Retrouvez ci-dessous chaque début de mois les résultats de l'observatoire politique réalisé par Elabe pour « Les Echos ». Un baromètre qui scrute l'évolution de la cote de confiance du chef de l'Etat et de son Premier ministre ainsi que la cote de popularité des principales personnalités politiques françaises.

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La confiance dans l'exécutif :

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Les Français font-ils confiance ou pas confiance au président de la République et au Premier ministre pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ? Retrouvez tous les mois, l'évolution de la cote de confiance d'Emmanuel Macron et du chef du gouvernement pour l'ensemble des Français, mais aussi selon la préférence partisane des sondés et leurs votes à la présidentielle.

Dans le baromètre publié le 31 juillet 2025, la défiance à l'égard d'Emmanuel Macron atteint quasiment son plus haut niveau.

21 % (-1 point) des Français interrogés par Elabe lui accordent leur confiance pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. La cote de confiance du président de la République recule de façon quasi continue depuis mars, soit une perte de 6 points depuis cette date, et n'est descendue qu'une seule fois sous ce seuil (18 % en janvier 2025).

Parallèlement, la défiance progresse de 3 points : 73 % des Français affirment ne pas lui faire confiance. Plus préoccupant encore, 49 % d'entre eux disent ne lui faire « pas du tout » confiance, un chiffre en hausse de 6 points. Ce niveau, jamais atteint durant son second mandat, n'avait été dépassé qu'une seule fois, en décembre 2018, au plus fort de la crise des gilets jaunes.

Sur le plan politique, Emmanuel Macron enregistre un léger recul auprès de ses électorats du premier tour (59 %, -2 points) et du second tour (41 %, -1 point). Cette baisse s'inscrit toutefois dans une tendance de repli plus durable, avec respectivement -14 et -8 points depuis avril 2025. Le chef de l'Etat reste à un niveau très faible parmi les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (7 %, -6 points) et de Marine Le Pen (7 %, -2 points). Il obtient (17 %, +2 points) auprès des abstentionnistes.

D'un point de vue socio-professionnel, sa cote progresse nettement chez les cadres (37 %, +7 points, après -7 le mois précédent), mais recule auprès des professions intermédiaires (19 %, -6 points, après +5 le mois dernier). Elle demeure stable chez les catégories populaires (19 %), un niveau qui oscille entre 19 et 22 % depuis avril. Chez les retraités, il perd encore 2 points (18 %), atteignant ainsi son plus bas niveau jamais mesuré, tous mandats confondus.

Enfin, la confiance envers Emmanuel Macron reste significativement plus élevée chez les moins de 35 ans (entre 29 % et 33 % selon les classes d'âge), population où il progresse, que chez les plus de 35 ans (entre 17 % et 20 %).

Battant à nouveau son record d'impopularité, François Bayrou est au plus bas.

Sa cote de confiance recule encore ce mois-ci : seuls 12% des Français déclarent lui faire confiance, soit une baisse de 2 points en un mois et de 9 points depuis février. Dans le même temps, la défiance progresse nettement : 80% (+5 points) disent ne pas lui faire confiance, dont 56% « pas du tout » (+9 points).

La confiance des électeurs d'Emmanuel Macron demeure faible (30%, -2 points en un mois et -16 points en deux mois). Elle chute également auprès des principaux électorats d'opposition : 7% (-7 points) chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et 6% (-5 points) chez ceux de Marine Le Pen. Elle reste très basse chez les abstentionnistes (8%, +1 point).

D'un point de vue socio-démographique, la confiance progresse nettement chez les cadres (22%, +9 points après -7 le mois précédent), seule catégorie où François Bayrou bénéficie d'un minimum de crédit. Elle se situe autour de 10% dans les autres catégories professionnelles : 11% (-5 points) parmi les professions intermédiaires, 11% (-2 points) auprès des catégories populaires et 10% (-4 points) chez les retraités. Enfin, elle est légèrement plus élevée chez les moins de 35 ans (17%) que chez les plus de 35 ans (environ 10%).

