Attention, affaire radioactive. Dans le livre Braqueur, mercenaire, aventurier (Nouveau Monde), publié ce 26 mars, Jean-Louis Rizza raconte ses aventures mêlant petits larcins, gros braquages et… secrets d’Etat. L’ancien de la French Connection entend faire des révélations sur l’une des affaires les plus mystérieuses de la Ve République. Officiellement, Robert Boulin, ministre du Travail de Valéry Giscard d'Estaing, s’est suicidé dans une mare de la forêt de Rambouillet le 30 octobre 1979, affaibli par une affaire d’escroquerie immobilière. Rizza affirme qu’il a été assassiné, comme le supputent plusieurs enquêtes depuis vingt ans. S’il n’a pas assisté aux faits, il assure connaître l’un des auteurs : Gilbert Molina, ancien de l’Organisation de l’armée secrète (OAS), groupe terroriste opposé à l’indépendance de l’Algérie. Son nom n’avait jusque-là jamais circulé.
3605-L'assassinat de Robert Boulin 1 post
"Mon père m’a demandé de raconter…" : le livre qui relance la thèse de l’assassinat de Robert Boulin
Société. Dans un ouvrage confession rédigé avec le journaliste Frédéric Ploquin, Jean-Louis Rizza, proche de la French Connection, donne le nom de celui qui aurait tué le ministre de Giscard, officiellement suicidé. Un ami de son père.

Robert Boulin, ici en juillet 1972 à Paris, a été découvert mort le 30 octobre 1979 dans la forêt de Rambouillet.
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Le père de Jean-Louis, Joseph, dit "Jo" Rizza, personnage clé des nostalgiques de l’Algérie française sur la Côte d'Azur, lui aurait fait cette confidence. "Avant sa mort, il m’a demandé de raconter, explique Jean-Louis Rizza. J’ai besoin de me libérer de tout ce que j’ai fait pour lui." "Ce travail est le fruit d’un an de discussions et de vérifications", décrit le journaliste d’investigation Frédéric Ploquin, ex-grand reporter à Marianne et plume du livre.
"Il lui a donné un coup de marteau"
Jo Rizza, décédé en 2014, était une figure du grand banditisme, l’un des chefs des commandos Delta, le bras armé de l’OAS. L’organisation a revendiqué plusieurs attentats à la fin de la guerre d’Algérie, dont la tentative de meurtre contre le général de Gaulle au Petit-Clamart, le 22 août 1962. Au début des années 1970, il s’est reconverti comme homme de main au service de politiques, notamment pour l’avocat d’extrême droite Jean-Louis Tixier-Vignancour. "Les commandes arrivaient le plus souvent par mon père. Quand il fallait cibler une personne précise, il nous transmettait tous les éléments nécessaires, nom, prénom, adresse", écrit Jean-Louis Rizza, enrôlé
