
Médias Citoyens
DANS C À VOUS, UN PLATEAU BIDONNÉ POUR ACCABLER BAYROU -
En ce 26 février 2025, la rédaction de C à vous a savamment choisi les deux invités venus parler de l’Affaire Bétharram : Jean-François Blanco, avocat de l’une des victimes, et Françoise Gullung, ancienne enseignante à Notre-Dame de Bétharram. Jusque-là, rien d’extraordinaire.
DISSIMULATIONS SUBTILES
Sauf que la première est la professeure de mathématiques à l’origine des accusations portées contre l’épouse de François Bayrou, puis contre François Bayrou lui-même (ce que la présentatrice se garde bien de préciser), et que le second n’est autre qu’un conseiller municipal d’opposition au maire de Pau (ce qu’Anne-Élisabeth Lemoine ne mentionnera qu’en toute fin d’entretien, dix minutes plus tard !), donc un adversaire politique de l’actuel Premier ministre. Dans cet intervalle, une interview à trois voix (la présentatrice, Pierre Lescure et Émilie Tran Nguyen) évoque différents aspects de l’affaire : les maltraitances psychologiques et sévices sexuels subis par certains élèves de l’établissement depuis les années 1950, les démarches entreprises par l’ancienne professeure pour alerter sur ces agissements délictueux et, de façon lancinante, le nom de François Bayrou, qui revient comme un mantra dans la bouche des journalistes. Cela donne l’impression que celui-ci est en tout point relié à cette affaire sordide qui s’étale sur plus de cinquante ans.
DES VISÉES ASSEZ PRÉCISES
La présentatrice s’adresse à l’avocat (opposant politique à François Bayrou) : - « Vous précisez que l’élève qui avait été giflé était d’ailleurs dans la même classe que l’enfant de François Bayrou… » Puis, elle interroge l’ancienne professeure : - « Vous l’avez alerté à deux reprises (François Bayrou), dont une fois de vive voix. Sa réponse vous a désarmée… » L’ancienne professeure : - « C’était une tentative. J’aurais aimé qu’il réagisse autrement, mais peut-être que je n’y croyais pas vraiment. » La présentatrice : - « Il vous a dit que tout était dramatisé. »
BAYROU ACCUSÉ D'ÊTRE UN CRIMINEL
À la fin de l’entretien, l’avocat Blanco tient à préciser : - « Pour moi, il s’agit d’une complicité. Tout à l’heure, vous avez parlé de criminalité en bande organisée. Il va donc falloir s’intéresser à cette criminalité organisée qui a permis que ces crimes sexuels et ces violences soient institutionnalisés. » Le tribunal médiatique concocté par France 5 - dont l’un des témoins n’est autre qu’un adversaire politique dissimulé en avocat - a atteint son objectif : insinuer que François Bayrou était au courant de tout et a fait partie d’un « complot institutionnel ». Il ne manque plus qu’à publier ces séquences à charge sur les réseaux sociaux, et le tour sera joué. Prochaine étape pour France 5 : organiser un C à vous spécial pour décider de la peine à infliger à François Bayrou ? On imagine déjà que ce sera la mise à mort politique et l’échafaud.