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 Le Préfet du Lot

La Marianne de la préfecture, sculptée par Paul Belmondo, nous permet de rendre hommage à son fils, Jean-Paul Belmondo, décédé ce jour à l'âge de 88 ans.
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Actu Lot (partage)

Quand Jean-Paul Belmondo marié à une fille du Lot, séjournait près de Cahors


Dans les années 1960, Jean-Paul Belmondo, marié à une fille du Lot, venait se ressourcer en famille.
(J'ai rencontré et connu cette jeune femme et ses enfants lorsqu'elle venait à Soucirac Marco)

Par Rédaction Cahors
Publié le 6 Sep 2021


Un des derniers monstres sacrés du cinéma français Jean-Paul Belmondo, nous a quittés ce 6 septembre 2021. Pendant 60 ans, il a été un nom, un visage qui a symbolisé le meilleur du cinéma. Dans les années 1960, l’acteur populaire, marié à venait en famille, se ressourcer en Quercy.

C’était l’acteur préféré de Français. » A bout de souffle, L’homme de Rio, Le Magnifique, Peur sur la ville »… La plupart de ces films sont devenus des classiques populaires. Doué d’une énergie et d’un talent hors du commun, Jean Paul Belmondo a su développer sa vocation de comédien aussi bien devant la caméra que sur les planches. Amours et ruptures ont aussi jalonné son parcours de battant et son indéfectible optimisme sera parfois soumis à rude épreuve, notamment à la mort accidentelle de sa fille aînée à 40 ans. Retour sur l’Artiste, l’un des plus aimé du public.

Jeunesse et formation à Paris
Jean Paul Belmondo voit le jour le 9 avril 1933 à Neuilly sur Seine. Durant l’enfance, la famille connaît les privations, son père Paul Belmondo, sculpteur ayant du mal à vivre de son art dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale.

Cet élève médiocre et indiscipliné, qui préfère de loin fanfaronner plutôt qu’étudier, fréquente plusieurs établissements scolaires: les lycées Louis Le Grand, Henri IV et Montaigne.

Très jeune il se passionne pour le sport: Il est gardien de but dans l’équipe du collège et découvre la boxe qu’il va longtemps pratiquer comme amateur.

A l’âge de seize ans il est atteint d’une primo-infection de la tuberculose et est envoyé en Auvergne. C’est à cette époque, dans le calme et l’air vivifiant que le jeune homme décide de devenir comédien. De retour des montagnes, il suit les cours de Raymond Girard et débute au théâtre en 1950 en interprétant « La Belle au Bois Dormant » dans les hôpitaux de la ville de Paris. Il prépare le concours du Conservatoire National mais est recalé plusieurs fois avant d’être admis en octobre 1952. Il participe à des spectacles sous la direction de Michel Galabru. C’est à cette période qu’il rencontre Jean Rochefort et Jean Pierre Marielle.

Une vie de bohème au quartier Latin
Les professeurs de Jean Paul Belmondo ne tiennent pas son talent en haute estime. « Pour l’intelligentsia parisienne, j’étais un cascadeur qui ne savait pas jouer la comédie ». Son style décontracté et plein de vie s’accorde mal avec le classicisme prôné à l’époque. Belmondo passe une grande partie de sa jeunesse dans le quartier de Saint Germain des Prés à écouter du jazz, à fréquenter de jeunes artistes, des personnalités de tous styles, croisant Ionesco, Boris Vian, André Breton, Albert Camus, Giacometti, Maurice Béjart.

« Nous avons rencontré des gens qui nous ont beaucoup influencés, reconnaît Jean-Pierre Marielle. Nous étions, quelques uns, très proches de la littérature et des poètes. » Entouré de nombreuses jeunes filles, ces années 50 sont malgré tout synonymes de joie de vivre pour le vrai séducteur qu’est Belmondo.

Une Lotoise, Renée-Élodie Constant, rentre dans sa vie
C’est ainsi qu’en mars 1953, rue saint Benoît, une jeune danseuse effectuant des tournées à l’étranger vient se joindre au groupe. Comparativement à Jean-Paul et ses amis, elle fait presque figure de privilégiée puisqu’elle perçoit un cachet régulier. Amateur du monde du spectacle, elle se lie à ces joyeux lurons dés que son temps libre le lui permet, participant ensemble, à bien des chahuts dans le Quartier Latin. Cette fille d’un aubergiste quercynois se nomme Renée Constant et sympathise très vite avec l’élève du Conservatoire. « J’ai aperçu Jean-Paul pour la première fois un soir de mars. Les cheveux longs, il avait décidé de faire le fou. Il riait aux éclats. Je crois l’avoir regardé très longtemps… Il m’amusait » se souviendra-t-elle plus tard, dans un de ses rares interviews. Rapidement, c’est plus que de l’amitié qui va lier Jean-Paul et Renée: « Nous nous voyions très souvent. Ce qui nous a définitivement rapprochés, c’est le film « Les Tricheurs » de Marcel Carmé, dans lequel nous avons tourné ensemble. »