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La popularité des personnalités :

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Les Français ont-ils une image positive ou négative des principales personnalités politiques ? Quelles sont les personnalités préférées des sympathisants d'En Marche, de la gauche, de la droite, du FN… retrouvez tous les mois le classement des personnalités effectué par Elabe pour « Les Echos » et Radio classique.

Dans le classement des personnalités publié le 31 juillet 2025, Jordan Bardella consolide sa première place et égale son record de popularité.

Pour le deuxième mois consécutif, Jordan Bardella conserve la tête du classement avec 39% de bonne image (+3 points en un mois et +4 en deux mois), égalant ainsi son record d'août 2024. Il devance Marine Le Pen (35%, +2 points) de 4 points, un écart rarement observé entre les deux figures du RN (5 points maximum en juin 2024). Edouard Philippe se maintient à la 2e place avec 37% (+2 points). Gabriel Attal progresse également de 2 points (33%) et se classe 4e, juste devant Bruno Retailleau (stable) et Gérald Darmanin (+1 point), tous deux à 32%.

François Hollande signe la plus forte hausse du mois (28%, +6 points) et redevient la première personnalité de gauche. Il est suivi de Robert Ménard (24%, 9e du classement). Bernard Cazeneuve obtient 22% (-4 points depuis janvier), Michel Barnier 21% (-1 point depuis juin) et Ségolène Royal 20% (-2 points depuis septembre 2024). Rachida Dati, très médiatisée cet été, recule de 2 points à 17%.

Auprès des électeurs de gauche, François Hollande efface sa forte baisse de juillet (51%, +17 points après -15) et prend la tête devant François Ruffin (49%, +5 points), Fabien Roussel (49%, +6 points) et Raphaël Glucksmann (47%, +2 points). Jean-Luc Mélenchon remonte nettement (42%, +8 points après -6 le mois précédent). Derrière, Ségolène Royal affiche 40% (+4 points depuis septembre 2024). Olivier Faure reprend 12 points (36%) après en avoir perdu 23 en juillet, et devance Marine Tondelier (34%, +6). Bernard Cazeneuve recule de 1 point depuis janvier, à 19%. Edouard Philippe (30%, stable) et Dominique de Villepin (29%, -1 point) sont les premières personnalités n'appartenant pas à ce camp.

Auprès des électeurs d'Emmanuel Macron, Edouard Philippe reste largement en tête (78%, +6 après -6), devant Gabriel Attal (74%, +5 et +10 en deux mois). Gérald Darmanin (65%, stable) conserve la 3e place, tandis que, après sa critique du macronisme, Bruno Retailleau recule fortement (48%, -9 points après +7) mais reste 4e. Bernard Cazeneuve obtient 48%, soit 11 points de moins depuis janvier. Michel Barnier (46%, -3 points depuis juin) suit de près. Yaël Braun-Pivet, stable à 42%, occupe la 8e position, juste devant Dominique de Villepin (39%, +6 après -13). François Hollande (37%, +8 points après -7) et Marine Tondelier (18%, +7) enregistrent les plus fortes progressions, tandis que Rachida Dati (24%-5 points), Fabien Roussel (22%, -7 points) et Catherine Vautrin (19%, -7 points) sont en nets reculs.

Auprès des électeurs de Marine Le Pen et d'Eric Zemmour, Jordan Bardella reprend la première place (88%, +2 points, +6 en deux mois) devant Marine Le Pen (85%, -5). Cela n'est plus arrivé depuis juin et juillet 2024, quand il avait mené la campagne des européennes. Plus loin, Marion Maréchal reste quasiment stable (68%, -1 point). Eric Zemmour (50%, +2 points) repasse devant Bruno Retailleau (49%, -4 points) pour la 4e place. Robert Ménard (48%) devance Eric Ciotti (46%, -4 points).

Sondage effectué du 29 au 30 juillet 2025 auprès d'un échantillon de 1.000 personnes selon la méthode des quotas.

Retrouvez ici l'intégralité des résultats du baromètre politique.