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Par Nicolas Barré, directeur éditorial

 

Mes Echos de la semaine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«Jusqu’ici tout va bien… Mais l’important, ce n’est pas la chute. C’est l’atterrissage». On se souvient du film «La Haine». Avant la décision des agences de notations Fitch et Moody’s ce vendredi, la perspective d’une dégradation n’inquiétait pas outre mesure les investisseurs: «même pas peur», écrit notre spécialiste Guillaume Benoit. Même dégradée, la France reste perçue comme un «bon risque».

 

Si tout va bien jusqu’ici, c’est parce que les investisseurs situent l’atterrissage plus tard: en cas d’élection de Marine Le Pen à la présidentielle. Au sein même du RN, certains commencent à prendre conscience d’un déficit de crédibilité, explique Jacques Paugam. De là à le combler… Cela ne semble d’ailleurs pas émouvoir beaucoup Jordan Bardella, loin en tête des intentions de vote aux Européennes en dépit d’un programme plus que lacunaire. Que faire? Dénoncer «la complaisance dont bénéficient les populistes et en ouvrant un tir de barrage contre l’imposture de leurs solutions», préconise notre chroniqueur Eric Le Boucher. La politique européenne du leader du RN relève de l’amateurisme, lui qui brille à Bruxelles pour son manque de travail et son absentéisme, ajoute notre éditorialiste Lucie Robequain. Bref, une imposture…

 

Avec des textes structurants sur la régulation du numérique, la politique migratoire, la décarbonation de l’économie ou l’Ukraine, le bilan du Parlement européen, pour qui veut bien le regarder sans œillères, est imposant, insiste notre correspondant à Bruxelles Karl De Meyer qui dresse la liste des principales réformes.

Mais il reste tant à faire! C’est le vibrant message qu’a voulu faire passer Emmanuel Macron dans un discours fleuve à La Sorbonne, avec ce refrain destiné à réveiller les consciences: «l’Europe peut mourir», note Vincent Collen. Notre éditorialiste Cécile Cornudet explique pourquoi le chef de l’Etat a choisi de monter en première ligne dans cette campagne. Pourquoi, aussi, il «monte en audace» et «force le trait pour forcer le destin».

 

Cette Europe qui peut mourir se trouve notamment sous la menace chinoise. A Pékin, Lionel Steinmann a plongé au cœur de l’empire de l’automobile et raconte comment l’industrie du pays domine déjà le monde. Les constructeurs locaux ont même tellement d’appétit que la surproduction guette, ajoute notre envoyé spécial. Cela les rend d’autant plus dangereux: il leur faut bien écouler leur production au-delà des frontières. Même Stellantis a investi dans une de ces jeunes pousses chinoises, Leapmotor, qui veut vendre des voitures électriques bon marché.

 

En Europe, en revanche, de plus en plus de voix s’élèvent pour mettre en doute l’objectif très ambitieux d’éliminer les voitures thermiques dès 2035, rapporte notre correspondante à Bruxelles Fabienne Schmitt. Ce qui n’empêche pas d’innover tous azimuts. Ainsi, comme le note Chantal Houzelle, parmi les trois plus gros déposants de brevets français, on trouve Stellantis, Safran et Valeo: l’automobile est bien représentée.

 

L’aéronautique est un autre point fort et continue de tirer les exportations françaises, relève Bruno Trévidic. S’il existe des archaïsmes dans le secteur, c’est plutôt du côté des contrôleurs aériens qui ont semé une belle pagaille dans les aéroports pour sauvegarder leurs privilèges, comme celui de s’octroyer soi-même des absences rémunérées! Dans un podcast passionnant piloté par Pierrick Fay, nous vous racontons ce que veulent les contrôleurs aériens. On l’a bien compris: ils profitent de l’approche des JO pour pousser leurs avantages auprès d’un gouvernement affaibli, pointe notre éditorialiste Etienne Lefebvre.

 

La même faiblesse qui a permis aux cheminots d’obtenir de la direction de la SNCF qu’elle vide pour ainsi dire de sa substance la réforme des retraites, explique Denis Fainsilber. Cet accord peu glorieux, sous prétexte là encore d’éviter des grèves pendant les JO, aura un coût économique et moral, dénonce notre éditorialiste David Barroux.

 

Dépoussiérer, simplifier… Bruno Le Maire a présenté cette semaine cinquante mesures tenant du travail de Sisyphe, raconte Sébastien Dumoulin qui énumère ici les principales. Mais comme le remarque notre éditorialiste Jean-Francis Pécresse, tant que la sphère publique ne rétrécira pas, il sera inutile d’attendre un grand soir de la simplification administrative. Comme Sisyphe, il faudra recommencer…

 

Voilà un sujet qui mériterait d’être simplifié: les exonérations de charges sur les salaires. Deux économistes pointent dans une étude les limites de ces dispositifs complexes et livrent des pistes pour les revoir, explique Alain Ruello. Notons pour compléter la réflexion cette autre étude que nous révèle notre correspondant à Berlin Emmanuel Grasland montrant que la France et l’Allemagne sont au coude à coude en matière de coût du travail en Europe. Ce qui n’empêche pas que les intentions d’embauche demeurent soutenues en France avec près de 2,8 millions de projets de recrutement cette année, un niveau historiquement élevé.

 

Un Français, Christophe Fouquet, vient de décrocher le poste de patron du champion européen des puces, la société néerlandaise ASML, valorisée plus de 300 milliards d’euros, indique Florian Dèbes. Rare aussi, un autre Français, Christophe Weber, dirige depuis dix ans le leader japonais de la pharmacie, le groupe Takeda. Dans un grand entretien, il nous livre sa vision de l’évolution du capitalisme japonais, de la place des femmes dans la société nippone ou encore du rôle de l’intelligence artificielle dans l’innovation.

 

Elle n’est pas encore patronne mais son destin est déjà exceptionnel: à 31 ans, Aude Durand est numéro 2 du groupe Iliad. Dans un formidable portrait, Aliénor Lefèvre raconte comment elle a été recrutée par Xavier Niel et comment elle vit sa fulgurante ascension. Inspirant.

 

On le sait, notre univers est en expansion et cette expansion s’accélère, ce qui ne va pas de soi. Quelle force mystérieuse pousse ainsi cette accélération? D’où vient cette «énergie noire»? Notre scientifique Yann Verdo nous explique ce que l’on sait, qui permet de mieux comprendre ce que l’on ne sait pas encore… Fascinant.

 



29/04/2024
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