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Reconnaissance de la Palestine : le baiser qui tue du Hamas

Lorsque, le 24 juillet, le président Macron a annoncé son intention de reconnaître l’Etat de Palestine, les conditions qu’il avait lui-même fixées, dont la libération des otages et le désarmement du Hamas, n'étaient, à l'évidence, pas remplies. Dix jours plus tard, elles le sont encore moins.
Certes, la diplomatie française ne manque pas de se féliciter d’avoir créé une dynamique politique, entraînant derrière elle le Royaume-Uni, le Canada et le Portugal. Mais les derniers jours ont apporté leur lot de contrariétés, rendant cette décision encore plus problématique. D’abord, les images « insoutenables » – c’est le mot du Président – des otages israéliens diffusées par le Hamas, qui fait preuve d'« une cruauté abjecte », toujours selon Emmanuel Macron. Au même moment, Ghazi Hamad, l’un des porte-paroles de l’organisation islamiste, expliquait tranquillement, sur Al Jazeera, que « l’initiative de plusieurs pays de reconnaître un Etat palestinien est l’un des fruits du 7-Octobre ». Le baiser qui tue, alors que le mouvement terroriste avait déjà qualifié l’annonce de l’Elysée de « pas positif dans la bonne direction ».
Ajoutons l’affaire de Nour Attaalah, l'étudiante gazouie invitée par le Quai d’Orsay à poursuivre ses études à Sciences Po Lille et dont la découverte de son antisémitisme et de son penchant pour Hitler a conduit le même Quai d’Orsay à l’exfiltrer illico au Qatar...
A part placer la France et son président sous les feux de la rampe, la reconnaissance d’un très virtuel « Etat de Palestine » par Paris fera-t-elle bouger les choses au Proche-Orient ? On peut en douter. En revanche, on peut être sûr que ce sujet contribue fortement à envenimer et à polariser le débat national, entre une droite et une communauté juive très majoritairement hostiles à cette décision et une gauche massivement pro-palestinienne.