2676-de Monzie Faure (suite 3) Deux hommes, trois républiques 3 posts

(suite et fin ) Deux hommes, trois républiques, un même échec ?

 

 

Si proches et si différents

 

Le succès et surtout la postérité du traité de Rome constituent le principal avantage de Maurice Faure sur Anatole de Monzie. Cependant, malgré la vastitude de leurs points communs, les deux hommes ont des caractères, des formes d’intelligence et des personnalités distinctes, voire opposées. Chez de Monzie, la tension domine, pour ne pas dire la haute tension, alors que chez Faure, c’est la décontraction, le dilettantisme voire une certaine roublardise qui l’emportent.

L’intellectualisme de Monzie se caractérise par un boulimique appétit de connaissance érudite, une pensée qui donne le vertige par sa vivacité, sa profondeur autant que par l’étendue de ses possibles, enfin une fébrilité d’action ponctuée d’ouvrages qui en livrent les détails, voire les secrets. Un tel positionnement l’éloigne des foules. De Monzie veut ignorer le patois et envoie ses adjoints au contact de ceux qui l’emploient. Son respect du travail manuel masque mal la distance dans laquelle il le tient. Par ailleurs, il entre mal dans la catégorie des notables de canton. Les salons parisiens l’attirent davantage que les foires et les marchés du Quercy. Il n’a pas la facilité de contact de son successeur.

 

Parfait prototype du notable de province, Maurice Faure paraît comme l’exact opposé d’Anatole. À la trentaine d’ouvrages de son prédécesseur, il n’a pas un seul titre à opposer, au point que la vieillesse venue, il doit convoquer deux auteurs pour rédiger deux bio(hagio)graphies[1]. Dans la conclusion de la seconde, il lâche cet aveu : « Le canton, c’est le point de départ […] L’important, c’est de rencontrer les gens […] il faut savoir parler ». Parler : là est la grande supériorité de Maurice Faure. Dans un monde pas encore tout à fait enchaîné à la radio et à la télévision, il est un des derniers grands orateurs de la République. Sans texte, mais avec seulement quelques notes, il improvise et capte l’attention d’auditoires aussi variés que des électeurs venus l’entendre, des parlementaires de l’Assemblée nationale, des assistants d’une cérémonie, ou des élèves de quelque collège ou lycée devant lesquels, intarissablement, il rêve d’Europe. Par ailleurs, à la boulimie de savoir d’Anatole[2], il oppose la boulimie confortable des bonnes tables et des banquets.

 

Deux grands serviteurs du Lot ?

 

Les deux hommes ont passé trop de temps à la tête du département et de son chef-lieu pour ne pas y laisser les empreintes de leur époque : au téléphone et à l’électricité d’Anatole, répondent l’adduction d’eau et les piscines cantonales de Maurice.

À Cahors, Anatole crée le musée, les archives, refait l’hôpital et transforme en lycée le collège des filles. S’il ne parvient pas à inclure les vins de Cahors dans l’aire de ceux de Bordeaux, les attendus du procès qu’il gagne en 1930 en faveur de son ami Rougier tracent déjà l’étendue, la qualité des sols et les modalités d’encépagement de la future Appellation d’Origine Contrôlée[3]. Enfin, c’est aussi lui qui pressent et favorise le développement touristique du Quercy. Cependant, le logement est la grande faiblesse du règne, à l’heure où les HBM (Habitations bon marché) poussent dans les autres chefs-lieux, abandonnant à Cahors le surnom de belle endormie.

 

