3580--les 42 villes dans lesquelles votre vieille voiture sera interdite en 2026 1 post
Dès 2026, 42 villes françaises appliqueront des restrictions de circulation basées sur la fameuse vignette Crit’Air. Pour certains, il sera impératif de troquer leur véhicule contre un modèle plus récent… ou de revoir complètement leurs habitudes de déplacement.
C’est désormais officiel : à partir de 2026, 42 villes françaises vont durcir l’application de la vignette Crit’Air, réduisant encore plus la place des véhicules polluants dans les centres-villes. Cette mesure, issue du dispositif des zones à faibles émissions (ZFE), vise à améliorer la qualité de l’air en interdisant progressivement les véhicules les plus polluants. Si certaines villes appliquent déjà la réglementation, d’autres rejoindront la liste dès 2026. Et cette fois-ci, c’est la pastille Crit’Air 3 qui est dans le viseur.
Crit’Air : comment ça marche ?
Le dispositif Crit’Air, mis en place en 2017, classe les véhicules en six catégories selon leur impact environnemental. Plus le numéro est élevé, plus le véhicule est considéré comme polluant.
Les véhicules les plus propres sont classés Crit’Air 0, ce qui concerne les voitures électriques et à hydrogène, suivis des Crit’Air 1 attribués aux modèles essence et hybrides immatriculés après 2011. Les Crit’Air 2 regroupent les diesels récents et les voitures essence mises en circulation entre 2006 et 2010. Les Crit’Air 3 concernent les véhicules essence immatriculés entre 1997 et 2005 ainsi que les diesels plus anciens, allant de 2006 à 2010. Enfin, les Crit’Air 4 et 5 sont les catégories les plus polluantes, englobant les véhicules diesel antérieurs à 2006. Les voitures non classées, immatriculées avant 1997, sont les plus exposées aux interdictions de circulation.
Dès 2026, plusieurs villes franchiront un cap supplémentaire en interdisant la circulation des véhicules classés Crit’Air 3 dans certaines zones urbaines.
Les 42 villes concernées par la généralisation des ZFE
Aujourd’hui, 25 villes imposent déjà des restrictions liées à Crit’Air. Mais en 2026, ce nombre passera à 42. Parmi les métropoles concernées figurent Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Strasbourg, Montpellier, Nice, Bordeaux, Lille, Rennes et Nantes. À cela s’ajoutent plusieurs villes de taille moyenne comme Aix-en-Provence, Amiens, Angers, Annecy, Argenteuil, Avignon, Besançon, Boulogne-Billancourt, Brest, Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Le Havre, Le Mans, Limoges, Metz, Montreuil, Mulhouse, Nancy, Nîmes, Orléans, Perpignan, Reims, Rouen, Saint-Denis, Saint-Étienne, Saint-Paul, Toulon, Tours et Villeurbanne.
Des restrictions de plus en plus strictes
Dès 2025, les véhicules Crit’Air 4 et 5 ne pourront plus circuler dans ces zones. Un an plus tard, en 2026, certaines villes appliqueront également cette interdiction aux véhicules classés Crit’Air 3. Cette mesure concernera principalement les véhicules essence mis en circulation avant 2006 et les diesels datant d’avant 2011. L’étau ne s’arrêtera pas là, puisque plusieurs municipalités comme Lyon, Strasbourg et Montpellier ont déjà annoncé qu’elles interdiront les Crit’Air 2 dès 2028. À ce rythme, seuls les véhicules électriques et Crit’Air 1 pourront circuler librement dans les centres-villes d’ici quelques années.
Un coût non négligeable pour les automobilistes
Si la vignette Crit’Air elle-même coûte seulement 3,81 euros, la vraie facture se trouve ailleurs. Pour les propriétaires de véhicules bientôt interdits, deux options s’offrent à eux. La première consiste à acheter un véhicule plus récent, avec un budget minimum de 15 000 à 20 000 euros pour une voiture classée Crit’Air 1 ou électrique. La seconde est de se tourner vers les transports en commun, une alternative qui reste souvent inadaptée ou insuffisante en périphérie des grandes villes. Pour ceux qui persistent à rouler malgré l’interdiction, l’addition sera salée, puisque les amendes peuvent atteindre 135 euros en cas d’infraction.
Crit’Air, une solution efficace ou une fausse bonne idée ?
Si la lutte contre la pollution de l’air est une nécessité, la politique Crit’Air divise. D’un côté, les partisans du dispositif y voient une avancée environnementale indispensable. De l’autre, de nombreux automobilistes dénoncent une mesure punitive qui pénalise les classes moyennes et populaires, incapables de changer de véhicule aussi rapidement.
Des alternatives existent pour atténuer l’impact financier sur les ménages. Certaines collectivités proposent des primes à la conversion pouvant aller jusqu’à 6 000 euros pour l’achat d’un véhicule propre. Ces aides sont souvent jugées insuffisantes face aux coûts élevés du remplacement d’un véhicule.