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Le bal des faux-culs

Edito de La dépêche du Midi (Jean Jacques Souléry)

 

Nous assistons donc, sur la scène du dernier théâtre parisien à la mode – l'Assemblée nationale –, à une espèce de vaudeville dont le titre pourrait être «le bal des faux-culs». Les oppositions, de droite ou de gauche, y jouent en effet une navrante «tartufferie» où les arrière-pensées tiennent lieu de pensée politique. Ainsi, sous prétexte de porter un coup fatal à la fameuse loi Macron dont la plupart reconnaissaient en aparté quelques mesures de bon sens, les voilà coalisés – UMP, Front national et communistes acoquinés – pour faire feu sur le gouvernement, tout en sachant que celui-ci ne cédera pas et que la motion de censure n'est en définitive qu'une esbroufe essentiellement destinée à amuser la galerie, puisque, sous la Ve République, aucune censure n'a abouti, hormis en octobre 1962 lorsque fut renversé le premier gouvernement Pompidou – une époque antédiluvienne !

La droite et le centre, dont certains députés admettaient quelques bien-fondés aux mesures de réformes et de «déverrouillage» de l'économie française, se sont tout à coup raidis pour de simples motifs de basse politique qu'on résumera ainsi : des élections se profilent, ce n'est pas le moment pour l'UMP et consorts de soutenir le gouvernement. L'intérêt du pays, d'accord ! l'intérêt partisan, d'abord ! Et c'est ainsi que «l'esprit du 11 janvier» s'est éteint un 17 février.

Mais, dans cette drôle de famille socialiste, que dire surtout de l'attitude obstinée de ces «frondeurs», qui, drapés d'une supposée vertu «de gauche», ont porté un bien mauvais coup à leur propre majorité ? On ne saura jamais si ces députés-là ont agi en toute conscience ou en toute irresponsabilité, ce qui, d'une façon ou d'une autre, les disqualifie. Par leur obstination à vouloir la peau de Manuel Valls, la famille socialiste tout entière s'en trouve aujourd'hui fragilisée, à la veille d'élections qui pourraient être catastrophiques.Peu importe d'ailleurs la loi Macron ou les élections départementales, pour cette poignée de députés, visiblement satisfaite de son pouvoir de nuisance. L'essentiel est ailleurs : c'est le congrès PS de juin à Poitiers – car, sans le dire ouvertement, les «frondeurs» misent sur la défaite et l'impopularité du gouvernement pour étendre leur cheptel militant. Ainsi s'explique la posture d'un Benoît Hamon, encore ministre l'été dernier, et redevenu désormais chef de file d'on ne sait quelle gauche de la gauche de la gauche de la gauche du PS.

La grande explication idéologique dont le parti a besoin – notamment sur son orientation social-libérale – aura lieu à ce congrès, mais, pour certains, l'occasion était bonne d'ouvrir par avance les hostilités.

Quitte à sacrifier la famille. Et quitte à jurer, bien sûr, qu'ils en font toujours partie.

Jean-Claude Souléry   Edito La Dépêche du Midi

 

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Catherine Ferrier nouvelle préfète du Lot.Elle remplace Jean Pierre Cazenave Lacroutz nommé dans les Vosges

 

 

 

 

 

 

 



19/02/2015
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