1188- Revue de presse 94 posts

 

Mercuès : Inauguration à l’école…qui pourrait perdre un poste à la rentrée


L’inquiétude était présente lors de la cérémonie.

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300 000 euros de travaux…le groupe scolaire Berthe et Raymond Durand a fait peau neuve : fenêtres, portes, créations de deux préaux, agrandissement de la cour, jardin pédagogique…L’investissement valait bien une inauguration. Samedi 13 février, la préfète du Lot, Catherine Ferrier, a coupé le traditionnel ruban tricolore avant les discours.

 

Face aux officiels et aux élus, un petit groupe de parents d’élèves tenait dans le vent des pancartes aux slogans sans équivoque : pas de fermeture, école en danger…Le maire de la commune, Ludovic Dizengremel, n’a pas manqué d’évoquer la suppression annoncée d’un poste à la rentrée 2016 si les effectifs n’augmentent pas : « Investir dans l’école, c’est investir dans l’avenir. Nous avons eu la mauvaise surprise de recevoir un courrier nous annonçant la fermeture d’un poste à la rentrée..et pourtant les effectifs progressent en maternelle avec 56 enfants en 2016. Madame la préfète, je vous demande de nous aider pour cette rentrée 2016. » La représentante de l’Etat n’a pas tapé en touche : « Je comprends que vous soyez inquiets. sur Mercuès, si on atteint le chiffre de 101 au niveau des effectifs, le poste ne sera pas fermé. » A suivre…

 

 D’autres travaux sont d’ores et déjà programmés : investissement informatique, nouveau système de chauffage pour la maternelle…

 
Medialot.Thibaud Souperbie
 
 
 
 

L’hommage de la Nation à sa jeunesse (Bruno Dive)

Elle en a connu des cérémonies d’hommage, cette cour d’honneur des Invalides, belle et sobre, comme l’était la cérémonie d’hier. Combien de Marseillaise, combien de sonneries aux morts et de minutes de silences à la mémoire de soldats morts pour la France, de Résistants disparus, ou tout simplement de personnalités politiques qui ont marqué leur temps ? Combien de fois François Hollande, et avant lui Nicolas Sarkozy, en ont-ils foulé le pavé, visage grave et démarche lente ?

Mais hier, c’était autre chose. Il ne s’agissait plus de soldats tués au combat ou de héros morts de leur belle mort. C’était des enfants de France, ou d’ailleurs (17 nationalités), fauchés parce qu’ils ont eu le malheur de s’asseoir à une terrasse ou d’assister à un concert. Des jeunes ou des moins jeunes qui mordaient dans la vie à pleines dents et dont personne, à commencer par eux-mêmes, n’aurait pu imaginer qu’ils tombent un soir sous les balles de barbares tirant sur eux à la kalachnikov.

Dans le froid glacial qui règne ce matin-là sur Paris, leurs noms et leurs visages s’égrainent. Une première fois au rythme de la chanson de Jacques Brel, « Quand on a que l’amour », dont les paroles prennent alors tout leur sens. « Quand on a que l’amour pour parler aux canons et rien qu’une chanson pour convaincre un tambour », chantent Nolwenn Leroy, Camélia Jordana et Yaël Naim. Avant que Nathalie Dessaye n’interprète « Perlimpinpin » de Barbara. Les visages défileront une seconde fois quand l’Orchestre de Paris entonnera une « Marseillaise » avec tous ses couplets.

Le long des arcades ont pris place l’ensemble du gouvernement, les corps constitués, les anciens Premiers ministres et l’ancien président Sarkozy, assis au premier rang entre Gérard Larcher et Anne Hidalgo. Un peu plus loin, des parlementaires, des personnalités politiques ; Jean-Luc Mélenchon est assis à deux chaises de Marine Le Pen. C’est aussi cela l’unité nationale. Mais il y a surtout l’immense foule, digne et silencieuse des familles, ces frères, sœurs, parents ou enfants des victimes. Et au premier rang, les rescapés, et les blessés, certains allongés sur un brancard, d’autres assis dans un fauteuil roulant. Plusieurs ne se remettront jamais de leurs blessures ; quelques-uns devront être amputés. Et ils sont là, comme un reproche vivant adressé à tous ces assassins comme à ceux qui les soutiennent, les abritent ou les comprennent.

François Hollande a lui-même écrit l’ensemble de son discours. C’est la troisième fois depuis le début de son quinquennat qu’il ne s’appuie pas sur les notes de ses conseillers pour ce faire. La première, c’était lors d’une cérémonie de nature, le 13 janvier dernier, à la préfecture de Police de Paris. La seconde en mai, pour l’entrée au Panthéon de quatre figures de la Résistance. Dans l’avion qui l’emmenait à Washington, puis dans celui qui le ramenait de Moscou, et hier encore à l’aube, il a donc rédigé ce texte dans lequel il évoque, sous le coup de l’émotion, « ce jour que nous n’oublierons jamais ».

Ce jour où « une horde d’assassins a tué 130 des nôtres et en a blessé des centaines, au nom d’une cause folle et d’un dieu trahi », ces « 130 vies arrachées, 130 destins fauchés, 130 rires que l’on n’entendra plus, 130 voix qui à jamais se sont tues ». « Ces femmes, ces hommes, incarnaient le bonheur de vivre, souligne-t-il. C’est parce qu’ils étaient la vie qu’ils ont été tués. C’est parce qu’ils étaient la France qu’ils ont été abattus. C’est parce qu’ils étaient la liberté qu’ils ont été massacrés ».

En janvier, dans la cour de la préfecture de police, il avait cité Malraux : « sachez bien que si nous avons des blessés, nous les relèverons, si nous avons des morts, nous les ensevelirons. Et puis, nous combattrons parce que les victimes représentent la dignité humaine». En novembre, dans la Cour des Invalides, il dit simplement : « la France sera à vos côtés. Nous rassemblerons nos forces pour apaiser les douleurs et après avoir enterré les morts, il nous reviendra de «réparer » les vivants ».

Il « promet solennellement que la France mettra tout en œuvre pour détruire l’armée des fanatiques qui ont commis ces crimes », mais aussi « que la France restera elle-même, telle que les disparus l’avaient aimée et telle qu’ils auraient voulu qu’elle demeure ». Il souligne enfin la jeunesse de ceux qui ont été fauchés : une majorité d’entre eux avait moins de 35 ans, la plupart en dessous de 40. C’est le message, de gravité mais aussi d’espoir, qu’il veut transmettre : « l’attaque du 13 novembre restera dans la mémoire de la jeunesse d’aujourd’hui comme une initiation terrible à la dureté du monde, mais aussi comme une invitation à l’affronter en inventant un nouvel engagement ». Il salue donc « cette génération nouvelle », « frappée » mais « pas effrayée », « lucide et entreprenante, à l’image des innocents dont nous portons le deuil ».

Puis, il repart, seul, comme il était venu. La cour se vide, lentement, silencieusement. Un ballet de berlines va bientôt traverser l’Esplanade des Invalides, tandis que de l’autre côté, face à l’avenue de Breteuil, les familles et les blessés repartent. Avec leurs souffrances et leurs souvenirs.

 

 



27/11/2015
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