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SONDAGE EXCLUSIF Coronavirus : Emmanuel Macron a convaincu près de deux Français sur trois

Selon un sondage OpinionWay-Square pour « Les Echos », réalisé après l'intervention du chef de l'Etat lundi soir, 62 % des Français l'ont jugé convaincant. Mais les Français restent aussi très majoritairement sceptiques sur la capacité de l'exécutif à mettre en oeuvre les tests à partir du 11 mai.

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Après son intervention de lundi soir, Emmanuel Macron a réussi à inverser la courbe de la défiance dans la gestion de l'épidémie. (Laurent Cipriani/AP/SIPA)

Publié le 14 avr. 2020 à 12h38
Un record absolu d'audience et un examen passage réussi. Pas moins de 36,7 millions de téléspectateurs ont écouté lundi soir l'allocution d'Emmanuel Macron à la télévision et ils sont une large majorité à avoir été convaincus. Selon un sondage exclusif d'OpinionWay-Square pour « Les Echos », réalisé après cette intervention de près d'une demi-heure, la quatrième depuis le début de la crise du coronavirus , dans le cadre du baromètre quotidien CoviDirect , ils sont 62 % à avoir trouvé le président Français « convaincant ». A l'opposé, ils sont 37 % à ne pas l'avoir trouvé « peu ou pas convaincant » lors de cette allocution au cours de laquelle il a annoncé le maintien du confinement jusqu'au 11 mai .

A titre de comparaison, lors de son intervention du 10 décembre 2018 pour annoncer les mesures économiques après la crise des « gilets jaunes », les Français avaient été seulement 49 % à le trouver convaincant.

 
 

Macron convainc chez Mélenchon

Fait notable, Emmanuel Macron a convaincu au-delà de son socle de soutiens lundi soir. Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen sont respectivement 54 % et 36 % à l'avoir trouvé convaincant. Dans les autres électorats du premier tour de la présidentielle de 2017, il fait un carton plein : le pourcentage de convaincus atteint 87 % chez les macronistes, 70 % chez celui de Benoît Hamon et 74 % chez celui de François Fillon. « Emmanuel Macron a été plus consensuel et a dépassé les clivages politiques », souligne Bruno Jeanbart.

Ce phénomène s'explique par deux raisons : d'une part le premier mea culpa du président français qui a admis des « failles » et des « insuffisances » dans la gestion de la crise ; d'autre part par une approbation générale des mesures annoncées lundi soir. Les Français, dont l'inquiétude baisse très légèrement, restent demandeurs de mesures de confinement. Le prolongement jusqu'au 11 mai est approuvé par 83 %, le port du masque systématique dans certains cas après le 11 mai est validé à 90 % et la fermeture des lieux publics comme les restaurants et cinémas à 70 %.

Encore prudents

Il n'y a que la réouverture des écoles à partir du 11 mai qui soit accueillie avec plus de prudence, avec 61 % des Français qui l'approuvent. Et, si la confiance remonte, elle n'est pas acquise et la prudence reste de rigueur après le fiasco des masques : seulement 31 % des Français pensent que le pays sera en mesure, à partir du 11 mai, de tester les personnes présentant des symptômes. Il n'y a que dans l'électorat d'Emmanuel Macron qu'une majorité de Français (55 %) fait confiance à l'exécutif sur ce point. « L'exécutif a encore beaucoup de travail pour montrer qu'il sera prêt à partir du 11 mai », en conclut Bruno Jeanbart.

 

Édouard Philippe à l’épreuve du déconfinement

Le premier ministre a confirmé que l’après-11 mai passerait par le port du masque, les tests et l’isolement des personnes contaminées. Le plan complet sera présenté à la fin du mois.

 
Le premier ministre Édouard Philippe lors de sa conférence de presse, dimanche à Paris.
Le premier ministre Édouard Philippe lors de sa conférence de presse, dimanche à Paris. Thibault Camus/AP

«Ce n’est pas le moment de présenter le plan complet.»Au bout de deux heures de conférence de presse, dimanche, au cours de laquelle beaucoup de questions et peu de réponses précises ont été présentées, le premier ministre a renvoyé «à la fin du mois d’avril» le détail des règles qui s’appliqueront au déconfinement, avant un débat au Parlement.

Déconfinement: «Un plan complet» sera présenté «largement avant le 11 mai», assure Edouard Philippe
 
 
Déconfinement: «Un plan complet» sera présenté «largement avant le 11 mai», assure Edouard Philippe
Le premier ministre a précisé lors des questions au gouvernement du 14 avril que le gouvernement travaillait au plan de déconfinement, basé sur les lignes directrices présentées la veille par le président de la République.
 