L’explosion des quartiers périphériques, l’ouverture d’établissements scolaires, de zones d’activités, du pont de Labéraudie (S. Hessel), la réhabilitation du centre, qui marquent le règne de Maurice Faure effacent-elles ce fâcheux surnom ? Sans compter qu’il crée aussi le pont de Regourd, dans le prolongement du singulier viaduc de Roquebéllière. Réalisé par l’architecte A. Spielmann, il est inauguré en grande pompe par F. Mitterrand, le 20 juin 1987. Son interminable, fine et élégante ligne qui barre l’horizon collineux de la ville donne au visiteur l’impression que la cité s’est affranchie de la circulation autoroutière, par cette céleste voie "américaine". Hélas. Ce formidable viaduc ne soutient qu’une une banale voie de contournement, qui ne fait que recouper l’ancienne nationale 20. L’autoroute ? Elle existe bien, mais quatre kilomètres plus à l’est dans dos de la ville, d’où elle aussi invisible qu’inaccessible. Une aberration dont Maurice Faure se défend maladroitement, en expliquant que grâce à lui, Cahors est « la seule ville de cette importance à bénéficier de deux sorties au lieu d’une[4] ». Du nord ou du sud, ces sorties au désert sont hélas également situées… à 17 km de Cahors ! Pourtant, lors de la création de l’autoroute, son passage par le tracé du viaduc fut bien étudié. Mais il fut retoqué, en raison de son coût financier et… environnemental. Ainsi, plutôt que d’affronter une population dont ils redoutaient l’hostilité, Maurice Faure et son conseil choisirent d’épargner aux cadurciens les "inconvénients paysagers" de l’autoroute, confirmant le surnom de belle endormie, de la ville. Une léthargie que ne contredit pas la réouverture de la navigation sur le Lot pour la plaisance, mais qui s’aggrave de l’échec des tentatives d’industrialisation autour de Cablauto (équipementier automobile qui compta jusqu’à 600 salariés entre 1970 et 2001)[5] et Maec (jusqu’à 2000 emplois dans l’électricité).

 

Anatole, l’agité de la Troisième

 

Au plan national, le bilan d’Anatole n’est pas négligeable. Ministre de l’Éducation nationale – institution qui lui doit son nom –, il est le père de la gratuité de l’enseignement secondaire dont il entame par ailleurs l’unification, et de la mixité dans les écoles. Il est aussi à l’origine des embryons de l’UNESCO, du CNRS, de l’ONISEP et de l’université de Nice. Comme député, il est à l’origine de la réouverture des ambassades de France au Vatican et à Moscou, après le premier conflit mondial et le premier à pressentir les difficultés d’assimiler les populations musulmanes. Éblouissant polémiste, il est de tous les combats, sur tous les terrains.

 

Mais il a deux faiblesses. D’un côté, sa propension à se saisir de tous les sujets, sa prétention de savoir et pouvoir agir sur tout, d’être omniscient et omniprésent, le dispersent et lui interdisent de concevoir et de se concentrer sur un grand dessein, une grande œuvre. Son autre faiblesse est sa solitude. Solitude humaine, car il a peu d’amis. Solitude politique surtout, lorsqu’à partir de 1910 il glisse du parti radical à celui des républicains-socialistes, qui tient davantage d’un groupe que d’un parti. Libéré de toute contrainte partisane, il devient un homme libre, mais seul.

Cette solitude a un prix : l’impossibilité d’accéder à la Présidence du conseil, c’est-à-dire à la tête du gouvernement, privilège réservé à ceux qui, au sein des partis, peuvent en actionner les réseaux. Anatole peut bien s’agiter à Cahors, à Paris, voire dans les capitales européennes : sa solitude revendiquée le condamne à n’être qu’un rouage dans des combinaisons ministérielles au sein desquelles les vrais chefs se garderont toujours de lui confier le poste des affaires étrangères. Cette impossibilité d’accéder à la marche suprême du pouvoir est l’échec de sa vie, dont il garde amertume, sans jamais faire amende honorable.

 

Au contraire, dans une longue confession rédigée à la veille de sa mort, le vieux dialecticien finit par se prévaloir de sa solitude[6]. Il affirme s’être « insurgé » contre les partis suite au congrès socialiste d’Amsterdam de 1904 qui condamna les pratiques réformistes grâce à une majorité acquise à une voix, celle de l’obscur japonais Katayama. Et il ajoute : « je n’ai jamais pu après cette solennelle aventure, attacher ma foi aux décisions partisanes qui ligotent l’activité des hommes politiques. […] À chacun son orgueil. J’avais celui de mon indépendance. Pas d’autre », Une version avantageuse, mais mensongère, parce qu’elle oublie les participations de Monzie aux congrès du parti radical de 1906, 1907 et à son comité directeur en 1908. En réalité, de Monzie ne s’est séparé du parti radical qu’après s’en être servi pour lancer sa carrière et ne s’en est séparé qu’après avoir estimé qu’il pouvait voler de ses seules ailes.

