3537-Le Dénigrement de la France par ses médias 2 posts

Médias Citoyens
 

LE DÉNIGREMENT DE LA FRANCE PAR SES MÉDIAS -

 
Il est devenu presque banal d’entendre des journalistes français critiquer leur pays avec une sévérité qui frôle parfois l’auto-flagellation. Si le rôle du journalisme est, bien sûr, de dénoncer les dérives et de questionner les pouvoirs en place, une tendance semble s’être installée dans une bonne partie des médias français : celle d’un discours perpétuellement négatif sur la France, son économie, sa culture et son avenir.
 

UNE FRANCE EN CRISE... MÉDIATIQUE

 
Qu’il s’agisse de la politique, de l’économie, de la sécurité, la France est souvent présentée comme un pays en déclin, prisonnier d’un pessimisme chronique. Il ne se passe pas une journée sans qu’un article ne vienne rappeler la montée des tensions sociales, le déclin de l’industrie, la perte d’influence à l’international ou encore la dégradation supposée du « modèle français ». Bien sûr, il ne s’agit pas de nier les problèmes auxquels le pays est confronté. Mais une partie des médias semblent cultiver une exagération démesurée qui alimente la perception décliniste de la France, souvent déconnectée des réalités objectives. Le discours ambiant donne l’impression que tout va plus mal ici qu’ailleurs, alors même que la France demeure l’une des premières puissances mondiales, avec un système social envié et une résilience économique avérée. Sur les antennes du service public, des journalistes se sont même spécialisés dans ce bashing continu, on pense notamment à Gilles Bornschtein (France Info), à Natacha Polony (France Inter, France 5), à Anne-Sophie Lapix (France 2) ou encore au duo Nicolas Demorand - Léa Salamé (France Inter et France 2) dont les interviews sont souvent orientées dans le sens des passions tristes. Dans les médias privés, les chaines info dénigrent la France au quotidien (en particulier Cnews et BFM TV et de plus en plus LCI), les News magazines (L'Express, Le Point, Marianne) rivalisent de dévalorisations sur l'hexagonale tandis que des éditorialistes "stars" (tels que Jean-Michel Aphatie, Franz-Olivier Giesbert ou André Bercoff) démolissent notre pays à chacune de leurs interventions.
 

L'INFLUENCE DU PRISME IDÉOLOGIQUE

 
Une autre explication réside dans la polarisation idéologique d’une partie de nos médias. Ainsi, pour certains, la France serait - en permanence - à feu et à sang (Pascal Praud, Christine kelly, Laurence Ferrari...), tandis que d’autres la décrivent comme une nation qui démantèle son modèle social (Françoise Desgois, Thomas Legrand, Claude Askolovitch...). Ce prisme manichéen entraine une focalisation excessive sur les failles et les échecs, reléguant au second plan les réussites et les progrès. En outre, ce traitement médiatique influence l’opinion publique et entretient un climat de défiance généralisée, donnant l’impression d’un pays au bord de l’effondrement permanent. Cette polarisation de plus en plus forte est entretenue par des médias conservateurs toujours plus nombreux (JDD, Le Figaro, Cnews, Europe 1, Valeurs Actuelles...) qui se confrontent à des médias de gauche toujours plus orientés (Mediapart, Libération, Le Monde, Nouvel Obs, Télérama, France 5, France Inter, Blast...).
 

UN PHÉNOMÈNE PROPRE À LA FRANCE ?

 
Cette autocritique permanente semble être une spécificité française. Contrairement à d’autres pays où les médias mettent souvent en avant les succès nationaux, la France cultive une tradition de remise en question permanente, parfois poussée à l’extrême. Certains y voient un héritage du débat intellectuel français, marqué par l’esprit critique et la confrontation d’idées. Mais dans un monde où l’image et la perception sont primordiales, ces discours dépréciatifs ont des conséquences terribles sur le moral collectif et même sur l’attractivité du pays. Critiquer, alerter et dénoncer sont des missions essentielles du journalisme, mais elles doivent s’accompagner d’un souci d’équilibre et de mise en perspective. La France a ses défis, mais elle a aussi ses atouts, ses réussites et ses ambitions. Il serait temps que les médias français adoptent une approche plus nuancée, qui ne verse ni dans l’angélisme, ni dans le catastrophisme. Loin de tout chauvinisme aveugle, il s’agit simplement de rappeler qu’une nation a aussi besoin de confiance et de fierté pour avancer. Un regard plus constructif permettrait de mieux comprendre les difficultés sans sombrer dans le défaitisme, et d’accompagner les évolutions du pays avec plus de sérénité.

 



01/03/2025
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