 

 
 
Le ton grave, les mains accrochées à son pupitre, le premier ministre a d’abord tenu à prévenir: «La crise sanitaire n’est pas terminée.» Une «évidence», selon Édouard Philippe, mais surtout un avertissement adressé aux Français, qui, au terme du premier mois de confinement sur les deux imposés par l’État, se projettent de plus en plus vers le 11 mai, date annoncée lundi dernier par Emmanuel Macron pour amorcer, progressivement, un retour à la vie normale. «Notre vie à partir du 11 mai ne sera pas exactement la vie d’avant le confinement - pas tout de suite et probablement pas avant longtemps», a fait savoir le chef du gouvernement.
 

Alors que les travaux pratiques sur la stratégie de déconfinement débutent lundi - par une réunion avec les chefs des partis politiques puis une autre avec les ministres concernés et le haut fonctionnaire Jean Castex -, Édouard Philippe a fait savoir que «vivre avec le virus» sans traitement «efficace démontré et connu» ni vaccin «avant la mi-2021» impliquerait de respecter le triptyque gestes barrières, tests et isolement des personnes contaminées par le virus.

 

Édouard Philippe a ouvert la voie à un « probable  » port du masque obligatoire dans les transports en commun à partir du 11 mai

Alors que des «tensions» persistent dans l’équipement du personnel soignant en masques FFP2, gants, blouses, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que 17 millions de masques «grand public» (en tissu et réutilisables) allaient être produits chaque semaine en France. Édouard Philippe a ouvert la voie à un «probable» port du masque obligatoire dans les transports en commun à partir du 11 mai.

Dans un premier temps, la distribution pourrait être assurée par la «puissance publique» avant que les Français ne s’en procurent dans le commerce. À propos des tests, Véran assure que leur nombre va passer de 150.000 à 500.000 par semaine d’ici au début du déconfinement, et seulement pour les personnes qui présentent des symptômes du coronavirus.

 

Concernant la réouverture des écoles, «question sensible», le premier ministre a mentionné deux critères à l’étude: «par territoire» en commençant par les zones les moins touchées par le Covid-19 ou bien par «moitié de classe». «Là où c’est possible», les entreprises devront de leur côté maintenir le télétravail au-delà du 11 mai, et, dans le cas contraire, envisager le port du masque. «Il y a tellement de questions qui se posent que certains (salariés) disent aujourd’hui: “si ce n’est pas clair et garanti, je ne retournerai pas travailler”, a admis Philippe. Notre mission est que ce soit clair et garanti.» Et concernant les cérémonies de mariage? Il n’est «pas raisonnable d’imaginer à court terme que cela soit possible», a indiqué l’hôte de Matignon, qui déconseille dans le même temps les «voyages loin, à l’étranger, très vite», éludant la question sur la possibilité ou non de réserver des locations cet été en France. Une certitude, cependant: dès lundi, les résidents des Ehpad pourront à nouveau recevoir des visites, mais de façon «encadrée», «sans contact physique».

Édouard Philippe prend une journée après l’autre, une décision après l’autre, avec beaucoup de calme
Gilles Boyer, ami du chef du gouvernement et
ancien conseiller

Avec force statistiques et cartes, le premier ministre a surtout profité de ce format voulu pédagogique pour démontrer que «la stratégie» de confinement du gouvernement s’était révélée «payante», et a préparé les esprits à une «crise économique brutale». «Avant de donner les règles du jeu du déconfinement, c’est un bon exercice pour expliquer où on en est», salue le député Thierry Solère, proche d’Édouard Philippe. Le premier ministre a pour objectif de «fixer une feuille de route bien claire» d’ici la fin du mois, souligne-t-il. «Édouard Philippe prend une journée après l’autre, une décision après l’autre, avec beaucoup de calme», observe Gilles Boyer, ami du chef du gouvernement et ancien conseiller.

La gestion de cette crise sanitaire s’apparente toutefois à une «épreuve rude» pour Philippe, selon les mots de cet eurodéputé. «Les Français sont rassurés de voir que le président, le premier ministre et quelques ministres en première ligne sont à leur tâche», croit savoir Thierry Solère. Reste que moins d’un Français sur deux (46 %) fait confiance à l’exécutif pour lutter efficacement contre le coronavirus, selon un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche. Édouard Philippe n’échappe pas, dans cette crise, au procès de ceux qui voudraient bien le voir céder sa place. «Le premier ministre semble en décalage. On ne connaît pas du tout sa vision de l’après…», souffle un parlementaire de l’aile gauche. Le chef du gouvernement est en effet resté en retrait sur ce sujet, alors qu’Emmanuel Macron consulte à tout-va pour se «réinventer».«L’après intéresse le premier ministre comme quand vous êtes en 1941 et que penser à la Libération, c’est sympa. Mais il faut d’abord arriver à 1945», rétorque Thierry Solère. Et le chemin semble encore long.

Le Figaro

 

 

 

 



14/04/2020
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