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Elisabeth Borne, la résistante de Matignon

PORTRAIT - La Première ministre, qui fête ce 16 mai son premier anniversaire à Matignon, a déjoué les pronostics en résistant à la tempête sociale et aux attaques dont elle a fait l'objet. Critiquée pour son côté trop techno, elle tente aujourd'hui de démontrer qu'elle est une "vraie" femme politique. 

Elisabeth Borne

La Première Ministre a subi de violentes attaques lors de sa première année à Matignon. 

AFP - BERTRAND GUAY
 

Son secret a été bien gardé. Le 28 avril, le convoi parti de Matignon encadrant Elisabeth Borne fonce toutes sirènes hurlantes dans les Yvelines, vers Vélizy, pour officiellement visiter une usine de l’industriel Safran. Prenant les journalistes par surprise, il fait un crochet d’une trentaine de kilomètres vers la ville de Poissy, où l’attend le député Renaissance et ancien maire Karl Olive. Objectif: en pleines "casserolades" qui accueillent le président et les ministres, un petit tour surprise du marché. Protégée par des gardes du corps nerveux, la Première ministre s’efforce de sourire, avec un petit mot pour le légumier ou le charcutier. Sans la bonhomie et la chaleur de son prédécesseur Jean Castex – "avec lui, on serait déjà allés boire un coup. Elle est beaucoup plus froide", s’amuse un membre de la délégation. Mais l’accueil est cordial, sans marque d’hostilité. Sauf que la publication sur Twitter des photos de cette visite-commando va déclencher un torrent de critiques et de dénonciations de cette "mise en scène grotesque".

Quelques heures plus tard, dans son bureau de l’hôtel de Matignon avec vue plongeante sur le parc de 3 hectares, Elisabeth Borne répond en plaisantant: "En fait, ce n’étaient que des figurants…" Son objectif est atteint. Elle veut montrer qu’elle va au contact, qu’elle est à l’aise avec les gens, loin de son image de techno raide et crispée que ses détracteurs véhiculent. "Je ne vis pas enfermée à Matignon. J’aime aller à la rencontre de mes concitoyens, mais je le fais avec mon tempérament, peut-être de manière plus naturelle que certains politiques qui tiennent à s’afficher en train de taper sur le cul des vaches", ose-t-elle.

Une résistance qui s'explique par sa tragique histoire personnelle 

Un an après son arrivée à Matignon, Elisabeth Borne a mangé du lion. Placée depuis des mois sur un siège éjectable, elle est toujours là, dépassant la longévité d’Edith Cresson – une comparaison sexiste, s’énerve-t-elle, en précisant qu’elle a aussi dépassé celle de Bernard Cazeneuve. Malgré les épreuves, trois mois de conflit social sur les retraites et des attaques très violentes à l’Assemblée nationale – où "il fallait un certain courage physique", souligne Olivier Marleix, le patron des députés LR. "Quand vous êtes au centre de l’échiquier politique, tout le monde vous tape dessus. Vous vous faites canarder de partout", admet-elle, inquiète de "l’antiparlementarisme de la Nupes et du RN" au Parlement, où pas une séance de questions au gouvernement ne s’est passée sereinement.

 

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OUEST-FRANCE

Après les syndicats, au tour des organisations patronales d’être reçues par Élisabeth Borne

 

Élisabeth Borne poursuit sa quête de reprise du dialogue social. Après les syndicats la semaine dernière, la Première ministre reçoit, ce lundi 22 mai 2023, le Medef, à partir de 17 h, et la CPME, dès 18 h 45, pour parler allocations chômage et emploi des seniors. Mardi, ce sera autour de l’Union des entreprises de proximité (U2P). Et ces derniers ne comptent pas faire le dos rond.
 
Le partage de la valeur
 
« On y va pour parler méthode » et pour obtenir du gouvernement qu’il reprenne « les éventuels accords qu’on signerait » avec les syndicats, a souligné à l’AFP le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux.
Parmi les sujets sur la table : l’accord sur le partage de la valeur en entreprise, signé par quatre syndicats et qui doit être transposé dans un projet de loi présenté fin mai en Conseil des ministres. Le texte va obliger les entreprises de moins de 50 salariés à mettre en place la participation, l’intéressement ou le versement d’une prime Macron.
« On a fait un effort important en acceptant de signer avec les partenaires sociaux » cet accord, prévient Jean-Eudes du Mesnil, le numéro deux de la CPME, ajoutant qu’« il est évidemment hors de question qu’on remette la main à la poche ».
 
L’emploi des seniors
 
À la suite de la réforme des retraites et au rejet par le Conseil constitutionnel de ses dispositions sur le CDI seniors et l’index seniors, le Medef et la CPME entendent également parler de l’emploi des seniors. Au-delà du recul de l’âge de départ en retraite à 64 ans, « si on veut augmenter le taux d’activité du pays, il faut qu’on ait un taux d’emploi des seniors plus élevé », insiste Geoffroy Roux de Bézieux.
 
La CPME veut remettre sur la table sa proposition d’exonérer de cotisations assurance-chômage les seniors. « La contrepartie, c’est que si l’entreprise doit se séparer du senior avant l’âge de mise à la retraite, à ce moment-là l’entreprise doit rembourser l’ensemble des exonérations qui ont été attribuées », explique Jean-Eudes du Mesnil.
Après les syndicats, au tour des organisations patronales d’être reçues par Élisabeth Borne
 
OUEST-FRANCE.FR
 
Après les syndicats la semaine dernière, les organisations patronales sont reçues ce lundi 22 et mardi 23 mai 2023 à Matignon, pour parler notamment de l’emploi des seniors ou défendre la dégressivité des allocations chômage.

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



22/05/2023
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