1453- La réforme des retraites 74 posts

Retraites: les déficits parasitent la réforme

               

                               

                    Commandé par Matignon, le rapport du Conseil d’orientation des retraites confirme que le système est dans le rouge, et propose des solutions pour y remédier. Le gouvernement osera-t-il les mettre en place, alors que la grogne sociale est à son comble ?                 

                             

                 
Retraites: les déficits parasitent la réforme
© Kak
                     
   
                                                                                                                            

Dans son audit sur l’équilibre financier des régimes de retraite, le Conseil d’orientation des retraites confirme que les régimes seront en déficit d’environ 10 milliards d’euros à l’horizon 2025, date théorique d’entrée en vigueur du nouveau système universel. Or le Président comme le Premier ministre souhaitent que les retraites soient à l’équilibre au moment de l’entrée en vigueur de leur réforme. Dans le contexte social actuel, des mesures de redressement comme un recul de l’âge de départ, paraissent difficiles à faire passer. Edouard Philippe recevra les partenaires sociaux, notamment sur ce thème, à compter du 25 novembre.

                                                                     
                         

Le gouvernement s’est-il tiré une balle dans le pied ? Mi-septembre, lors de son grand discours sur la réforme des retraites au Conseil économique, social et environnemental, le Premier ministre avait voulu non seulement calmer les esprits à l’approche de la première grande grève à la RATP, mais aussi tendre la main aux partenaires sociaux, avec qui la confiance n’était pas toujours au rendez-vous. Et comme le débat peinait à être tranché sur l’équilibre financier des régimes de retraites – Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, annonçait 15 milliards d’euros de pertes à l’échéance 2025 quand le leader de la CFDT, Laurent Berger, affirmait que « le système n’est pas menacé dans son équilibre financier » –, Edouard Philippe avait alors annoncé un audit, pour mettre fin « aux interrogations », voire « aux soupçons » qui entouraient le sujet. « Il fallait être sûr du diagnostic, pour ne pas partir bille en tête sur la question de l’équilibre financier, si cela ne valait pas le coup », explique un conseiller ministériel.

Cet audit, confié au Conseil d’orientation des retraites (COR), doit être remis au Premier ministre jeudi. En substance, le rapport, que l’Opinion a pu consulter, n’est pas très différent de celui déjà produit en juin. Le COR annonçait alors un déficit compris entre 0,3 % et 0,6 % du PIB en 2025 (selon les différentes hypothèses économiques retenues), quand dans son nouveau rapport, il l’évalue de 0,3 % à 0,7 %, soit un déficit de 7,9 milliards à possiblement 17,2 milliards d’euros. Si l’on exclut l’une des trois méthodes de calcul utilisées (la convention COR, parce qu’elle gèle la contribution de l’Etat versée aux régimes en déséquilibre démographique, ce qui n’est pas très réaliste et creuse naturellement le déficit), la perte pour 2025 serait comprise entre 0,3 % et 0,4 %, soit de 8,3 à 11,9 milliards d’euros. L’exécutif peut donc tabler sur un déficit moyen d’environ 10 milliards d’euros en 2025.

                       
 

 

 
 
 
 
 
 

Bonjour mes amis,

La réforme des retraites est en train de devenir affaire d’Etat, ce qu’elle n’est pas! La réforme des retraites est affaire de l’état d’une société. La société française. Sinistrée de par l’immobilisme des gouvernances précédentes sur le sujet, divisée, inégale devant le système actuel, inquiète quant au système à venir.

Nombreux sont ceux qui, alors même que les propositions de réforme ne sont pas présentées, critiquent, déforment, multiplient désinformations et contrevérités. A ceux là mêmes  je pose la question: que savez vous de notre système actuel? Savez-vous son inégalité, sa complexité, sa fragilité, ses failles, son opacité, son déficit, son illisibilité? Vous le sauriez que vous appelleriez de vos vœux la réforme portée par le Gouvernement.

Ne pas vouloir voir la réalité est nier les injustices que subissent nombre de nos concitoyens. Prétendre au moins disant est oublier la valeur de justice sociale et préserver des intérêts catégoriels et intérêts personnels au détriment de l’intérêt général. En vous opposant aux changement nécessaire, vous faites montre d’inconvenance et d’inconsciente sinon de forfaiture envers nos citoyens et ceux de demain.

