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Impôt sur les hauts revenus : une attaque contre la liberté
Parce que, paraît-il, « la justice fiscale ne s’accommode pas de mesure exceptionnelle et temporaire », les députés ont voté la pérennisation de l’impôt minimal de 20 % des hauts revenus, à l’origine prévue pour trois ans. N’en déplaise au citoyen Vallaud (NFP), cet amendement ne consolide pas le fondement de notre démocratie, il l’abîme. Parmi les Fouquier-Tinville de la buvette parlementaire, le sort de 24 500 foyers sommés de payer 82 000 euros supplémentaires par an n'émouvra personne. A tort. C’est une question de principe. Pire, de liberté.
Si pour ponctionner ces contribuables aisés, l’exécutif a choisi une taxe plancher provisoire, c’est qu’il savait qu’une nouvelle contribution exceptionnelle risquait de porter le taux marginal de l’impôt sur le revenu – plus de 68 % déjà – à un niveau « confiscatoire », c’est-à-dire inconstitutionnel. Au lieu de quoi, il va saigner une minorité composée d’abord d’entrepreneurs à 33,2 % dans le meilleur des cas, tout en maintenant une flat tax à 30 % au nom de... l’attractivité ! Incohérent. Et dangereux, pour la liberté d’entreprendre, pour le droit de propriété (certains vendront pour payer).
Dans une France championne des prélèvements obligatoires, tout nouveau choc fiscal éloigne le pays de cette société d’initiative et de responsabilité qu’il croit encore être. Et, sans sursaut, la suite est prévisible. Des économistes inspirateurs de la gauche radicale justifient des taux à 80 % non pas pour obtenir plus de recettes, mais pour détruire une richesse jugée « stérile » et, avec elle, pour en finir avec une « classe » honnie. D’autres intriguent pour étendre l’enfer fiscal au-delà des frontières. Comment imaginer, une fois les plus fortunés essorés, que cette culture de la spoliation insidieuse, que cette fuite en avant liberticide ne finissent par s'étendre au plus grand nombre ? L’injustice fiscale n’a pas de limite.