Dans la « retraite » forcée qui préside au soir de sa vie, il évoque la « souffrance » que lui cause son « impuissance et son néant au regard des foules » résultant de son individualisme, avant de conclure : « notre temps ne supporte pas les hérésies ». Le problème, c’est que de Monzie n’a rien d’un hérétique. Les hérétiques, ce sont les 80 députés qui refusent les pleins pouvoirs à Pétain, à la différence de Monzie qui les vote, avec ses 569 collègues ; ce sont ensuite ceux qui choisiront le chemin de la Résistance, qu’il déclinera. L’amertume et la souffrance causées par son échec ne sauraient donc être excusées par son individualisme. Elles tiennent davantage à ses fanfaronnades, à son narcissisme cabotin et à son opportunisme qui, sans la condamner, amputent la mémoire du grand homme qu’il avait rêvé d’être[7].

 

 

Entre : « J’en voulais, comme François Mitterrand[8] » et

« Je préfère être empereur dans le Lot que prince à Paris »,

quel Faure faut-il croire ?

 

 

Fidèle à un parti condamné par les nouvelles institutions

 

À la question posée plus haut, les mémorialistes répondent en chœur : « les deux ». L’évidence du constat n’interdit pas de le réexaminer, mais auparavant, deux autres évidences s’imposent : à la différence de Monzie, Faure est un homme de parti. Membre du parti radical qu’il préside à deux reprises entre 1961-1965 et 1969-1971, il tente ensuite sans succès d’enrayer son déclin en soutenant, en 1971, l’inconstant droitier Jean-Jacques Servan-Schreiber, puis en l’accompagnant jusqu’à sa division en 1972 entre radicaux valoisiens et radicaux de gauche (MRG), fraction à laquelle il s’identifie jusqu’à sa mort. En fait, l’appartenance au parti lui pèse moins qu’on pourrait le croire : ainsi, lorsqu’il constitue ses listes pour les élections municipales, il mêle à côté de candidats radicaux, socialistes (et parfois communistes, puis écologistes) des candidats "fauristes", venus d’horizons pas forcément de gauche…

L’autre évidence, c’est la rupture de 1958. La fin de la Quatrième République met brutalement fin aux espoirs de carrière de Maurice Faure et de François Mitterrand, ses fils les plus impatients et les plus prometteurs[9]. Après avoir refusé à deux reprises (1958 et 1962) les avances venues du gaullisme, les chances de rebondir de Maurice sont d’autant plus minces que la Cinquième République devient présidentielle (réforme de 1962) et bipolaire.

 

L’échec de 1965 : où Maurice Faure trouve plus fort que lui.

 

Au lendemain des élections de 1962, la quarantaine de députés du centre gauche qui ont échappé au raz de marée gaulliste forment le groupe de Rassemblement démocratique, présidé par Maurice Faure et bientôt rejoint par François Mitterrand. Lentement, les oppositions à de Gaulle se mettent en ordre, en prévision de l’élection présidentielle de 1965. Le centre droit se découvre un candidat en la personne du sénateur Jean Lecanuet. De son côté, François Mitterrand, qui a unifié les clubs de gauche dans la Convention des Institutions Républicaines (CIR) en juin 1964 écrit à sa maîtresse Anne Pingeot le 9 septembre 1965 : « Voilà c’est fait, après de longues méditations, de longues hésitations, […] j’ai fait connaître ce soir, à 6 heures, […] que j’étais candidat à la Présidence de la République. Les moments d’hier soir et de ce matin ont été intenses, parfois dramatiques. Deferre, Maurice Faure, Mollet, beaucoup d’autres… le Parti socialiste a fait bloc pour me demander de mener ce combat[10] ». Par 20 voix contre deux à Maurice Faure, François Mitterrand est investi.

La référence à Gaston Defferre renvoie à l’opération montée par les dirigeants de l’Express en septembre 1963 autour d’un mystérieux « Monsieur X », sorte de J.F. Kennedy à la Française que le Canard enchaîné identifie en octobre comme « l’homme au masque Defferre », avant que ce dernier annonce sa candidature, deux mois plus tard, avec le soutien du Parti socialiste. Mais parti trop tôt, victime de l’opposition de Guy Mollet, du MRP et du PCF sa candidature pâlit rapidement dans les sondages. Le 25 juin 1965, il téléphone à Maurice Faure : « J’y renonce, à toi de prendre la relève[11] ». L’intéressé prétend n’en avoir « aucune envie ». Pieux mensonge d’un homme qui laisse circuler son nom, tandis que la rumeur le présente comme le candidat de la gauche. Lorsqu’en septembre Mitterrand est désigné candidat par la SFIO, Faure affirme que « le lendemain à 8 heures du matin ce dernier sonne à sa porte pour lui dire : "nous sommes de vieux amis et je souhaite que nous le demeurions. Parlons franchement : si vous désirez maintenir votre candidature, je retire la mienne"[12] ». Démarche élégante, mais qui n’a pas forcément eu lieu dans la matinée où il la situe.