Cette réforme est fondamentale pour l’avenir de notre pays. Je m’en explique en me référant au rapport du Haut Commissaire aux Retraites:

Cette future réforme qui « vise à renforcer l’équité entre les générations, mieux protéger les plus fragiles, à restaurer la confiance des Français et à redonner la valeur du travail ». C’est par ces mots que Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites, entame son rapport remis au Premier ministre ce jeudi 18 juillet. Un rapport de 132 pages avec de nombreuses recommandations pour la future réforme de notre système de retraites. Voici ce qu’il préconise :

Un système universel plus juste *  Les 42 régimes de retraites actuels devraient être remplacés par un système universel de retraite, avec des règles communes à tous (salariés du privé et du public, fonctionnaires, indépendants, professions libérales, agriculteurs, parlementaires…) Ce serait donc la fin des régimes spéciaux ;

*  1 € cotisé vaudrait les mêmes droits pour tous, quel que soit son statut professionnel. Le rapport propose que la valeur d’un point soit fixée à 10€ cotisé. Un point serait ensuite équivalent à 0,55 € de retraite chaque année, durant toute la durée de la retraite. Un compte unique de retraite permettrait à chaque Français de connaître le nombre de points dont il dispose et ainsi choisir le moment de son départ à la retraite.

Une meilleure protection des plus fragiles

*  La valeur du point ne pourrait pas baisser dans le temps, ce qui sécuriserait le niveau des retraites. Sa revalorisation tiendrait compte de l’évolution des revenus moyens en France. Les pensions, elles, seraient revalorisées selon l’inflation pour le maintien du pouvoir d’achat des retraités.

*  Les périodes de chômage indemnisé, maternité, invalidité et maladie donneraient droit à des points de solidarité. Ils auraient la même valeur que les points attribués au titre de l’activité.

*  Aujourd’hui, les femmes ont une pension moyenne inférieure de 42% à celle des hommes. Elles bénéficieraient donc d’une majoration des points de 5% dès le 1er enfant et pour chaque enfant. Cette mesure permettrait de revaloriser les droits attribués aux familles monoparentales, désavantagées dans le système actuel

*  Le minimum retraite serait nettement supérieur au niveau actuel : il s'élèverait à 85% du Smic net contre 81% pour un salarié dans le système actuel et 75% pour les agriculteurs.

*  Un dispositif de réversion unique serait mis en place, à la place des 13 règles différentes actuelles. Elle devrait garantir pour le conjoint survivant un niveau de vie à hauteur de 70% du total des retraites perçues par le couple. Les règles applicables aux retraités actuels ne seraient pas modifiées.

Une valorisation du travail

*  L’âge légal de départ à la retraite resterait fixé à 62 ans, conformément à la promesse présidentielle. Mais le haut-commissaire propose que l’âge du taux plein, assorti comme aujourd’hui d’une décote et d’une surcote, soit le même pour tous (contrairement à aujourd’hui où il est compris entre 62 et 67 ans). Pour la génération 1963, il est proposé que l’âge du taux plein soit fixé à 64 ans.

*  Le système universel garantirait les départs anticipés à 60 ans pour les assurés ayant effectués une carrière longue. La pénibilité serait également prise en compte avec la possibilité de partir avant 62 ans à la retraite.

*  Ce nouveau système universel s’appliquerait au plus tôt aux personnes nées en 1963. La transition sera très progressive : la réforme pourra entrer en vigueur au plus tôt dans 5 ans, elle se mettra en place sur environ 15 ans à partir de 2025.

Des orientations qui vont dans le sens d’un système de retraite plus clair, plus juste, plus solidaire tout en s’adaptant aux enjeux d’aujourd’hui.

Ces propositions seront soumises au débat, et serviront de base à la concertation que le Gouvernement conduira à la rentrée, destinée à préparer le projet de loi qui sera présenté en 2020.

Mercredi le Gouvernement proposera, après une période de concertation avec les partenaires sociaux de plusieurs mois, les contours de cette réforme.

Au regard de ce qui a été dit plus haut, en les principes de justice sociale qui l’animent, cette réforme doit se faire. Je la soutiendrai! Vous la soutiendrez car c’est le seul moyen de préserver la solidarité des générations et d’assurer à chacun des conditions de vie décentes. J’ose qualifier cette réforme d’humaniste!

L’humanisme est l’ambition d’un homme, Emmanuel Macron, Président de la République.

Oui à cette réforme!

Merci.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 



19/11/2019
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