1439 -La « nation toute entière » qui doit s’unir pour vaincre l’islamisme, 13 posts

1439- La « nation toute entière » qui doit s’unir pour vaincre l’islamisme, 

Il est tout de même effarant que, dans un pays qui a compté 263 morts et des centaines de blessés depuis 2012 du fait d’attentats islamistes, l’on doive encore en appeler à une « société de vigilance », comme l’a fait le président de la République ce mardi en rendant hommage aux victimes de la tuerie de la préfecture de police de Paris. Comme si le combat contre « l’hydre islamiste » n’était pas une telle évidence de salut public qu’il soit sans cesse nécessaire de réveiller les mémoires et ranimer la citoyenneté.

Une sidération compréhensible quand dans l’enceinte d’un des bâtiments les mieux protégés de France, un informaticien employé dans un service de renseignement réputé ultra-sécurisé a pu échapper à toute vigilance interne malgré une radicalisation religieuse, moteur de ses futurs crimes.

 

La plupart des questions des députés de la commission des lois qui auditionnaient mardi Christophe Castaner et Laurent Nuñez tournaient autour de cette interrogation mêlant stupéfaction et indignation. Le ministre de l’Intérieur et son secrétaire d’Etat se sont évertués à détailler toutes les mesures prises dès avant leur arrivée au pouvoir et celles, plus récentes, censées resserrer les mailles du filet autour des fonctionnaires de police radicalisés. Mais ils n’ont pu rassurer pleinement leurs interlocuteurs et au-delà l’opinion, non pas tant que le risque zéro soit exigé par quiconque, qu’en raison des difficultés à appréhender ce genre de situations au regard des protections légales et des libertés individuelles. Se convertir à l’islam n’est quand même pas un délit. Difficultés tenant aussi en bonne part aux pesanteurs corporatives qui font que l’on hésite à « créer des problèmes » ou que l’on craint de passer pour « délateur » quand un collègue est sur une pente religieuse dangereuse.

 

Mais que dire alors du reste de la société, et de bien d’autres institutions que la police (écoles, prisons, associations sportives) où, sous prétexte (qui n’est pas indigne en soi) d’éviter une stigmatisation de tous les musulmans, on baisse trop souvent la garde devant certains groupes islamistes (au sens où la religion musulmane devient un combat politique) imposant des pratiques obscurantistes et ségrégatives (notamment pour les femmes).

L’accusation d’« islamophobie » (une notion de faussaire assimilant la critique de l’islam à un racisme) joue même parfois un rôle intimidant, d’aucuns en arrivant à tourner aux idiots utiles d’un islamisme abusivement assimilé à la défense des opprimés. Riss, le dessinateur de « Charlie Hebdo », rescapé de la tuerie de 2015 dont il vient de publier le récit (« Une minute quarante-neuf secondes »), leur applique même avec chagrin et dépit le mot terrible de « collabos ». La « nation toute entière » qui doit s’unir pour vaincre l’islamisme, selon le vœu d’Emmanuel Macron, reste à lever. Par Jean Michel HELVIG - La République des Pyrénées -

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Florian Bachelier (LREM) sur l'immigration : "Être humaniste, ce n’est pas se contenter du statu quo"  Le JDD

                                                        

Florian Bachelier, député (LREM) d’Ille-et-Vilaine et premier questeur de l'Assemblée nationale, dénonce une opposition simpliste entre "les bonnes consciences autoproclamées" et le "méchant Etat" sur le sujet de l'immigration. 

Le député LREM d'Ille-et-Vilaine Florian Bachelier dénonce le manque de lucidité et l'inaction de certains élus sur le sujet de l'accueil des réfugiés en France.
                Le député LREM d'Ille-et-Vilaine Florian Bachelier dénonce le manque de lucidité et l'inaction de certains élus sur le sujet de l'accueil des réfugiés en France.                 (Sipa)
  • Dans cette tribune au JDD, le député LREM d'Ille-et-Vilaine Florian Bachelier dénonce le manque de lucidité et l'inaction de certains élus sur le sujet de l'accueil des réfugiés en France. Pour ce député, il faut agir avec "intransigeance républicaine" pour ne pas affaiblir les conditions d’accueil mais aussi lutter contre le "dévoiement du droit d'asile" : 
  • "Le jour même où la représentation nationale se saisissait du débat sur la politique migratoire de la France et de l’Europe, était publiée dans les colonnes de Libération une tribune cosignée par 13 maires. Un aréopage d’édiles ayant pour point commun d’exercer des responsabilités depuis de longues années non seulement au niveau local mais aussi au Parlement. Certains ont même trahi l’honneur du pays en votant la déchéance de nationalité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conservateurs de gauche et de droite s’unissent ainsi à nouveau dans les colonnes d’un journal parisien pour s’arroger le monopole de la solidarité et distribuer des brevets d’humanisme, le tout sans jamais s’interroger sur leur propre bilan.Mais le temps n’est plus de renvoyer dos à dos ceux qui commentent plutôt que de faire. Il n’est plus non plus de dénoncer un propos simpliste opposant les bonnes consciences autoproclamées au "méchant" Etat.

