3180-Destituons La France insoumise de l’arc républicain 4 posts
Violence verbale, violence physique, l’Assemblée nationale s’est régulièrement illustrée depuis 2022 par les outrances de plusieurs de ses élus, en général issus de La France insoumise. Cette fois, en lançant une procédure de destitution à l’encontre du président de la République, le parti de Jean-Luc Mélenchon a choisi de franchir un nouveau palier dans la violence politique absolue. Menacer le chef de l’Etat d’une procédure infamante jadis réservée aux cas de haute trahison, l’accuser d’un « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat » (article 68 de la Constitution), transforme le combat politique en guerre totale. Le crime d’Emmanuel Macron ? Avoir refusé de nommer à Matignon Lucie Castets, une inconnue, sans aucune expérience ni autorité politiques, une candidate surgie de (presque) nulle part et qui semble avoir de grandes chances d’y retourner puisque le Nouveau Front populaire qui en avait fait sa star de l’été est en train de la laisser tomber comme un vulgaire commis.
La question est désormais de savoir s’il est toujours légitime de compter dans « l’arc républicain » un parti politique prêt à utiliser n’importe quel moyen pour abattre le président de la République. Imaginer que, dans quelques semaines, nous verrons des orateurs à la tribune de l’Assemblée réclamer la destitution d’Emmanuel Macron, fait passer notre démocratie dans une autre dimension, celle des pays dans lesquels le débat s’est « trumpisé ». Quel retournement de situation alors que, en juin dernier, les troupes d’Emmanuel Macron incitaient les Français à voter LFI pour faire barrage au Rassemblement national.
Quant au Parti socialiste, qui prête son concours à cette piteuse manœuvre tout en assurant qu’à l’issue du débat il votera contre la destitution, il se déconsidère toujours plus. Mais ses dirigeants ne sont pas, eux, menacés de destitution.