ailleurs. Notre correspondant à Bruxelles Karl De Meyer dévoile en exclusivité le plan d’urgence de Bruxelles pour faire face à un arrêt des livraisons de gaz russe. Un scénario «probable» a dit Emmanuel Macron. C’est aussi ce que pensent les marchés financiers puisque l’euro est tombé à la parité par rapport au dollar, explique Nessim Aït-Kacimi. Une situation inédite depuis 20 ans qui ne fait d’ailleurs pas que des perdants: nous avons fait le tour des secteurs, certains y voient une aubaine, d’autres un cauchemar. Pour la Banque centrale européenne, c’est l’inflation le cauchemar et Guillaume de Calignon analyse le dilemme de l’institution de Francfort. A un peu plus long terme, le risque qui inquiète la BCE est le dérèglement climatique car celui-ci pourrait se traduire par plus de 70 milliards d’euros de pertes pour les banques de la zone euro, selon le premier «stress test climatique» réalisé par la banque centrale, explique Edouard Lederer.

 

Mais l’Europe, c’est aussi l’innovation avec le lancement réussi de la «petite soeur» d’Ariane, la fusée Vega C pour un vol de qualification, nous dit Anne Bauer. Ce petit bijou technologique d’origine italienne viendra compléter l’offre d’Arianespace pour mettre en orbite des charges ne dépassant pas 2,2 tonnes. L’Europe, c’est également l’attractivité avec cet investissement massif de 5,7 milliards d’euros de STMicroelectronics et de son partenaire américain GlobalFoundries pour doubler la production de puces du groupe franco-italien, détaille Florian Dèbes. Un projet de grande envergure qui va irriguer toute la région de Grenoble. Cette décision d’investissement est due en partie aux efforts déployés pour attirer les investisseurs étrangers: le chef de l’Etat a réuni 180 PDG du monde entier à Versailles lors de la 5e édition du sommet Choose France, précise Isabelle Couet.

 

En Russie, c’est le contraire: la question est plutôt de savoir comment partir... ou comment rester discrètement, comme le montre la grande enquête réalisée par Gwénaëlle Barzic, Emmanuel Grasland et Benjamin Quénelle. On apprend ainsi que certains grands noms internationaux se sont discrètement organisés pour rester sous un autre nom. Instructif.

Renault, en revanche, a décidé de partir et ça lui coûte cher puisque ses ventes ont chuté de près de 30% au premier semestre, rapporte Anne Feitz. Notre spécialiste ose même poser crûment la question dans une analyse détaillée: Renault peut-il s’en sortir? Le groupe français n’a en effet pas les moyens d’un Volkswagen qui a annoncé cette semaine une offensive sans précédent dans les batteries, avec des investissements s’élevant à 20 milliards d’euros d’ici 2030! Pour Jean-Pierre Farandou, le patron de la SNCF, l’avenir n’est évidemment pas dans la route mais dans le train: il veut doubler la part de marché du rail, indispensable pour atteindre la neutralité carbone en 2050. C’est le plan. Mais pour cela, il faudra investir 100 milliards d’euros. C’est le problème...

 

Qu’est-ce que le progrès? C’est par exemple le fait qu’une minute de travail permet de produire 3.500 fois plus de clous aujourd’hui qu’à la fin du XVIIe siècle, nous dit Jean-Marc Vittori qui raconte trois siècles d’économie à travers un clou. Fascinant! En revanche, il faudra toujours du temps, beaucoup de temps, pour produire ces merveilles absolues que sont les pianos Steinway, ainsi que le raconte Martine Robert. Et l’on peut douter avec Sabine Delanglade que l’intelligence artificielle remplace dans l’avenir les auteurs. C’est pourquoi, en attendant ce jour, cette lettre hebdomadaire va se mettre en pause estivale. Bonnes vacances!

 



16/07/2022
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