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Emmanuel Macron en meeting à la Défense Arena à Paris ce samedi 2 avril © Crédit photo : LUDOVIC MARIN / AFP                 Sud-Ouest

 

Macron descend dans l’arène pour son unique meeting avant le 1er tour


Devant 30 000 personnes réunies pour son unique meeting avant le premier tour de l’élection présidentielle,
hier, le président-candidat Emmanuel Macron a sonné la charge contre ses adversaires extrémistes

 

Bruno DIVE - SUD-OUEST

Cette fois, il est vraiment descendu dans l’arène.
Juché seul sur une estrade au milieu de la « plus
grande salle d’Europe », à la Défense Arena à Paris, entouré de
30 000 supporteurs clamant « et un et deux, et cinq ans de
plus », Emmanuel Macron a vigoureusement attaqué ses adversaires
extrémistes et sonné l’heure de la mobilisation : « Ne
croyez pas ceux qui vous disent que l’élection est déjà jouée,
leur a-t-il lancé hier, rien n’est impossible. » « Rien », c’est-à dire
une éventuelle victoire de Marine Le Pen, avec laquelle les
courbes se rapprochent dans les sondages de premier et de
second tour.

Défense de son bilan

Le président-candidat avait d’abord défendu longuement
son bilan, à coups d’anaphores : « Nous l’avons fait », répétait-il
après chaque réforme ou chaque succès. Puis, il avait repris
les grandes lignes de son projet, n’omettant ni les mesures « de
gauche » (« la solidarité à la source »), ni celles « de droite »,
comme la retraite à 65 ans car « il faudra travailler plus et
d’abord plus longtemps », réitérant son objectif du plein-emploi
à la fin du quinquennat, développant son « projet d’indépendance
et de puissance françaises».

Il avait ensuite exposé sa vision de la France, recourant une
fois encore à l’anaphore : « Ma France, elle a le visage de Maurice
Genevoix, de Daniel Cordier et d’Hubert Germain, de Joséphine
Baker et d’Arnaud Beltrame, c’est le peuple de 1789,
c’est le peuple des Glières, ce sont des moments de bravoure
et quelques mots d’amour ». Il avait au passage confié le fruit
de ses réflexions au long de ces cinq années tourmentées sur
ce que signifiait au fond « être président ». Sa conclusion :
« C’est d’essayer d’oeuvrer pour qu’à chaque instant, tous nos
compatriotes se souviennent pourquoi ils vivent ensemble. »
Et d’exhumer le slogan de Mitterrand en 1988, « la France
unie ». Et d’amorcer l’attaque contre les extrêmes : « La France
est un bloc ; on ne trie pas, on ne choisit pas, on la prend toute
entière, on la prend comme elle est. »

Ode à l’Europe

C’est alors qu’a retenti dans la salle une Marseillaise d’autant
plus émouvante qu’elle était spontanée, lorsque Emmanuel
Macron a évoqué la mémoire de Samuel Paty. Mesurant ses effets,
modulant sa voix, selon qu’il voulait faire passer de
l’émotion ou de l’enthousiasme, le président-candidat
s’est montré hier en redoutable orateur, sachant « tenir » et entraîner
une immense salle au long d’un discours qui a duré
deux heures et quart.
Venait ensuite une ode à l’Europe, comme un retour aux
« fondamentaux » de sa campagne en 2017. « Nous sommes
fiers d’être européens ! Et bon courage à ceux qui, face à la Russie,
prônent le repli, bon courage à ceux qui face au retour
des empires et aux difficultés des temps défendent le grand
rabougrissement ». Et d’avertir : « Le danger extrémiste est d’autant
plus grand que la réalité alternative ou la haine se sont banalisées».
Et de fustiger ces « candidats qui se disent patriotes
mais font financer leur parti par l’étranger », ceux « qui se réclament
de Jaurès et de Clémenceau, mais versent dans le
communautarisme », ou encore « l’extrême droite qui se réclame
de Charles de Gaulle alors qu’elle est l’héritière de
ceux qui ont combattu le Général! ». « Non au politiquement
correct, mais non au politiquement abject », concluait-il.

Charge contre les extrêmes

Si Macron a donc sonné la charge contre Mélenchon, Zemmour
et Le Pen, il a au contraire lancé un appel « aux gaullistes,
aux écologistes, aux sociaux-démocrates qui ne nous ont pas
encore rejoints ». Comme s’il se projetait déjà dans le second
tour et tendait la main aux électeurs de Valérie Pécresse, de
Yannick Jadot et d’Anne Hidalgo. Car son mot d’ordre reste
« le dépassement ». Au premier rang, la présence de trois anciens
Premiers ministres, Édouard Philippe, Jean-Pierre Raffarin
et Manuel Valls en témoignait. Comme celle de deux
anciens candidats à l’élection présidentielle, François Bayrou
et Jean-Pierre Chevènement. Ou celles d’un ancien ministre de
Nicolas Sarkozy, Éric Woerth, et d’une ancienne ministre de Lionel
Jospin, Elizabeth Guigou.
Tout le gouvernement était également présent, et Macron a
rendu un hommage appuyé à ses deux Premiers ministres,
Jean Castex et Édouard Philippe.Histoire de n’oublier personne,
il a confirmé son intention d’instaurer la proportionnelle,
chère à Bayrou, « de manière à donner plus de place à
toutes les sensibilités » et d’ « écouter les minorités ».