En effet, le 1er octobre se tient à Cannes le congrès du Mouvement Européen présidé par Maurice Faure et organisé pour soutenir sa candidature. Contre son espoir c’est François Mitterrand qui emporte l’adhésion de la salle et qui se voit adoubé[13]. Le lendemain, François Mitterrand confie à Anne : « J’ai diné hier soir avec Gaston Defferre, très cordial et loyal. Maurice Faure ne digère pas sa déconvenue[14] ». Avec moins d’élégance qu’il voudrait faire croire, le lotois vient de perdre la partie. Ici s’achève l’ambition de celui qui « en voulait ».

Inversement, la victoire de Mitterrand sur son principal rival est le sésame qui lui ouvre le chemin de l’Élysée, dont il ne franchira le seuil que seize ans plus tard. Immédiatement, la candidature centriste de Lecanuet lui permet de mettre de Gaulle en ballotage, puis de rassembler 45 % des voix au second tour[15]. Désormais, Mitterrand paraît comme seul candidat capable de battre la droite, surtout après qu’en 1969, la candidature socialiste de Defferre n’obtient que 5 % des voix. Mélange de chance, et d’habileté manœuvrière, l’avantage de Mitterrand repose aussi sur un dernier facteur : c’est lui qui prône la bonne tactique, l’alliance avec les communistes, qu’il pressent mortifère pour ces derniers et à laquelle Faure se refuse absolument.

 

Le retrait sur l’Olympe-en-Quercy 

 

Quant à Maurice Faure, il ne sera plus désormais que « l’empereur du Lot » où comme par hasard, il devient maire de Cahors en cette même année 1965[16], avant de ceindre l’écharpe de président du Conseil général du département cinq ans plus tard, en 1970.

On sait que Mitterrand n’oublie jamais, et surtout pas ses amis. Il en donne la preuve en recevant Maurice Faure en privé dès le lendemain de son élection du 10 mai 1981, puis en lui confiant la garde des Sceaux dans son premier gouvernement. Réélu en 1988, le même récidive en confiant à son ami le portefeuille de l’Équipement et du Logement avec le titre de Ministre d’État. Problème : le nouveau Garde des Sceaux démissionne un mois jour pour jour après avoir été nommé, laissant la place à Badinter, qui abolit la peine de mort. Quant au Ministre de l’Équipement, lui aussi démissionne moins de dix mois après sa nomination.

Comment Faure, qui a tant couru après des portefeuilles ministériels, peut-il en venir à les lâcher sans autre forme de procès ? Aux Sceaux, il assure « s’être ennuyé », avant d’avouer s’être « peu intéressé » à l’Équipement[17] », puis de condescendre à se faire nommer au Conseil Constitutionnel, ce réceptacle des ambitions échouées – on pense à ses successeurs L. Fabius ou A. Juppé – qui devient son bâton de maréchal, de 1989 à 1998.

 

Conclusion. Puisque c’était lui, ça ne pouvait être moi

 

Jusqu’à la mort du président Mitterrand, Maurice Faure figure parmi ses proches. Dans les Lettres à Anne, son nom paraît à vingt reprises[18]. L’inverse est encore plus vrai : dans l’autobiographie qu’il écrit avec l’aide de Christian Delacampagne[19], Maurice Faure évoque François Mitterrand dans 33 des 163 pages de texte (20 %). Tout y passe : l’ancienneté de leurs liens depuis leurs premières armes à l’Assemblée jusqu’aux Conseils des ministres où il est le seul dispensé de rapport préalable, en passant par leur présence dans le cabinet G. Mollet. Plus loin, il s’étend à propos de leurs entretiens à St-Pierre-de-Chigniac, à l’Élysée[20] ou sur les voyages présidentiels auxquels il est convié.

