3225-Économies : François Villeroy de Galhau invite à ne pas rechigner 2 posts

Article de la Tribune.

 

 

 

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

François Villeroy de Galhau appelle tous ceux qui refusent les efforts qu'on pourrait leur demander dans le projet de budget 2025 à « éviter de jouer au chamboule-tout » avec les économies proposées, sous peine d'aggraver la dette.

« Chacun a tendance à avoir des idées d'économies chez les autres et à les refuser chez lui : il faut que chacun arrête de jouer au chamboule-tout avec toutes les pistes d'économies qui sont sur la table », sinon, « à la fin, nous continuerons cette spirale infernale de la dette », a mis en garde le gouverneur de la Banque de France sur France info.

Budget 2025 "Pour que l'effort soit juste et efficace, il faut qu'il soit partagé. Donc il faut un effort d'un peu tout le monde. Sinon, nous allons continuer cette tendance qui affaiblit la France", dit François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. pic.twitter.com/SZPxtdA3Rd

— franceinfo (@franceinfo) October 9, 2024

 

A quelques jours de la présentation du budget en Conseil des ministres, les idées ont fusé. Des élus du camp présidentiel, comme Gérald Darmanin ou Gabriel Attal, s'insurgent contre les hausses d'impôts de 20 milliards d'euros annoncées. De son côté, le RN dénonce la non-indexation des retraites sur l'inflation, envisagée au premier semestre. Quant aux collectivités locales, elles sont vent debout contre les mesures qui les attendent. Pour le gouverneur de la Banque de France, l'effort doit être « partagé ».

 

« Il faut un effort d'un peu tout le monde », a-t-il asséné. Le pays « est dans la situation d'une famille qui vit au-dessus de ses moyens et donc qui doit réduire ses dépenses et un peu augmenter ses revenus ».

 

Interrogé sur les informations des Echos mercredi, dévoilant un creusement de 100 milliards d'euros du déficit depuis janvier, François Villeroy de Galhau a jugé ce dérapage « spectaculaire et mal venu ». Il a évoqué un possible « laisser-aller collectif » : « Il est temps que nous nous reprenions collectivement ».

 

Tendance à s'enflammer sur les hausses d'impôts

Pour rappel, fin septembre, François Villeroy de Galhau avait suggéré un « cocktail bien proportionné » de diminution des dépenses et de « certaines hausses d'impôts ciblées, justes », pour faire face au déficit vertigineux du pays.

 

« La maladie française c'est que nous accumulons depuis trop longtemps trop de déficit et trop de dettes, et que cette situation ne peut plus durer. La dette coûte de plus en plus cher, les dépenses héritées du passé nous empêchent de financer les dépenses d'avenir. Et les prêteurs internationaux, qui prêtent (de l'argent) à la France nous disent, il faut réagir », avait-il déclaré sur France 2.

Depuis la nomination du nouveau gouvernement, « le débat politique fait rage, (...) on a tendance à s'enflammer, à se disputer sur un des remèdes, qui est certaines hausses d'impôts », avait-il ajouté.

Selon François Villeroy de Galhau, « il faut se poser la question de façon plus simple : quand une famille vit au-dessus de ses moyens et qu'elle n'arrive pas à boucler son budget, et c'est le cas de la France, on peut diminuer ses dépenses ou on peut augmenter ses recettes ».

« Diminuer ses dépenses et augmenter ses recettes »

« Le bon sens, c'est qu'aujourd'hui il faut faire les deux, il faut un cocktail bien proportionné des deux mesures. Ce n'est pas à la Banque de France d'en décider, c'est le débat démocratique avec le gouvernement et le Parlement. Je crois que la bonne proportion c'est une majorité d'économies de dépenses pour environ trois quarts, et un recours à certaines hausses d'impôts ciblées, justes, pour un quart », avait-il estimé.

Le gouverneur de la Banque centrale avait également suggéré de « regarder ce qui marche chez nos voisins », car « nous allons bientôt être le seul pays européen qui n'arrive pas à ramener sa dette sous 3% » et « nous ne sommes pas plus bêtes que nos voisins européens ».

 

Le 17 septembre, François Villeroy de Galhau avait suggéré « un effort exceptionnel et raisonnable sur certaines grandes entreprises et gros contribuables » afin de réduire les déficits.

 

Nouvelle baisse de taux de la BCE la semaine prochaine

François Villeroy de Galhau a par ailleurs estimé ce mercredi « très probable » une nouvelle baisse de taux de la BCE la semaine prochaine, ajoutant que ce ne serait « pas la dernière »« Une baisse est très probable » lors de la réunion de l'institution monétaire le 17 octobre, après une première baisse en juin, « et ça ne sera d'ailleurs pas la dernière », a indiqué  le gouverneur de la Banque de France, ajoutant que « le rythme (de la baisse, NDLR) dépendra(it) de l'évolution du combat contre l'inflation ».

(Avec AFP)



09/10/2024
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