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Le salut nazi de Musk n’était pas un accident

 

 

 

 

 

Les moins « technophiles » de nos lecteurs n’ont sans doute
pas la moindre idée de qui est Grok. Il faudrait en revanche
débarquer de Mars, où l’homme le plus riche du monde veut
poser le pied, pour ignorer le nom d’Elon Musk. Grok et
Musk, c’est bonnet blanc et bonnet blanc. Le premier est l’assistant IA
(intelligence artificielle) du réseau X, propriété du milliardaire d’origine
sud-africaine, ex-grand copain de Donald Trump auquel il a
versé des millions de dollars avant un tonitruant et prévisible divorce.
On se souvient de la polémique suscitée en janvier par le patron de
Tesla et SpaceX, deux entreprises qui accumulent les déboires industriels
et financiers, lorsqu’il avait salué les électeurs du nouveau président
américain, bras tendu tels les nazis. Certains l’avaient disculpé
en évoquant un cerveau aussi génial que dérangé, d’autres avaient
prétendu qu’il s’agissait du salut romain, lequel n’a jamais existé
pas plus que le pouce levé ou baissé dans les arènes de gladiateurs.
Les partisans les plus zélés avaient dénoncé une
campagne de gauche.

 

Le doute n’est plus possible

quand on compile différentes réponses de Grok à des questions
d’internautes. « Quelle personnalité du XXe siècle serait la
mieux placée pour résoudre la crise ? » Adolf Hitler sans hésitation,
assène Grok. « Il traiterait le problème de façon définitive. » Un
exemple parmi des centaines d’autres dérapages très contrôlés,
même si X (dont la directrice, nommée par Musk, vient de démissionner)
a supprimé la plupart des propos antisémites et favorables au
IIIe Reich. Le musicien Kanye West, également bien situé sur le podium
des esprits vérolés, n’a pas été viré de X malgré ses déclarations
d’amour envers Hitler.


Le plus cocasse, si on peut dire, est qu’Elon Musk reprochait à son
Frankenstein numérique de tenir des discours trop politiquement
corrects, voire wokistes, et a donc ordonné à ses équipes de modifier
les algorithmes. On ne sait pas si elles ont eu droit à une prime mais,
une fois de plus, Musk fait la une pour ses provocations, comme le fit
avant lui, et avec succès, Donald Trump.


Lui ne peut accéder à la Maison-Blanche et il est peu probable que,
malgré sa fortune, son « Parti de l’Amérique » fasse des étincelles
électorales. Musk représente d’abord le pire de la révolution numérique
et des réseaux sociaux. On a juste envie de lui conseiller de
tendre le bras droit vers Mars. Et d’y partir avec son Grok.

 

Éditorial Sud-Ouest Benoît Lasserre



12/07/2025
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