1283- Le bistro de la République 141 posts

 

sont sympathiques  ces animaux Eddie PONS

 
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Ecce homo

 

Les partis aboient, En marche passe… L’élection d’Emmanuel Macron n’est pas seulement une rupture d’idées ou de propositions. C’est une rupture de style. Qu’y a-t-il dans le mouvement macronien ? Macron et rien d’autre. Les bons documentaires qui retracent la course d’En marche vers l’Elysée le montrent à l’envi : au sein de ce mouvement souple règne une discipline rigide. Tout le monde parle, Macron décide. La clarté dans la confusion. Même chose à La France insoumise. Mélenchon a inauguré le système des hologrammes en meeting. Ce n’est pas un gadget, c’est un principe. Il y a un candidat, les autres sont des hologrammes. Dans ces «rassemblements citoyens», les citoyens ne pèsent guère. Le chef décide, les autres exécutent. Ce sont des collectifs où l’on ne voit qu’une seule tête, des mouvements nouveaux qui nous ramènent à l’ancien : un chef, des pions.

La préparation des législatives illustre parfaitement ce leader prinzip. Au milieu des conciliabules et des combinaisons, LR se divise, le PS éclate, le FN doute, le PCF se lamente. Hamon crée son mouvement, Hidalgo le sien. Les uns veulent des alliances, les autres l’autonomie, d’autres encore l’opposition. Baroin veut créer une majorité contre la majorité. Juppé, Raffarin et quelques autres veulent travailler avec Macron. Valls veut monter dans le train, Hamon veut saboter les rails, Cambadélis reste en gare.

Pendant ce temps, Macron s’apprête à présenter des candidats partout, sous une étiquette unique, avec un programme unique. Même chose pour La France insoumise. Le PCF espérait un accord. Mélenchon exige un seul nom, un seul logo, un seul programme. Il veut bien s’allier au PCF si le PCF disparaît. Pour rejoindre La France insoumise, il faut commencer par se soumettre. Ecce homo. On disserte sans fin sur la démocratie participative, sur les organisations horizontales, sur la fin des vieilles hiérarchies, sur l’obsolescence des partis structurés au profit de mouvements informels. Mais ce qui est neuf dans le jeu politique français, c’est l’aventure individuelle. André Chénier : «sur des pensers nouveaux, faisons des vers antiques…»

Et aussi

• Benoît la Fronde continue de cribler de pierres son propre parti, coupable d’avoir effacé de son projet ses propositions les plus décoiffantes. Il annonce qu’il crée un mouvement hamoniste tout en restant au PS. Clair…

• Avec Taubira, Aubry et les aubrystes, Arthus-Bertrand, Cynthia Fleury, Dominique Méda et quelques autres, Anne Hidalgo lance aussi un mouvement, également dans le PS. Cambadélis reste de marbre et cherche à sauver la vieille maison. Son sort dépend du nombre de députés PS rescapés en juin prochain. Recompositon ou décomposition ?

• En marche continue de faire marcher Manuel Valls, qui revendique une étiquette qu’on rechigne à lui donner. C’est un transfuge sans refuge. Décidément, la roche tarpéienne est proche de Matignon. Valls mélancolique et douloureux vertige…

• J’y pense et puis j’oublie. A l’exemple de Cambadélis qui veut oublier Hamon, Baroin efface Fillon. Il a laissé tomber plusieurs points essentiels du programme de celui qui était il y a vingt jours son candidat. On passe de la droite dure à la droite un peu ramollie, de Sens commun à sens interdit.

 

LAURENT JOFFRIN

La lettre de campagne de Laurent Joffrin



10/05/2017
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