3792-ces gifles qui déshonorent La France insoumise 3 posts

Oui, la commission d’enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires est utile. Utile pour le meilleur, parce qu’elle permet, à travers l’affaire Bétharram, une reconnaissance des victimes, une thérapie collective sur des faits de violences physiques et sexuelles aujourd’hui prescrits. Utile pour le pire, parce qu’elle démontre les dérives d’un populisme de gauche prêt à instrumentaliser les contre-pouvoirs dans son entreprise de déstabilisation méthodique de la République.
Fouquier-Tinville d’opérette, le co-rapporteur insoumis Paul Vannier a fait de l’audition de François Bayrou, non pas un moment de vérité, mais un procès politique. Version Staline. Au Premier ministre ainsi de justifier cette gifle donnée en 2002, en pleine campagne présidentielle, à un jeune garçon qui lui faisait les poches. Autre temps, autre contexte, autre sujet... L’accusé plaide « une tape de père de famille », « un geste éducatif ». L’accusateur public tient son aveu : « Il y a donc pour vous des tapes éducatives ». En somme, puisque vous avez giflé, c’est « donc » que vous êtes coupable de cautionner la violence faite aux enfants, « donc » coupable de couvrir les délits du collège-lycée béarnais, « donc » coupable d’avoir menti devant les députés, « donc » condamné à la démission. Du Kafka à la sauce woke.
En militant cynique et dévoué, le ci-devant Vannier avait en 2023 défendu avec ardeur le retour dans l’hémicycle du député insoumis Adrien Quatennens, après sa condamnation pour violence conjugale. Pour mieux réhabiliter son favori, comparé à Jean-Valjean, Jean-Luc Mélenchon avait tranché : « C’est juste une gifle ». Est-ce « donc » que La France insoumise approuve une échelle dans la claque ? Une chose reste : en transformant une enquête légitime en tribunal révolutionnaire, l'élu insoumis a trahi et la confiance des citoyens et la dignité des victimes