3482-Moment d'Histoire :Gaston Monnerville (1897 - 1991) 1 post
Moment d'Histoire :
Gaston Monnerville (1897 - 1991) fut une figure marquante de la politique française du XXe siècle, dont le parcours illustra un engagement profond pour la justice, la démocratie et la défense des droits des citoyens.
Son entrée en politique se fit aux élections législatives de 1932, où il fut élu député de Guyane, son département natal.
Son attachement à la cause coloniale le mena à occuper le poste de sous-secrétaire d’État aux Colonies dans les troisième et quatrième gouvernements de Camille Chautemps, en 1937 et 1938.
Engagé volontaire dans la Marine à partir de juin 1939 jusqu'à la formation du régime Pétain, il rejoignit ensuite la Résistance, démontrant ainsi son courage et sa détermination face à l'oppression.
Après la Libération, Gaston Monnerville s'engagea activement dans la reconstruction du Parti radical, qu'il représenta avec éloquence à l'Assemblée consultative provisoire.
Son parcours politique se poursuivit avec son élection en tant que député aux deux assemblées constituantes de 1945 et 1946, avant de devenir sénateur de la Guyane en 1946.
Son action législative fut marquée par des réalisations significatives, notamment la transformation des « quatre vieilles » colonies en départements français en 1946, un acte majeur pour l'égalité des territoires.
En 1947, il accéda à la présidence du Conseil de la République, puis présida le Sénat de façon remarquable pendant près de dix ans, de 1959 à 1968, incarnant ainsi la continuité et la sagesse dans la Chambre haute du Parlement.
En parallèle à son mandat sénatorial, Gaston Monnerville fut élu sénateur dans le Lot en 1948, un poste qu'il occupa avec distinction jusqu'en 1974.
Sa contribution au niveau local fut tout aussi notable, ayant été conseiller général du canton de Sousceyrac de 1949 à 1973, ainsi que président du Conseil général du Lot de 1951 à 1970 et maire de Saint-Céré de 1964 à 1971.
Son opposition résolue à la proposition de De Gaulle d'instaurer l'élection du Président de la République au suffrage universel direct en fit une voix dissidente au sein de la Ve République.
Cette position marqua un tournant dans sa carrière politique, reflétant son attachement aux principes démocratiques et institutionnels.
En 1972, suite à la scission radicale, il rejoignit le Mouvement des radicaux de gauche, poursuivant ainsi son engagement pour les idéaux progressistes.
Sa carrière politique se clôtura en beauté avec son entrée au Conseil constitutionnel en 1974, où il exerça pendant neuf ans, contribuant ainsi à la défense et à la préservation des valeurs républicaines et constitutionnelles qui lui étaient si chères.




