3727_Présidentielle 2027 : Alain Minc appelle à une «grande primaire ouverte» allant des «macronistes de gauche» à Bruno Retailleau 1 post
Invité dimanche du «Grand Jury» RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat, l’essayiste exhorte le bloc des «modérés» à «n’avoir qu’un seul candidat» en 2027 pour assurer sa présence au second tour de la présidentielle.
À deux ans de l’élection présidentielle, les ambitions s’affirment dans le bloc central. Si les enquêtes d’opinion promettent au camp macroniste d’être qualifié au second tour, quel que soit son candidat, le choix de l’incarnation n’est pas encore tranché. L’enjeu est pourtant de taille face au Rassemblement national (RN) qui caracole en tête des intentions de vote. Pour le moment, deux figures sortent du lot : l’ancien premier ministre Édouard Philippe, déjà sur la ligne de départ pour 2027, et le patron du parti présidentiel Renaissance Gabriel Attal. Lancés dans la bataille de l’après-Macron, les ex de Matignon se ménagent, mais tiennent à se différencier, sans primaire, dans l’espoir que l’un d’eux s’impose naturellement dans leur camp.
Invité dimanche du «Grand Jury» RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat, l’essayiste Alain Minc a appelé le bloc des «modérés», qui représente «entre 25 et 30% de l’électorat», à n’avoir «qu’un seul candidat» à la présidentielle. Faute de quoi «ils risquent de ne pas être au second tour». «La vraie question, ce n’est pas X ou Y, c’est “est-ce qu’il y a un mécanisme de choix dans l’équation politique représentée au gouvernement, qui va des macronistes de gauche à Bruno Retailleau” ?», a-t-il réclamé, plaidant avec peu d’espoir pour «une grande primaire ouverte». À l’image de la compétition de la droite et du centre organisée à l’automne 2016 entre Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon ou encore Bruno Le Maire. «C’était un fantastique succès. Si François Fillon (vainqueur du scrutin ouvert, NDLR) n’avait pas fait les gaffes qu’il a faites, il était élu président de la République», a-t-il analysé.
Alors que le bloc central doit composer avec un trop-plein de prétendants, le conseiller politique juge qu’une primaire serait «le seul moyen de régler ce problème». Et de regretter qu’Édouard Philippe, en avance sur ses concurrents putatifs dans les sondages, «ne prenne pas d’initiative» en ce sens. «Ce serait mis à son crédit», assure-t-il.