Jeune comédien cherche emploi
Pour Renée, ce sera une époque particulièrement joyeuse, malgré les difficultés pour Jean-Paul à décrocher un rôle acceptable. Rien d’éclatant… Lui qui dans la vie est apprécié, celui dont on recherche la compagnie, auquel on trouve du charme et beaucoup d’humour, ne semble pas professionnellement faire la même unanimité. « Mais nous étions heureux ». Jean-Paul et Renée vivent dans un petit appartement prés de la place Denfert-Rochereau, le quartier de la jeunesse. Le jeune acteur tient avant tout à se consacrer à son avenir. Cela consistait à battre le pavé, à faire le tour des agents, des connaissances et des théâtres.

Il ne songe nullement au cinéma considéré comme le parent pauvre du métier, l’ultime refuge d’un comédien sans envergure. « Moi je veux avoir le plaisir d’entendre réagir une salle ». Six ans après leur rencontre, Jean-Paul épouse Renée qu’il a entre temps rebaptisé Élodie. C’est le 17 janvier 1959 à la mairie du XIVe puis à l’église Saint Dominique où d’ailleurs il fut baptisé 26 ans plus tôt… En attendant, faute d’argent, un hypothétique voyage de noces à Venise.

Ses nombreux séjours à Soucirac de 1953 à 1965
Élodie lui donnera trois enfants : Patricia née en 1954 (qui décédera dans un incendie à Paris en 1994), Florence en 1960 et Paul en 1963. C’est dans ce contexte qu’il découvre le Lot, le pays des parents d’Élodie. Ils viennent régulièrement en famille à Soucirac, entre Gourdon et Labastide-Murat. C’est au cours d’un entretien à Cinémonde qu’il confie: « Oui je suis heureux. Ma famille, c’est toute ma joie. Pourquoi m’en priverais-je ? Avec elle, je suis obligé de lutter contre ma tendance au farniente. Ma seule ambition est de travailler pour apporter à ma femme et à mes enfants la même compréhension que j’ai reçue de mes parents ». « Un bon père de famille et un époux modèle » soulignera même la presse brésilienne (lors du tournage de L’Homme de Rio) qui ajoutera : « Il pleure en regardant l’océan qui le sépare de sa douce Élodie ».

De sa vie dans la campagne Lotoise, le jeune parisien en parle peu mais adolescent, il eut l’occasion sur les plateaux du Cantal de découvrir ce monde rural « aux évidentes vertus humaines qui se justifient dans le cadre précis dont elles sont tributaires ». Le citadin curieux, « solidaire des villageois » sait apprécier la vie à « la campagne douce et fervente à la fois, rythmée par la nature ».

Durant l’été 1961, après le succès du film «Cartouche» qui lui permettra d’ « enfin vivre », il confiera à un journaliste indiscret: « Avec ce gros cachet, je vais d’abord prendre soin de ma femme Élodie et de mes deux filles et je vais m’acheter une maison à la campagne ». C’est décidé ! La famille Belmondo s’installe à Soucirac, tout prés du village. Et Patricia fréquentera l’école communale. « Une élève très appliquée » nous confiera Geneviève Lavayssiére, sa maîtresse d’école.

La rupture
En novembre 1963, Belmondo est élu président du Syndicat français des acteurs. Les succès s’enchaînent de film en film. Il retrouve Philippe de Broca en 1965 pour « Les Tribulations d’un Chinois en Chine », comédie d’aventure à grand spectacle. Sur le tournage, il tombe amoureux de sa partenaire Ursula Andress, la belle Suissesse née à Bern en 1936. Dés la première invitation de Belmondo, Jean Rochefort présent à la table, témoigne du coup de foudre: « Après le hors-d’œuvre, je n’existais plus ». Commence alors « la grande folie remplie de sept ans de passions et de drames » dira plus tard Ursula. Cette liaison, bien sûr, entraîne d’importantes conséquences sur la vie d’Élodie et des enfants. Madame Belmondo se sentant de plus en plus délaissée engage dés l’année suivante, une procédure de divorce. Le couple Belmondo ne se concentrera désormais que sur les enfants, veillant conjointement sur leur avenir. « On a essayé Élodie et moi de protéger le côté familial, explique Jean-Paul et je crois, malgré le divorce qu’on y a réussi. Nos enfants sont restés très proches de nous. Nous avons toujours voulu maintenir la cellule familiale ».

Cette période Lotoise d’une douzaine d’années fut pour Jean-Paul Belmondo, un long moment de découvertes et un approfondissement avec le temps. Elle s’est transformée lentement sans que personne ne s’en rende vraiment compte, en une relation sincère entre lui et le Quercy.

ANDRÉ DÉCUP

 
 
 
 
 
 
 
 
 


07/09/2021
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