Sur le chapitre de l’amitié, Maurice Faure rappelle comment François Mitterrand organisait ses proches en groupes distincts : celui qui datait de la guerre, celui qui tournait autour de l’UDSR et de la CIR, l’autre autour du parti socialiste, celui enfin qui touchait aux milieux d’affaires. Puis il précise : « Je n’entrais dans aucune de ces catégories. Je pourrais presque me vanter d’avoir constitué une catégorie à moi tout seul, une catégorie unique dans ses relations. Je crois que c’était un ami tout court ». On pense évidemment à l’amitié qui lia Montaigne et La Boétie, dans des lieux et des circonstances proches des leurs.

Mais en même temps, le fait d’être « l’unique » ne masque-t-il pas celui – conscient ou inconscient – d’être « le seul » qui se considère l’égal du Président ? Pareille hypothèse donnerait alors la clé des renoncements de Maurice Faure. La présence à ses côtés de cet autre soi-même rendant insupportable leur proximité, il ne lui restait qu’à s’éloigner, à s’effacer. Ainsi s’expliquerait son « refus de rester ministre » qui, écrit-il, « jaillit des profondeurs de moi-même[21] ».

 

La similitude d’origine, d’ambitions, de positions, de carrières et d’échecs des deux hommes qui ont dominé le Lot dans la première, puis la seconde moitié du XX° siècle, donne l’impression que l’histoire du Lot bégaie. Une répétition qui traduit surtout la permanence de la symbiose entre un monde de petits propriétaires ruraux et deux représentants particulièrement doués.

 

 

Hubert DELPONT, juin 2022



[1] MARCIEL (A) : Maurice Faure, l’étonnant destin politique, Cahors, 1997, 328p. ; FAURE (M) DELACAMPAGNE (Ch) : D’une République à l’autre, Paris, 1999, 182 p.

[2] Avec Lucien Febvre, de Monzie est le père de l’Encyclopédie Française lancée en 1932, dans laquelle il signe l’État Moderne (t. X, 1936).

[3] Par contre, lors de l’instauration de l’appellation d’origine contrôlée en 1971, le rôle décisif ne revint pas à Maurice Faure, mais à deux autres lotois : le Président de la République Pompidou et le docteur Pons, secrétaire d’État à l’agriculture.

[4] Les « deux sorties » rappellent les « deux monuments » de Monzie après treize ans de dispute (1922-1935) autour du projet de monument aux morts entre de Monzie, préconisant une fresque d’H. Martin et les anciens combattants de Cahors prônant un monument classique. Une dispute qu’en 1935 de Monzie conclut par : « Vous vouliez un monument ? Vous en avez deux ! ». Bul. SEL, 2-2021.

[5] BARRERE (JL), La Dépêche, 28.04.2001.

[6] PLANTE (L) : Anatole de Monzie, grand seigneur de la politique, 1955, Paris, p. 364-368.

[7] On suivra le détail de l’action politique de Monzie dans Destins croisés, op. cit.

[8] Rapporté par l’Express, 7.04.1994.

[9] Lors de la nomination de P. Pflimlin, dernier chef de gouvernement de la IV° République, M. Faure affirme avoir refusé le poste, après avoir déclaré : « L’Algérie était un trop gros problème pour ce régime » DELACAMPAGNE (C), FAURE (M) op cit. p. 83 et 86.

[10] MITTERRAND (F) : Lettres à Anne, p. 409.

[11] DELACAMPAGNE (C), FAURE (M) op cit. p. 102.

[12] DELACAMPAGNE (C), FAURE (M) op cit. p. 103.

[13] Lettre à Anne op. cit. 1.10.1965, p. 418.

[14]            Id., 2.10.1965, p. 420.

[15] Alors qu’il a soutenu Lecanuet au premier tour par anticommunisme (Mitterrand était candidat commun de la gauche), Maurice Faure opte pour soutenir Mitterrand au second.

[16] Autre similitude curieuse entre Faure et de Monzie : Maurice Faure accède au poste de maire grâce au désistement du médecin Pierre Ségala, éminent résistant qui, à peine élu, lui cède la place, un peu comme le docteur Pierre Darquier avait, en 1920, cédé la sienne à Anatole de Monzie…

[17] DELACAMPAGNE (C), FAURE (M) op cit. p. 118-125.

[18] Et à dix-sept reprises dans le Journal pour Anne 1964-1970, Paris 2016.

[19] Lettre à Anne op. cit., DELACAMPAGNE (C), FAURE (M) op cit.

[20] Dont le dernier, deux mois avant le décès du président.

[21] DELACAMPAGNE (C), FAURE (M) op cit. p. 126.



18/01/2024
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