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Raymond Lacan entouré de sa famille, des présidents de Région et du département, et du conseiller général de Lalbenque.

Remise de la  croix de chevalier de l'ONM à Raymond Lacam par Martin Malvy

Gérard Miquel et Martin Malvy ,les présidents de Région et du département, Raymond Lacam et les siens après la cérémonie au Conseil Général


Humour

Humour - Dessin de Chimulus

Pour une fois je suis en accord avec Noël Mamère:"Le vote bobo a tué l'écologie politique".Je dirais même plus: "Les bobos ont tué la social démocratie et le parti socialiste d'Epinay"...On va dire que j'exagère.Essayez de remplacer les Verts par le PS vous verrez que ce n'est pas si idiot ni aussi exagéré que vous pourriez le croire.Les idées, les idéologie c'est bien sur le papier.Gouverner, gérer, rassembler les Français,agir,c'est autre chose.La qualité des hommes et des femmes, leur expérience,ça compte aussi.Leurs relations aux autres c'est ce qu'il y a d'essentiel.La vie des partis reste effroyablement violente.  MB


Europe Ecologie, fin de partie ? Entre le succès de la nouvelle manifestation des « Bonnets rouges » à Carhaix et celui, mitigé, des écharpes rouges du Front de Gauche à Paris, le congrès d'Europe Ecologie-Les Verts à Caen est apparu comme un non-évènement.

Il n'avait pourtant rien d'anodin. Le deuxième parti de la majorité est en crise. Quatre ans après le début de son aventure, cette formation politique qui promettait tant vient d'entrer en phase terminale. Dans une ambiance à la Dallas, ce congrès se tenait sur fond de marginalisation et de départ de Dany Cohn-Bendit, de « démission » forcée de Pascal Durand et de mise en minorité de José Bové dans l'élection interne pour les européennes.

La « firme » a pris le pouvoir

La dynamique de la campagne européenne de 2009 est bel et bien cassée. L'appareil Vert a définitivement repris la main. Les militants non élus ou non collaborateurs d'élus s'en vont. Certains cadres se transforment en roues de secours du centre et de la droite, d'autres sucent la roue du Front de Gauche et la majorité du parti vote avec ses pieds.

Sur les 33 000 personnes qui avaient participé à la primaire présidentielle en 2011, seules 5 300 ont daigné se déplacer ou donner une procuration pour choisir entre sept motions qui disaient à peu près toutes la même chose et dont aucune ne réclamait la sortie du gouvernement.

La « firme » a pris le pouvoir. Un groupe verrouille le parti, reprenant « à l'insu de son plein gré », la maxime de Joseph Staline :

« Le parti se renforce en s'épurant. »

Pour ces nouveaux entrepreneurs de la politique, il ne s'agit pas de changer le monde mais de gérer leurs petites affaires au plus près de leurs intérêts bien compris.

Des dynamiques mortifères

Au-delà de la logique des courants, plusieurs dynamiques mortifères minent ce parti :

  • une logique « stratarchique », où chaque strate du parti joue pour elle-même : les ministres, les parlementaires, les élus locaux ou régionaux, l'appareil, fonctionnent en vase clos sans se soucier des autres ;
  • une logique endogamique, qui considère le parti comme un patrimoine familial et qui doit être géré comme tel ;
  • une logique de baronnies, de fiefs régionaux ou locaux, qui permet de « ramasser les cartes » ;
  • enfin, une logique générationnelle où les jeunes poussent les vieux dehors sans états d'âmes.

Finalement, les Verts d'aujourd'hui expriment bien le désarroi du monde tel qu'il est dans une Europe en déclin. Plus de grands soirs ni petits matins, mais un présent qui se suffit à lui-même. Participer au gouvernement ne sert pas à grand-chose mais cette petite élite s'en satisfait.

Trois groupes parlementaires (Assemblée, Sénat, Europe), des groupes dans la plupart des conseils régionaux, des maires adjoints de grandes villes… Voilà le nouveau PRG : un bureau de placement sans autre ambition que de gérer la reconduction de ses obligés.

Porte-parole des classes moyennes

On ne peut cependant résumer la crise qui secoue l'écologie politique à ces considérations sur un parti vermoulu. La décision de Dominique Voynet de jeter l'éponge à Montreuil montre que la crise est plus grave. Dans cette ville, au-delà de la personnalité de la maire, femme courageuse dont la décision ne peut que forcer le respect, l'écologie politique n'a pas réussi à rassembler la population.

Par son refus du jeu politique traditionnel, lié au clientélisme, et du rapport complexe qu'un maire entretient avec les habitants, les associations, les relais d'opinion, Dominique nous dit une chose fondamentale : après plus de vingt ans d'existence, les écologistes n'ont pas trouvé les moyens de s'adresser aux classes populaires à partir d'un projet qui leur parle. Cet échec est collectif.

Les nouveaux notables écolos ne sont plus les radicaux de la IIIe République : ils portent le jeans et vivent dans des familles recomposées ; ils sont, comme avant eux les socialistes des années 70, les porte-parole des classes moyennes urbaines au capital culturel élevé.

Mais, alors qu'à cette époque, un bloc social pouvait se constituer entre les classes moyennes et populaires, autour d'un projet de continuation des Trente Glorieuses, l'ampleur des mutations d'aujourd'hui, liées à la crise écologique, interdit cette perspective.

Les défenseurs des gagnants

L'équation à résoudre tient dans notre capacité à trouver les moyens de concilier l'exigence des solutions écologiques, qui supposent une mutation profonde des esprits, avec la réalité d'un monde où le « court-termisme », le profit, la croissance pour la croissance, s'inscrivent en contradiction avec ces solutions.

Il faut reconnaître que, jusqu'ici, nous n'avons pas été en mesure de dépasser cette contradiction. Il ne suffit pas de dire qu'il faut concilier radicalité et responsabilité, mais expliquer comment y parvenir. Sur chaque question, le vieux monde rattrape chacun de nous : on veut des transports collectifs, mais pas d'écotaxe. On veut un air pur, mais pas de limitations à notre consommation d'essence.

Dans une société divisée comme l'est la France d'aujourd'hui, où le sentiment de déclassement et la logique de la survie sont le lot du plus grand nombre, les écologistes apparaissent comme les défenseurs des gagnants. Le vote « bobo » a étouffé l'écologie politique, victime de son électorat des centres-villes, et l'empêche de voir plus loin que le périphérique.

Incapacité à mobiliser la société

Le sondage du Parisien montrant que 74% des Français rejetaient la personne de Cécile Duflot, alors qu'elle est une bonne ministre, est un symptôme de plus de ce rejet social. La résolution de la crise de l'écologie politique n'est donc pas une question de personnes.

Que la situation de décomposition actuelle se traduise par la domination provisoire d'un clan sur un appareil exsangue n'est finalement pas le plus important.

Il faut tirer les leçons de notre incapacité à passer d'un statut de lanceurs d'alerte, qui posent les bonnes questions avant tout le monde en y apportant souvent des réponses raisonnables, à une majorité culturelle et politique capable de mobiliser la société. La renaissance de l'écologie politique est à ce prix.

Sur le blog de Noël Mamère: Noël toute l'année

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Voici l'image que commentait Aurélien Pradié et que réclame un internaute sur ce blog:








04/12/2013
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