3056-JO DE PARIS, UNE CLAQUE POUR LE BASHING MÉDIATIQUE 4 posts
Médias Citoyens
JO DE PARIS, UNE CLAQUE POUR LE BASHING MÉDIATIQUE
- Au cours des 2 dernières années, ce sont plus de 30 polémiques qui ont été relayées par les médias français autour des Jeux olympiques : le prix des places jugé trop élevé tandis qu’il se situait dans la moyenne des précédentes éditions, la jauge de la cérémonie d'ouverture revue à la baisse pour des raisons de sécurité alors qu'elle est la plus haute jamais atteinte, les étudiants exfiltrés de leur logement pour accueillir des forces de l’ordre, l'affiche moquée et rabrouée, les transports qui n’allaient pas être prêts, la mauvaise qualité de l’eau de la Seine...
LE GOÛT DE LA SOUILLURE
Comme pour les questions d’inflation et de pouvoir d’achat, le récit médiatique ne reflète pas la réalité telle qu’elle est mais bien telle que les rédactions parisiennes souhaitent la présenter. Il s’agit, pour ces dernières, de ne retenir que le pire tout le temps et d’évacuer les dimensions positives afin d’imposer une image la plus dégradée possible du pays. Bien sûr, ces stratégies éditoriales ont un effet délétère sur l’opinion publique qui finit par s’imprégner de ce climat de dépréciation, de rabaissement, de souillure. Comment aimer son pays tandis qu’un filtre sombre et anxiogène est apposé sans cesse à son actualité ? Comment disposer d’une vision nuancée des choses lorsque la radicalité est omniprésente au sein des médias d’information ?
ARRIÈRES-PENSÉES POLITIQUES
Pour ce qui concerne les J.O. de Paris, une double mécanique a produit cet étau médiatique nauséabond. D’un côté, la haine du président Macron - très largement à l’œuvre dans le microcosme médiatique français - a alimenté le JO bashing de façon à ce que cet événement planétaire ne puisse en aucun cas être favorable au chef de l’État (même procédé que pour les élections européennes, pilier du macronisme et dont l’actualité a été éradiquée des médias français au cours des dernières années). D’un autre côté, le rejet que suscite la maire de Paris a été utilisé, notamment par les médias de droite, pour tenter de torpiller les JO avec un cynisme qui doit tout de même nous interroger. Plutôt que de jouer un rôle constructif dans la préparation des Jeux, une large majorité partie des rédactions françaises a préféré torpiller la préparation de l’événement mondial quitte à salir l’image du pays dans le monde (les polémiques ayant été relayées par de nombreux médias internationaux).
LES GIROUETTES PERDENT LA TÊTE
Constatant l’immense succès (organisationnel, populaire et sécuritaire) de ces Jeux, ces mêmes médias changent subitement leur fusil d’épaule pour participer à la grande communion nationale. Instantanément, nous sommes sommés d'oublier les centaines d’articles putaclic publiés pour disqualifier, de faire fi des sentences fielleuses de nos éditorialistes névrosés, de balayer le climat toxique imposé aux Français durant des mois pour les convaincre que rien ne fonctionne dans leur pays. Une fois la parenthèse olympique refermée, nul doute que la clique des opportunistes médiatiques retournera à ses basses besognes et saura trouver de nouvelles cibles pour discréditer les gouvernants, affaiblir les élites, fustiger les institutions. Ces mesquins munis d’une carte de presse continueront ainsi à alimenter le torrent populiste, à nourrir les colères des citoyens et à menacer l’avenir démocratique du pays.
