3489-NOUVELLE REVUE DE PRESSE 22 posts

Des Mirage 2000 livrés à Kiev, la dernière ligne rouge ?

 

 

 


Une ligne rouge – une de plus – a été franchie dans le ciel
ukrainien. Comme l’a annoncé, jeudi, Sébastien Lecornu, le
ministre des Armées, la France a livré ses premiers Mirage
2000 à Kiev. Des appareils qui ont été « transformés » en
Gironde et dont les pilotes ukrainiens ont été formés en France. À
quelques jours des trois ans de l’invasion de russe, cette cession
n’illustre pas seulement tout le soutien de Paris. Elle traduit aussi l’évolution
de ce conflit. Lorsque les chars russes sont entrés en Ukraine le
24 février 2022, l’aide occidentale se résumait à des missiles antichars,
des casques, des gilets pare-balles, des munitions…


Or, ces trois dernières années, de Paris à Washington, de Berlin à
Londres, de Tallinn à Varsovie, les alliés de l’Ukraine ont surmonté la
plupart de leurs réticences et fait sauter la quasi-totalité des verrous
limitant la nature et l’emploi des armes envoyées à Kiev. Très vite,
sont arrivés des systèmes de défense antiaérienne, des chars
lourds, des pièces d’artillerie et même des missiles à longue
portée que l’Ukraine peut désormais utiliser pour frapper en
territoire russe. Ces derniers mois, c’est donc le cadenas

des avions de chasse qui a été déverrouillé.
D’abord avec l’envoi de F-16 par les Pays-Bas. Et maintenant avec les
Mirage 2000. Ces livraisons disent tout de la férocité des combats.
Mais après bientôt trois ans de guerre, la perspective de négociations
n’a jamais été aussi forte. Certes, Donald Trump n’a pas réglé ce conflit
« en vingt-quatre heures » comme il s’en vantait durant sa campagne
présidentielle avec la même assurance qui l’a conduit à affirmer qu’il
allait prendre le contrôle de la bande de Gaza. Il n’empêche. Du côté de
Kiev, comme de Moscou, des signes encourageants ont été envoyés.
Bien entendu, il convient de rester prudent tant les enjeux sont de taille
que ce soit sur le sort des territoires annexés par Moscou que sur l’avenir
même de l’Ukraine.


Il y a quatre-vingts ans, en février 1945, s’est tenue la conférence de
Yalta, en Crimée, pour préparer la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Devant le bain de sang provoqué par l’agression russe, l’Ukraine
doit bénéficier d’un plan de résolution juste, pas d’un Yalta qui verrait
Poutine réécrire l’Histoire. En clair, mettre ses pas dans ceux de Staline
et étendre son influence. La priorité est à une paix qui contienne son
impérialisme, sécurise l’Ukraine et l’Europe. Or, ces pourparlers sont
d’autant plus urgents, que la dernière ligne rouge qui n’a pas encore
cédé est celle de l’envoi de troupes occidentales en Ukraine.

 

                                Jefferson Desport éditorial Sud-Ouest

 



11/02/2025
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