Ce 1er septembre marque le coup d’envoi de la campagne des municipales 2026. Tour d’horizon des candidats déclarés et potentiels à Toulouse.
Six ans après les élections municipales bousculées par le Covid, les Toulousains retourneront aux urnes les 15 et 22 mars 2026 pour élire leur maire. Et la bataille du Capitole 2026, sans doute encore lointaine dans les esprits, démarre de fait ce lundi 1er septembre avec l’entrée en vigueur des comptes de campagne et l’obligation d’une communication restreinte pour les collectivités territoriales.
À six mois du scrutin, quels candidats sont dans les starting-blocks ? Ce premier tour de piste, qui n’est pas la liste finale, présente un contraste saisissant entre la droite et le centre tous rangés derrière un seul homme, Jean-Luc Moudenc, ex-LR désormais sans étiquette, candidat pour un troisième mandat consécutif, et une gauche divisée où chaque formation dispute à l’autre le leadership avec au moins six prétendants déclarés.
En position de force, Jean-Luc Moudenc s’apprête à réunir pas moins de six formations : les LR, l’UDI, le Parti radical, le Modem, Renaissance et Horizons. Soit toute sa majorité élargie au Modem. Sans dissident cette fois.
Trois listes à gauche ?
Le challenge est pour lui toujours le même : séduire des Toulousains qui votent majoritairement à gauche à chaque scrutin national. La nouveauté est la présence à sa droite d’un adversaire RN (uni avec les Ciottistes) qui est monté en puissance. Et l’inattendu, c’est la plainte d’Anticor contre un éventuel détournement de moyens municipaux durant la campagne 2020. On verra si l’enquête démarre pendant ou après la campagne.
En face, il est acquis que la gauche sera divisée entre la liste du député Insoumis François Piquemal (rejoint par l’Assemblée des quartiers) et un pôle autour du Parti socialiste conduit par François Briançon.
Cinq formations ont cosigné avec le PS un appel à l’union : Génération. s, avec Isabelle Hardy candidate à la tête de liste, Place Publique, le PRG, le PCF et le Mouvement républicain et citoyen.
Deux autres partis, entre LFI et le PS, font monter les enchères : les Ecologistes, très courtisés, et Archipel Citoyen. Deux formations qui ont elles aussi leur candidat : respectivement Régis Godec et Maxime Le Texier.
L’union est-elle encore possible ? Oui, veut croire Pierre Lacaze (PCF), une union " dont LFI s’est extraite en faisant cavalier seul ". Huit partis, incluant donc quatre têtes de listes potentielles – François Briançon, Isabelle Hardy, Régis Godec et Maxime Le Texier-, soit la gauche hors LFI, vont ainsi se rencontrer. Mais rien ne dit qu’ils s’accorderont. La possibilité d’une troisième liste entre LFI et le PS n’est pas exclue. En marge de ces formations, l’ex-PS Romain Cujives est aussi dans la course.
Candidate du PS en 2020, parti qu’elle a quitté en 2022, Nadia Pellefigue, qui a dit vouloir monter une liste ni de droite, ni de gauche, affirme avoir toujours " la volonté de partager (son) projet pour l’avenir de notre ville ".
Les élections les 15 et 21 mars
Le ministère de l’Intérieur vient de fixer les dates des prochaines élections municipales de 2026. Le mois de mars était déjà connu. Restaient les dates des deux tours : ce sera le 15 et 21 mars. Le principal changement du scrutin concerne les communes de moins de 1 000 habitants. Celui-ci sera le même que celui des communes de 1 000 habitants et plus. Il s’agit d’un scrutin de liste paritaire proportionnel. Pour ce scrutin à deux tours, dans les communes de moins de 1 000 habitants, il ne sera plus possible d’ajouter ou de supprimer des noms, ni de modifier l’ordre de présentation des candidats lors du vote. À Toulouse, il y avait 277 bureaux de vote pour le premier tour des législatives de 2024 (pour plus de 277 000 électeurs inscrits). Si les lieux de vote ne changent pas, quelques "gros " bureaux, sous la pression démographique, devraient être divisés.