 

 

                                                               *******

 

Les bonnes pratiques face à BA.2, le nouveau variant de Covid-19


Les règles pour faire face à la nouvelle déferlante de Covid-19 sont sensiblement différentes de celles en vigueur
lors des précédentes vagues, alors que le sous-variant d’Omicron représente désormais plus de 70 % des cas

Olivier Saint-Faustin, Sud-Ouest

 

 

Depuis quelques semaines,les Français ressentent
comme une impression de déjà-vu : en famille,
chez les amis ou au travail, les malades du Covid-19 sont de
nouveau très nombreux. Lundi, le nombre de cas quotidiens sur
une semaine frôlait les 130 000 en France, soit autant qu’à la mi février.
Face à un virus qui circule d’autant plus facilement
que la plupart des mesures barrières ont été levées, il convient
de savoir quelle attitude adopter lorsque l’on est contaminé
ou simplement cas contact. Décryptage avec l’épidémiologiste
Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille.


1Avec Omicron, quels symptômes ?


Selon Santé publique France, le sous-variant BA.2 d’Omicron représentait
73 % des cas au 14 mars. Il « touche essentiellement la sphère oropharyngée,
c’est-à-dire la bouche, la gorge, les narines, etc. », note Philippe
Amouyel, qui précise que cela « explique sa plus grande contagiosité».
 Le symptôme le plus fréquent est l’asthénie, donc la fatigue,
reprend-il. Puis il y a la toux, la température et les maux de
tête. On trouve aussi le mal de gorge à la déglutition, qu’on
avait bien moins souvent avec les précédents variants, puis les
douleurs dans les muscles et le nez qui coule. Enfin, on constate
plus souvent des troubles digestifs, avec des vomissements et
des diarrhées, en particulier chez les enfants. Ça ressemble à
un syndrome grippal. » L’épidémiologiste ne note en revanche
« quasiment plus d’anosmie et d’agueusie, donc la perte du
goût et de l’odorat, alors qu’avant c’était l’un des signes
caractéristiques du Covid ».


2Que faire en cas de test positif ?


Quelle que soit sa situation vaccinale, l’individu positif au Covid-
19 doit s’isoler. S’il dispose d’un schéma vaccinal complet
ou qu’il a contracté le virus il y a moins de quatre mois, cet isolement
dure cinq jours. Il doit alors effectuer un test antigénique.
Si celui-ci est négatif, il peut sortir, à condition de ne pas
avoir de symptômes depuis 48 heures. Il doit en revanche
rester deux jours de plus en isolement si le test antigénique est
positif. Pour les non-vaccinés et ceux n’ayant pas reçu leurs trois
doses, l’isolement dure sept jours, moment où un test antigénique
doit être effectué. S’il est négatif sans symptôme depuis
48 heures, alors la quarantaine est terminée. Dans le cas
contraire, il faut aller jusqu’au dixième jour pour retrouver la
liberté. Au-delà des sept ou dix jours, aucun test n’est nécessaire.


3Que faire si je suis cas contact ?


Depuis le 21 mars, celui qui a côtoyé une personne testée positive
au Covid-19 n’a plus à s’isoler, qu’il soit vacciné ou non. Évidemment,
les autorités conseillent de limiter au maximum les contacts et de respecter les
gestes barrières en attendant de réaliser un test (antigénique,
PCR ou autotest) à J+2 après la rencontre à risque.


4Combien de temps reste-t-on positif ?


La question est plus complexe qu’elle n’y paraît. Si l’on écarte

les autotests, moins fiables, deux types de tests existent : les
PCR et les antigéniques. Ces derniers, réalisés en pharmacie,
donnent un résultat en moins de 30 minutes. Chacun d’eux recherche
des caractéristiques différentes du coronavirus. Les premiers
traquent son matériel génétique, l’ARN, alors que les seconds
détectent les « protéines d’enveloppe du virus, c’est-à dire
sa forme active », explique Philippe Amouyel.


« Quand vous êtes guéri, vous n’avez plus de virus dans sa
forme entière, donc détecté par un test antigénique, reprend le
chercheur. En revanche, on peut encore héberger des débris de
virus dans lesquels on retrouve facilement de l’ARN. » Résultat :
plusieurs semaines après la guérison, une personne peut encore
être positive à un test PCR alors qu’elle ne l’est plus depuis
longtemps à un test antigénique.


« Le PCR peut être positif, mais ça ne veut pas forcément
dire que vous êtes contagieux », résume le chercheur, raison
pour laquelle les malades n’effectuent que des tests antigéniques.


5Combien de temps reste-t-on contagieux ?


Comme on le constatait déjà avec les précédents variants, un
malade est « contagieux dans les 48 heures qui précédent les
premiers symptômes », assure Philippe Amouyel. Ensuite, il le
reste « jusqu’à sept jours après avoir développé les symptômes»,

soit « jusqu’à neuf jours au total ». Évidemment, tout dépend
du système immunitaire de la personne, notamment du
fait qu’elle est vaccinée ou pas, ou guérie, ce qui explique l’isolement
plus long préconisé pour les non-vaccinés. « On sait qu’en
moyenne, 48 heures après la fin des derniers symptômes, le risque
de contamination est très faible, voire nul », reprend le scientifique.



30/03/2022
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