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L’imposture des hausses d’impôts comme compromis budgétaire

L’affaire semble entendue : la stabilité parlementaire passe par une dégelée fiscale, seule à même d’arracher un accord de non-censure aux socialistes. Electrisé par la taxe Zucman, le PS mélenchonisé réclame une large « mise à contribution » des entreprises et des ultrariches. Tétanisé par une possible dissolution, le bloc macroniste n’assume plus la politique de l’offre, pourtant créatrice de 2 millions d’emplois. Quand aux Républicains, n’ont-ils pas ouvert avec Michel Barnier la boîte de Pandore de la « justice fiscale » ? Dans un scénario hélas connu, les partis s’apprêtent à sacrifier l’avenir du pays à la tambouille.
Car ce compromis, pardon : cette compromission fiscale est une impasse. Président du Medef, Patrick Martin l’affirme sans détour, menaçant d’une « grande mobilisation patronale » tant la colère des patrons monte. Dans un appel exclusif publié par l’Opinion, des leaders emblématiques de la French Tech insistent : « La taxe Zucman serait tout l’inverse [...] d’un environnement stable et compétitif ». Et rappellent cette vérité : avec une pression fiscale équivalente à 46 % du PIB (moyenne de l’OCDE : 34 %), la France ne manque pas de recettes fiscales mais souffre d’un surplus de dépenses (57 %, contre 49 %) et d’un décrochage productif.
En dégradant la note de la dette française, Fitch a résumé la difficile équation de Sébastien Lecornu : comment stopper le désordre des comptes de la nation face à « la fragmentation et la polarisation croissante de la politique intérieure » ? L’abandon de la suppression de deux jours fériés est un pas vers l’apaisement. Le Premier ministre doit maintenant ramener à la raison ceux qui, en proposant d’imposer davantage les groupes déjà les plus taxés d’Europe, réduiraient pour longtemps les chances d’un sursaut. Premier financeur du modèle social, le dynamisme entrepreneurial est la solution. Ne le cassons pas.