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 LE POPULISME DE LA COORDINATION RURALE PLEBISCITÉ PAR LES MÉDIAS FRANÇAIS 
 
Médias Citoyens
 
LE POPULISME DE LA COORDINATION RURALE PLEBISCITÉ PAR LES MÉDIAS FRANÇAIS - Au début de l’année 2024, les médias français se sont largement associés au mouvement de colère des agriculteurs, lui offrant un niveau de visibilité maximal. Les rédactions parisiennes méconnaissent le monde rural mais cela ne les a pas empêchées de se muer en robins des bois de la cause agricole jusqu’à en oublier les préceptes de leur profession (contextualisation, suffisante neutralité, distance critique). En cette fin d’année 2024, un scénario quasi-identique se répète avec - notamment - le soutien sans faille aux agissements de la Coordination rurale, syndicat dont les accointances avec l’extrême droite se trouvent soigneusement dissimulées par nombre de journalistes...
 
DÉBUT 2024, LES MÉDIAS AU SOUTIEN DE LA CR
 
Les ralliements les plus savoureux ont émané, l’hiver dernier, de médias de gauche tels que Le Nouvel Obs, Le Monde ou encore Libération. Ceux qui n’ont de cesse - en temps normal - de fustiger l’agriculture conventionnelle au profit des petits paysans bios ont soudain embrassé la colère de leurs ennemis. Plus attendu, le BFM TV version Drahi-Fogiel a lui aussi fait campagne pour le feu et la fureur, ses journalistes se débarrassant de toute forme d’éthique au profit de la casquette jaune de la Coordination rurale (la paire Truchot-Marschall allant jusqu’à se déplacer sur des barrages pour soutenir les revendications). Cette belle mobilisation médiatique aura permis de chauffer à blanc les agriculteurs concernés et une bonne partie des Français jusqu’au salon de l’agriculture (fin février 2024). Tous savaient que le président de la République devait s’y rendre pour l’inauguration et beaucoup étaient au courant que des violences se fomentaient dans cette perspective. Sans surprise, le chaos s’est produit devant les caméras de télévision et sous la supervision d'une Coordination rurale aux anges ; chaos qui aurait pu être avoir des conséquences dramatiques en sus de représenter l’aboutissement d’un partenariat assez malsain entre agriculteurs en colère et médias factieux.
 
BIS REPETITA SAUF POUR L’EXPRESS ET LE POINT
 
Depuis 2 semaines et la reprise des revendications agricoles, le bal des hypocrites et des manipulateurs a tranquillement repris sa danse. La plupart des rédactions poursuivent leur travail de promotionnel en enchainant les duplex orientés, les interviews complaisantes et les reportages valorisants pour la Coordination rurale. Seules exceptions à cette ligne monolithique, les news-magazines Le Point et L’Express qui commencent à décrire les soubassements de ce syndicat agricole : Dans un article intitulé « Derrière la colère des agriculteurs, l’offensive néo-poujadiste de la Coordination rurale », l’hebdomadaire L'Express écrit : « En pleine campagne pour les élections professionnelles de janvier, la Coordination rurale multiplie les mobilisations. Le syndicat s’oppose frontalement à la FNSEA, non sans prendre des accents populistes, voire proches de l’extrême droite » (article du 29/11/2024).
 
LES MÉDIAS PUBLICS ENCHANTÉS PAR LES BONNETS JAUNES
 
Depuis la première séquence de protestation en janvier 2024 jusqu’à aujourd’hui, la Coordination rurale du Lot-et-Garonne - la plus véhémente et réputée très proche du Rassemblement national - aura bénéficié de chroniques très favorables de la part des médias publics. Comparée à une colonne protectrice qui remonterait la France pour nous libérer de l'ennemi (reportage diffusé dans le 13h00 de France Inter le 31 janvier 2024), ses membres les plus véhéments ont fréquemment été mis en avant dans les JT de France 2 (le 13 heures de Julian Bugier les a encensés à de nombreuses reprises), sur France 5 ou encore sur France Info. À aucun moment, leur proximité idéologique avec l'extrême droite - pourtant connue de tous au sein de la profession - ne se trouve évoquée par les journalistes (à une exception près lors d’un reportage du 20 heures de France 2 lors du Salon de l’agriculture). Par ce soutien indéfectible, nous pouvons considérer qu'une large partie des médias publics continue à utiliser toutes les colères - y compris celles qui émanent de syndicats populistes - comme projectiles contre « le pouvoir en place ». N’oublions pas que les courants de gauche les plus vindicatifs, très puissants au sein de l’audiovisuel public (CGT en tête), poursuivent l’objectif de faire tomber la démocratie libérale incarnée par Emmanuel Macron. Nous avions pu observer le même phénomène lors de la crise sur la réforme des retraites au printemps 2023. Les médias publics relayaient avec beaucoup de zèle les propos, actions et initiatives de l’extrême droite contre ladite réforme tandis que madame le Pen se trouvait accueillie, avec les plus grands égards, dans une matinale d’Inter où aucune question dérangeante ne lui était posée et où elle pouvait dérouler ses arguments fielleux sans se trouver interrompue par le duo Demorand - Salamé (le 09 mars 2023).
 
 
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01/12/2024
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