1196-Laïcité et menace islamique 18 posts

 


Par Jean-Marcel Bouguereau

 

 

Les attentats de 2015 ont permis de prendre conscience de l’importance de la laïcité. Jusque là, c’était une évidence, comme l’air qu’on respire. Désormais, elle est attaquée et les chevaux de Troie sont nombreux.

 

Il faut donc cesser de la relativiser, comme le font tous ceux qui, en y ajoutant des adjectifs, évoquent une laïcité "positive" comme si elle pouvait être négative, "moderne" comme si elle pouvait être rétrograde, alors qu’elle fonde notre contrat social. L’autre prise de conscience c’est bien sûr la menace islamiste, trop longtemps sous-estimée. Alors que les sociétés européennes sortent de plus en plus de la religion, un certain islam se "désécularise" et veut dicter sa loi. Il y a une volonté de grignotage de l’espace public de la part des salafistes. On voit les voiles rentrer à l’école par le biais des "mamans". On voit les demandes de plus en plus nombreuses de non mixité dans les piscines. Un universitaire algérien, menacé de mort par les islamistes du FIS, réfugié depuis à Saint-Denis, dénonce la progression de cette idéologie dans la ville qui l’a accueilli, où "une fracture s’est ouverte" note-t-il, à travers "un projet de société alternatif, obscurantiste et communautariste".

 

Et on se demande encore pourquoi, en Allemagne, il a fallu quatre jours pour que soient connues une centaine d’agressions sur des femmes attribuées à des "jeunes apparemment d’origine arabe" dans la nuit du Nouvel An ? Est-ce le refus de "stigmatiser" une origine ? Ou plus simplement un déni, comme celui qui conduit beaucoup de politiques à parler de manière générique de "terroristes", comme s’ils se refusaient à prononcer le mot "islamiste".

 

Dans bien des banlieues, on a échangé depuis longtemps la paix sociale contre des concessions à ce communautarisme envahissant. II y a un moment où il faut que les choses soient dites. Ce refus de nommer les choses, encore une fois, ne peut que donner du grain à moudre au FN, l’autre grave menace. On parle beaucoup de "vivre ensemble" mais en parler de cette manière, c’est exorciser son absence. C’est un constat d’échec. Ce n’est pas rejeter l’islam que lui demander de s’adapter aux lois de la République, mais le mettre sur un pied d’égalité avec les autres religions et répondre aux aspirations des musulmans laïques, plus nombreux qu’on le croit.

 

Hier sur France Inter, Elisabeth Badinter s’est refusée à la langue de bois en vigueur sur ces sujets là : au nom de son combat pour la laïcité (qui recouvre celui pour la liberté d’expression et l’égalité homme-femme) elle a assumé d’être traitée "d’islamophobe". Une accusation brandie par les adversaires de la laïcité. Comme si le reproche d’islamophobie était une ruse pour faire taire les critiques des dérives de l’Islam.

 

                                                ***
« Qu’ils  soient blanc noir, rouge ou jaune c’est toujours  un  homme qui  a droit au respect,à la liberté, à l’égalité  et à la fraternité »Gisèle V-V
Cela fait partie de mon éducation
 
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07/01/2016
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