3548-Congrès du PS : Nicolas Mayer-Rossignol veut retenter sa chance 2 posts
Le maire de Rouen se dit «disponible» pour briguer le poste de premier secrétaire au printemps. En cas de victoire, il souhaite créer une «maison commune» avec Raphaël Glucksmann pour la présidentielle.
Nicolas Mayer-Rossignol promet qu’il «n’y aura pas de match retour du congrès de Marseille» de 2023. Pour autant, le maire PS de Rouen se dit «disponible» pour retenter sa chance contre Olivier Faure, le premier secrétaire sortant, a-t-il fait savoir dans un entretien au Nouvel Obs mardi. Il y a deux ans, leur affrontement avait viré au psychodrame en coupant le parti en deux tant les scores étaient serrés. «Le contexte a changé. À l’époque, il y avait un abcès à percer sur le rapport à LFI au sein de la Nupes. Désormais, la seule question doit être de savoir comment faire pour battre l’extrême droite», a-t-il complété lors d’une conférence de presse mardi.
L’édile socialiste propose de tracer un chemin vers la présidentielle avec, comme première étape, la constitution d’une «maison commune» avec Place Publique de Raphaël Glucksmann, qui a «soulevé un espoir» à gauche lors des élections européennes de 2024 (13,83%). Au point de «rouler» pour l’ex-tête de liste ? En privé, ce dernier dit beaucoup de bien du maire de Rouen, même s’il n’envisage a priori pas d’apporter de soutien public dans la campagne interne pour ne pas donner la sensation de faire de l’ingérence au PS.
«Décision collective»
«Il faut un cap clair», estime Nicolas Mayer-Rossignol, reprenant, là encore, la formule de Raphaël Glucksmann. «Que ce soit sur l’Europe, sur la France, sur la stratégie d’alliance», énumère-t-il, considérant que le PS ne devait plus s’allier avec LFI, sauf en cas de risque RN. «Je n’ai jamais mis un signe égal entre l’extrême droite et La France Insoumise», tient-il à préciser, rappelant qu’il avait appelé au «front républicain sans aucune ambiguïté» aux élections législatives post-dissolution.
Pour être sur la ligne de départ du congrès, le maire de Rouen devra d’abord convaincre ses propres alliés. «Il faut que ce soit une décision collective», en a convenu «NMR». «Rien n’est encore arrêté car nous avons pas mal de potentiels», fait-on savoir au sein de son courant alors que plusieurs figures se verraient bien reprendre le flambeau. La semaine dernière, Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, a encore annoncé au Figaro qu’elle n’excluait pas d’être candidate «si les circonstances l’exigent».
Dans ce contexte, d’autres cadres socialistes, anciennement dans le courant d’Olivier Faure, souhaitent également incarner l’opposition à la direction sortante, comme le député Philippe Brun ou le maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane. Restent enfin les «opposants» de toujours comme Hélène Geoffroy, la maire de Vaulx-en-Velin et incarnation de «l’aile droite» du parti, qui a déjà annoncé qu’elle retournait également dans la bataille pour la troisième fois. En interne, certains stratèges rêvent d’une «motion unique alternative», rassemblant tous ces protagonistes, pour renverser Olivier Faure.
Devant la presse mardi, Nicolas Mayer-Rossignol a également voulu répondre à ceux qui répliquent que son état de santé pouvait être un handicap pour prétendre au poste de premier secrétaire. En novembre, le socialiste avait annoncé être atteint d’un cancer. «Je veux montrer que l’on peut vivre avec la maladie. Que ce n’est pas parce qu’on est malade, qu’on doit être mis au ban de la société», a-t-il plaidé.