Michel Rocard se montre très sévère,dans Le Journal du Dimanche daté du 16 juillet.En ce qui me concerne,je n'ai que rarement partagé les options de l'ancien premier ministre de François Mitterrand qui a marqué,j'en conviens,son passage à Matignon.Depuis son retrait de l'avant scène,il lui est arrivé "de dire des bêtises" notamment à propos de Mitterrand.On peut penser aussi qu'il est à présent libre de sa parole.

Aujourd'hui il cogne fort,sur le projet socialiste d'abord qui nous "isole de nos alliés sociaux-démocrates européens".Il est vrai que Michel Rocard n'est plus depuis longtemps sur une ligne PSU mais centriste et sociale libérale.Il cogne sur François Hollande et la synthèse du Congrès du Mans:""J'avais compris que tout était foutu,dès lors que François Hollande avait décidé de la règle de l'unanimité,c'est à dire la synthèse,une bêtise sympathique mais qui a engendré la confusion".

"Le projet est trop cher alors que nous aurons à désendetter l'Etat".

Il critique surtout, et me semble t'il justement,l'emballement de la course à l'Elysée et les choix dictés par les medias:

""C'est une catastrophe et un vrai danger pourla France que la campagne ait commencé si tôt..

...."Nous sommes fous de nous être ainsi laissé embarquer par les médias qui nous ont imposé leur calendrier et leurs critères de sélection,
d'où sont exclues évidemment l'expérience et la compétence"(à l'évidence DSK Fabius et Jospin).

Marie Ségolène Royal n'est pas nommée mais fusillée proprement:..."Comment confier un 30 tonnes ,bourré d'explosifs,à des gens qui n'ont
jamais conduit de poids- lourds ?"

Qu'est ce que ce sera quand Sarkozy et Le Pen cogneront ?