 

L’action politique n’est grande que lorsqu’elle regarde la réalité en face

Cette nouvelle tribune est symptomatique d’une situation bien plus grave. Je veux parler du fossé qui s’accroît entre une poignée d’élus déconnectés de la vie réelle et les Français, et qui alimente in fine le vote extrémiste. Ce texte a une apparence, un quarteron de rentiers de la politique ; il a une réalité, un groupe de revanchards déracinés. Il faut vraiment, en effet, vivre dans une bulle loin des préoccupations quotidiennes de nos concitoyens pour enchaîner autant de calembredaines et de billevesées sur un sujet, l’accueil des réfugiés, devenu pourtant central.

Nous, responsables publics, serons jugés sur notre capacité à obtenir des résultats concrets. Ce que les auteurs de la tribune ont oublié durant des décennies. Dénoncer sans faire, dire sans agir, c’est alimenter le ressaut des nationalismes européens que nous pensions encalminés dans les fosses putrides de l’Histoire. Nous ne serons jamais de ceux-là : l’action politique n’est grande que lorsqu’elle regarde la réalité en face. Comme disait Jaurès, nous "regardons le réel pour aller à l’idéal".

 

Ne pas vouloir voir, ne pas vouloir entendre, ne pas vouloir écouter, ne pas vouloir sortir du confort intellectuel des postures, ne plus jamais regarder la réalité en face, se terrer dans le déni islamiste, ce n’est pas seulement faire preuve d’aveuglement ou de naïveté, non. C’est prendre sa part de responsabilité dans le développement des pratiques de dévoiement du droit d’asile.

Oui, des ressortissants à l’abri de la guerre et des persécutions détournent aujourd’hui le droit d’asile pour des motifs économiques. Oui, l’Etat de droit, notre bien commun, est battu en brèche lorsque les obligations de quitter le territoire ne sont pas exécutées et lorsque des élus locaux annihilent les dispositifs de retours volontaires. Oui, l’embolisation du système d’asile produit des situations inhumaines, avec des familles qui attendent des mois voire des années dans un flou coupable pour avoir une réponse à leur demande.

Être humaniste, ce n’est pas se contenter du statut quo

Être humaniste, ce n’est pas se contenter du statu quo. Etre humaniste, c’est permettre à celles et ceux qui en ont le plus besoin d’être dignement accueillis et véritablement intégrés. Être humaniste, c’est lutter efficacement contre les réseaux de passeurs, contre ces mafias coupables sous nos yeux du trafic le plus insupportable, celui d’êtres humains, contre des criminels qui exploitent la misère et promettent un eldorado qui n’existe pas. Être humaniste c’est enfin offrir un avenir, dans leur pays d’origine, à celles et ceux qui aujourd’hui veulent le quitter.

Il faut rassurer les Français quant à l’avenir de leur système de protection sociale, de leur mode de vie, pour lesquels ils ont déjà beaucoup sacrifié. Si la France devait agir sans faire preuve d’une intransigeance républicaine, elle affaiblirait le cœur de son message universel ainsi que les conditions, que nous voulons exemplaires, de l’accueil des réfugiés.

Ce questionnement migratoire met la France et plus largement l’Union européenne face à une responsabilité historique. Fidèle à ses valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité, notre pays se doit de regarder et d’affronter la situation avec une très grande lucidité. Comme le disait le président François Mitterrand : "Pour dire oui, il faut pouvoir dire non."

Les responsables politiques regagneront la confiance des Français quand ils assumeront leurs responsabilités

Alors parlons d’immigration. Parce que c’est parler du quotidien des Français et de la Nation toute entière. Mais aussi et surtout agissons. Pour que France reste à la hauteur de ce qu’elle est, fidèle au message d’accueil des réfugiés qu’elle a longtemps su porter, tout en étant capable de maintenir et de renforcer sa cohésion nationale.

Le moment est grave : bouleversement migratoire mondial, menace terroriste, défi climatique. Face à ces enjeux immenses, le risque de bascule est grand. Il est de notre devoir faire bloc et d’agir avec méthode. Je le dis à celles et ceux qui veulent utiliser le thème de l’immigration à des fins électoralistes : vous avez tort. C’est une grave erreur que nous payerions collectivement à un moment ou un autre. Les responsables politiques regagneront la confiance des Français quand ils assumeront leurs responsabilités. La nôtre est immense. Il en va de la vie de ces milliers de femmes et d’hommes qui meurent en Méditerranée et de l’équilibre politique du monde."

 
 Le JDD
 
 
 
 
 


10/10/2019
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